Suisse | Berne
  1. Wildhornhütte
  2. Schnidejoch

Wildstrubelhütte

La veille nous sommes montées à la cabane du Wildhorn depuis Iffigenalp et l’Iffigsee. Une nuit plus ou moins agitée en cabane (une nuit normale en cabane devrais-je dire !), puis un petit-déjeuner plus loin, nous quittons ces jolis lieux pour poursuivre notre route. L’idée est de passer le Schnidejoch pour basculer dans le canton du Valais pour revenir sur Berne à Iffigenalp. La route est longue et je pousse mon équipe à se bouger. Il faut compter avec l’effet de groupe et attendre que le dernier soit prêt.

Nous partons, par un beau soleil, 14°c, mais un vent modéré. Le départ est tranquille, mais le secteur devient très vite minéral. Le chemin est bien tracé. C’est joli.

Puis nous passons devant un pierrier pour prendre pied sur l’ancienne moraine du glacier. Impressionnant de voir le retrait. C’est pentu et j’adopte le pas du guide depuis la cabane. Un premier petit lac, crée par la moraine se dévoile. Il faut suivre la moraine qui se raidit.

Nous arrivons sur le plateau, bas du glacier du Chlichligletscher avec sa petite retenue d’eau. La vue devient de toute beauté entre glacier et monde minérale. Par contre c’est venté.

Schnidejoch

Le sentier part sur la gauche, passe un court passage délicat (raide et peu d’accroche), pour poursuivre plus tranquillement et arriver au col du Schnidejoch. Cela fait quelques années que j’avais lu la découverte de reste romains à ce col (voir ce PDF, le dépliant est disponible à la cabane). Du temps des romains, il faisait plus chaud que de nos jours (environ +1°c) et les romains passaient les cols sans les glaciers. Le climat s’est refroidit et les glaciers ont protégé ces restes. Pour les archéologues, le réchauffement est du pain béni et permet de retrouver des pans de l’histoire conservés par la glace. On bascule côté valaisan.

Lac de Téné (Ténéhet)

Il faut ensuite descendre par un pierrier, non sans profiter d’un névé. Le sentier est doux au début, puis descend plus fort ensuite. Dans ces moments on découvre le Lac de Téné (anciennement Ténéhet) de toute beauté avec sa couleur émeraude. Sur la droite on découvre le glacier et sommet du Wildhorn. Aux jumelles je peux voir une vingtaine d’alpinistes. Joli.

La descente est de toute beauté avec en prime les alpes.

Plan des Roses

Puis le sentier bascule et traverse sur une longue distance des lapiaz. Au début très joueur, puis des passages pentus avec des chaines. Par temps humide sûrement pas rigolo. Je fais la connaissance d’une future accompagnatrice qui va faire la même formation que moi. Je laisse filer mon équipe et discute longuement avec cette dame. Bien après, je rattrape très vite mon équipe … qui est à la peine dans ces lapiaz. Çà avance très doucement. Pourtant de si beaux lapiaz.  Il faut remotiver les troupes, surtout que je veux faire la pause au Plan des Roses. On sort des lapiaz, pour le plus grand bonheur de mon équipe et il faut traverser une zone alluviale et remonter un peu le long d’un chemin. Ce lac du Plan des Roses se fait désirer.

On finit par y arriver, le lac est utilisé par les vaches et nous marquons là, une pause casse-croûte.

Rawylpass

La suite est débonnaire. Il faut traverser une zone alluviale. Je me rappelle de la traversée de ces lieux avec la grêle (voir cette randonnée).

Nous arrivons au Rawylpass (il y a un abri de berger, bien sale) et basculons dans le canton de berne. Tiens les vaches d’Hérens pâturent ici. Désormais le chemin descend tout tranquillement. Une marmotte file se cacher sous un névé, première fois que je vois cela.

Nous descendons désormais par un sentier très minéral pour passer devant un lac. L’occasion de remplir nos gourdes, non sans la filtrer (il y a plein de microscopiques araignées rouges).

Iffigenalp

De là, le sentier descend en pente agréable et traverse des pâturages. On passe devant une étable (on peut ouvrir la porte), puis le sentier descend plus fort et arrive devant le passage clé : le passage de la cascade. Il se joue des falaises et je soupçonne fortement que ce chemin à été taillé dans la roche. C’est très esthétique, un peu déversant. Dans mon équipe plusieurs personnes sont fortement sensibles au vide, mais tout se passe bien. Par temps humide, ce sentier doit être nettement moins agréable.

C’est très beau et nous passons devant une cascade. Mais le parking est bien en contrebas. La fatigue de la journée se fait sentir. Il faut encore traverser une section boisée, avec un sentier tout en zigzag pour finir dans une forêt qui débouche juste devant le restaurant d’Iffigenalp. L’occasion de boire un jus, non sans regarder la montre car la route est alternée et ne permet la descente que 15 minutes par heure. Mais que cette descente fut belle.