Suisse | Valais

Charrat

Il y a des années en arrière (voir cette randonnée de 2011), je suis venu à Charrat pour une randonnée avec comme idée de départ les Adonis, fleur très peu présente en Suisse (uniquement en Valais) et surtout à Charrat qui est le village emblématique. L’occasion d’y retourner pour profiter à nouveau de cette fleur.

Adonis

L’adonis de printemps, famille des renoncules. D’origine orientale, cette plante rare est un vestige de la steppe froide qui a colonisé le Valais après le retrait des glaciers, il y a près de 10’000 ans. La mythologie raconte qu’Adonis, dieu grec de la beauté, fut abandonné à sa naissance dans un buisson de myrte. Aphrodite, déesse de l’amour, le recueillit. Quelques années plus tard, un sanglier tua Adonis qui laissa couler autant de sang qu’Aphrodite de larmes : de chacune d’elles jaillit un adonis. (texte issu des panneaux didactiques sur place).

La Crête

Nous partons depuis le grand parking en face de la poste. Une petite marche dans les vignes, puis quelques maisons de Vison, nous font arriver au pied d’une colline. Des marches d’escaliers nous facilitent la vie. De nonbreux panneaux didactiques parcours cette crête.

La vue est belle depuis cette crête et assez vite, nous voyons les premiers bouquets d’Adonis. Wouah, c’est beau. Et plus on avance, plus il y en a. Le printemps est tôt cette, après un hiver très doux et un printemps déjà bien ensoleillé, les adonis sont à mi-vie. Mais cela reste charmant. La plante est protégée. Que de charme. Les panneaux sont intéressants. Nous passons au sommet de La Crête (sans se fatiguer pour le nom !). On prend le temps. En contrebas la plaine du Rhône. L’éolienne locale est nommée Adonis !

La Gite

Le sentier longe des vignes, puis la forêt. Un premier pâturage de traversé, puis c’est le champ d’arbres fruitiers de La Gite.

Mayen Moret

Retour en forêt pour un sentier qui serpente. Nous arrivons sur un plateau, celui de Mayen Moret. Là, il y a encore bien des Adonis. Charmant. Un vaste couvert avec ses tables à l’extérieur est disponible. Nous poursuivons sur la gauche.

Le Rosé

Nous sortons de la forêt, pour un premier champ. Un passage en forêt, puis c’est le pâturage de Le Rosé et encore des arbres fruitiers

Nous coupons à travers la fin du pâturage pour retrouver le sentier. Là, nous marquons une pause picnic, après tout il est passé 14 h ! Quelle belle vue sur les montagnes.

Pleyeux

Nous repartons, le sentier se poursuit en forêt, sans souci. La belle surprise est de trouver 8 morilles, juste sur le bord du sentier, une est même écrasée. Wouah ! Le sentier se poursuit, nous traversons la route qui amène au restaurant/auberge de la Pleyeux.

Court de Lune

Pour nous, le sentier se poursuit. Tiens encore une morille. Nous atteignons un replat avec un chalet isolé. Il semble à l’abandon. Seule une fenêtre cassée permet de guigner la cuisine.

Loup

Nous poursuivons et dans une section déboisée, la surprise est de voir des grosses crottes d’un carnivore, pleines de poils. Arrêt pour étudier cela et ma conclusion est que ce sont des crottes de loups (probabilité très forte, seul un test ADN pourrait le certifierait à 100%) (ndlr: j’ai écrit à Faune VS, qui valide mon hypothèse). Une première pour moi de voir des traces du loup. Énorme.

Plus loin, dans cette forêt de Court de Lune, c’est l’écureuil qui laisse énormément de traces de ses repas. Nous passons devant la ruine de Court de Lune.

Laillou

La pente s’adoucit et nous sortons dans une zone de pâturage un peu boisé, Laillou. C’est charmant et l’herbe est bien verte ici.

Le Lein

On fait un détour pour couper à travers la forêt peu dense : une bifurcation de ratée (une de plus à mon actif). Nous passons dans le pâturage du Lein.

Col du Lein

C’est joli ici. Tiens des restes de neige. Nous traversons un dernier bout de la forêt, pour déboucher sur le col du Lein. La vue s’ouvre sur les Alpes avec en face Le Rogneux et le Grand Combin. La neige donne une touche charmante. Il y a bien des tables/bancs à disposition et nous en profitons pour une pause.

Le Tronc

Nous partons du col du Lein par une route d’alpage. C’est débonnaire. Nous quittons cette route pour un sentier sur la droite. Nous passons dans un pâturage peu boisé et devant la ferme du Tronc. Peu après, nous voyons des marmottes. Arrêt pour les admirer.

Le Planard

Après le pâturage, retour en forêt, avec un peu de pente. Nous rejoignons la ferme du Planard. Retour en forêt. Un arbre couché à éviter et c’est le retour sur le sentier. Dorénavant, c’est un sentier en forêt, avec des sections assez raide. Le plus simple est de se laisser aller et de freiner quand le terrain redevient plus agréable.

La Poya

On poursuit dans la forêt de La Poya, encore quelques sections raides, un passage qui coupe une ravine et demande de l’attention. C’est long en fin de parcours !

Charrat

Un panneau mentionne qu’une exploitation de quartz existait dans ce secteur (quartz du Botzi). Nous finissons par arriver à la fin de la forêt, une prise d’eau qui semble à l’abandon, puis un joli pont. On s’y attarde un peu, car il y a un peu de fraicheur. Nous débouchons dans les vignes, la vue s’élargit.

Une dernière marche sur la route des vignobles permet de rejoindre Charrat.

Conclusion

La visite des Adonis à Charrat est toujours une belle expérience. Fleurs rares, mais avec le printemps très doux, déjà mi-avril, c’est presque la fin de saison pour ces fleurs. La randonnée au col du Lein demande des muscles, car il y a du dénivelé, mais c’est charmant … sauf les sections du retour !