France | Haute-Savoie

Pointe d’Angolon

La Pointe d’Angolon est un sommet de Haute-Savoie coincé entre Samoëns et Morzine. La voie normale d’accès est depuis le secteur des pistes de ski du Lac de Joux Plane.

Refuge de la Golèse

Cet hiver, je suis passé devant le refuge de la Golèse (fermé en hiver, voir cette randonnée) et l’idée est d’aller à la Pointe d’Angolon en visitant le refuge de la Golèse.

Route de Joux Plane

Je me gare le long de la route de Joux Plane et file par un sentier en forêt tranquille. Je passe devant quelques fermes et finis par arriver dans une clairière avec deux vieilles fermes (Mouchallaz) dont les murs ne sont pas droits. Elles ont bien du charme, mais accusent leur âge.

Ah la vache

A partir de là, le sentier s’évapore. Je progresse au mieux dans le pâturage et coupe au N en hors piste dans la forêt. Je finis par retrouver le sentier. Le sentier est peu tracé et il n’y a aucun marquage, ce sont surtout les vaches qui passent ici. A trois reprises je perds le chemin et il faut s’orienter aux instruments. Je retrouve le chemin. Il a plu la veille et les vaches ont bien massacré des sections du sentier. Un peu la galère, les chaussures changent de couleur et les glissades sont assurées. Promis, je mange un saucisson sec pur bœuf ce soir.

Creux du Verney

Je finis par rejoindre avec bonheur le pâturage du Creux du Vernay et son joli chalet. La vue s’ouvre. Une descente et je rejoins une route d’alpage.

Route d’alpage

Cette route est tranquille et descend un peu. On traverse un cours d’eau, puis peu après on quitte la forêt pour monter par une route pentu entre les pâturages. Je croise un peu de monde. La vue s’ouvre et la Pointe d’Angolon se découvre.

Refuge de la Golèse

Peu avant le refuge de la Golèse, je traverse un troupeau de vaches avec plusieurs chevaux. Plusieurs caresses à ces derniers et j’arrive au refuge de la Golèse. Je m’y arrête. Je paye mon obole (coca 3 EUR) et visite l’intérieur. C’est juste magnifique. Autant l’extérieur ne paye pas de mine, mais l’intérieur est décoré avec grand soin. Superbe. Plusieurs poyas (peinture de transhumance) sont accrochées aux murs et sont fort belles. je demande au patron de visiter les chambres. Là aussi, c’est beau. Il m’explique que c’est son père qui l’a reconstruit en 1995. Il a repris la suite. Le refuge n’est ouvert qu’à la belle saison, le patron étant moniteur de ski.

Col d’Angolon

Le ciel se couvre fortement, tiens la météo s’est bien trompée. Je pars donc en direction du Col de l’Angolon. Le chemin est bien tracé au début, puis de moins en moins. Il faut dire que nous sommes dans les hauteurs d’un pâturage. Merci qui ? Merci les vaches ! Le sentier se suit plus ou moins. Il faut rester attentif et regarder devant soi. On reste à flanc de coteau. On passe parfois parmi les hautes herbes, parfois le chemin est peu confortable. Je finis par arriver au Col de l’Angolon. Il y a plein de myrtilliers et je m’attarde que peu, le ciel se chargeant de plus en plus et je veux monter la pente raide avant la pluie.

Pointe d’Angolon

Il faut désormais monter le long de l’arête SE de la Pointe d’Angolon. Techniquement aucune difficulté, mais le sentier est raide, les muscles chauffent et le souffle se fait court. Je profite de cueillir quelques plantes sauvages. J’arrive au sommet de la Pointe d’Angolon, un simple panneau et un cairn. Rien de plus. La vue est à 360° avec les Dents du Midi acérées et le Mont Blanc voilé ce jour. Je m’installe et il se met à pleuvoir trois gouttes. Pas plus. Au loin, une amélioration pointe le bout de son nez, la pluie tombant au-dessus du Désert de Platé. Alors je me couche sur le sol et file dans les bras de Morphée.

Crête

1h après, je repars, longeant la crête, parfois en dévers. Je remonte au sommet suivant et croise Denis avec sa fille Bénédicte. Nous babillons longuement et le soleil revient doucement.

Passage clé

Nous poursuivons ensemble pour arriver au passage clé de la crête de la Pointe d’Angolon : le passage avec câble. Un premier câble sur la crête, puis le chemin file le long de la paroi. Un autre câble aide grandement car il n’est pas toujours évident de poser son pied sur les rochers. Cela demande de l’attention, mais ce n’est pas exposé. On passe ensuite devant les installations pour déclencher les avalanches, les filins de sécurité génant le passage. Puis on arrive en haut d’un télésiège.

Crête

Je poursuis seul sur la crête confortable, quoique parfois pentue en direction de la Pointe de Chamossière. Une descente, une montée raide dans les vernes et me voilà à la Pointe de Chamossière.

La Bourgeoisie

Le soleil est franchement de retour avec les couleurs de fin de journée, fort joli sur les Dents du Midi et Dents Blanches. J’arrive au vaste sommet de La Bourgeoisie, facilement accessible depuis le Lac de Joux Plane. Plusieurs familles profitent de la vue. Une croix, une table panoramique complètent le tableau.

Descente

Je poursuis par la crête et bifurque ensuite à gauche pour un chemin parfois pentu parmi quelques arbres. Un joli passage en forêt avec de la mousse, puis je retrouve le chemin de l’aller. Il me suffit de le suivre tranquillement pour retrouver le parking du jour.