Suisse | Vaud

Gour de Comborsin

Le gour de Comborsin (ou Combarsin) est un plan d’eau situé dans la réserve de La Pierreuse (Gruyère et Pays d’en Haut). Il y a quelques jours, je suis repassé voir le gour de La Plâne (voir cette randonnée). La carte mentionne vers la Videmanette, le gour de Comborsin. Une belle idée de randonnée toute trouvée.

Chalberhöni

Pour varier les plaisirs, je décide de partir depuis le côté Bernois. Après le joli village de Saanen, une route étroite, mais avec de nombreuses places pour se croiser, me permet d’arriver au niveau de la buvette de Chalberhöni. Je me gare juste après, dans le virage du Pt1398, fin de la route autorisée. Il y a quelques places de parcs.

Wilde Bode

Le départ est en forêt, d’abord par une route d’alpage tranquille qu’on quitte, pour filer sur un sentier à gauche, en pente régulière. Des trouées permettent de voir le secteur de la Gummfluh. On débouche dans le pâturage de la ferme Wilde Bode. Les vaches sont là, des Montbéliardes. Puis j’arrive devant le taureau et un vache de Jersey. Voir un taureau est assez rare et toujours impressionnant. Je discute avec les amis du fermier, la Jersey est réputé pour la qualité de son fromage, mais peu pour sa viande. Les veaux mâles sont donc difficiles à vendre. La vache étant hors chaleur, le taureau se fiche éperdument d’elle, malgré ses tentatives d’attirer son attention. On me précise que la Montbéliarde, cousine de la Simmental, lui est préférée pour son caractère plus affirmé.

Trittlisattel

Après une bonne discussion, je poursuis d’abord dans le pâturage où il faut suivre les piquets. Puis on rentre dans une forêt d’épicéas. Le sentier devient pentu et serpente. Il traverse un pierrier et une zone où les arbres ont souffert.

Le sentier devient doux, mais il faut surveiller là où on pose ses pieds, surtout à cause des racines. On passe sous la Tête de l’Ane. Les arbres coupent la vue dans cette croupe de Trittlisattel. Au Pt1850, le chemin bifurque (tout droit, c’est pour la Gummfluh). La vue se dégage et il y a un vieux banc en bois.

Gour de Comborsin

Désormais le chemin devient pentu avec quelques arbres. Puis il devient raide et tout en zigzags en longeant une paroi. Ce secteur est au N et conserve donc l’humidité. On prend pied sur le haut d’un pierrier et la vue s’ouvre. La Pointe de sur Combe domine ce secteur sauvage. Je vois en contrebas une mère bouquin avec son jeune qui filent se réfugier dans la falaise. Au loin, un autre bouquetin m’observe. J’entends le sifflement des marmottes mais ne les voient point. Ce secteur est mon passage préféré de cette randonnée.

Je traverse le pierrier, une pierre tombe avant mon passage. Je poursuis et arrive dans un passage qui longe une paroi. Il y a plusieurs chaînes lors des sections étroites. Par temps de pluie à éviter. Ce passage demande de l’attention, mais est sécurisé.

J’arrive dans le cirque du Gour de Comborsin et trouve une mare massacrée par les vaches. Oh rage oh désespoir. Mais le cadre est grandiose avec la Pointe de sur Combe et au loin la Gummfluh et Chenau Rouge. Je reste là un bon moment, cherchant une source, rien. Il faut venir au printemps pour voir ce lieu rempli d’eau. Donc ce n’est pas un gour, mais une gouille. Non mais ! L’émotion m’étreint, mais je me montre courageux et ne pleure pas !

Col de la Videman

Je file au NE par un sentier tranquille avec la vue qui se dégage. Je vois mon parcours dans le pierrier. Je débouche dans une combe et la remonte. Là, il y a un ruisseau. Le chemin s’évapore car c’est un pâturage. Il faut suivre au mieux les marques rouge et blanc. Je croise par contre des marmottes (entre 4 et 5). Je remonte le cours d’eau et arrive à sa source qui s’écoule depuis le sol rocailleux. Tiens ça ressemble bien plus à un gour.

Je poursuis, le sentier file en direction du col de la Videman. Le final est pentu, mais c’est confortable. J’en profite pour admirer un secteur rocheux rouge, comme Chenau Rouge. Souvenir de fer.

Videmanette

J’arrive au col de la Videman, le vent m’y accueille. Je longe la crête. Au bout d’un moment le chemin file vers le col du Pt2050, mais une faible trace continue sur la crête confortable. Je rejoins ainsi facilement le sommet de la Videmanette, bien venté ce jour. Je reste un moment, espérant que les nuages partent. Peine perdu. Je file au col et croise un couple d’Angleterre. L’homme, un hollondais est dans le rouge sur le terrain pentu, il faut dire que son pays d’origine n’est pas réputé pour cela. On babille et filons vers la cabane de la Videmanette.

Cabane de la Videmanette

J’ai beau avoir visité cette cabane, plusieurs fois, elle reste toujours un sujet d’émerveillement. On peut rentrer, la porte n’est pas fermée à clé. L’intérieur de la cabane de la Videmanette est sobre, mais charmant. Une visite à l’étage (il faut mettre en place l’échelle) pour admirer le dortoir. La lumière fonctionne, mais comme c’est un compteur à pièce, je doute que cela soit toujours le cas.

Les Praz

Nous repartons, en longeant la piste de ski. Plutôt que de descendre par le chemin, je prends l’option de poursuivre sur cette piste. Sympathique, sauf à la fin où le terrain est raide et peu agréable. Mon hollondais est encore vivant ! On passe devant des gouilles … nommées Les Gouilles. Sans se fouler pour le nommage ! Je quitte mes anglophones et poursuis en direction de la ferme La Praz (le long de piste de ski, canons à neige inclus).

Beust

A partir de là, on suit une route d’alpage, assez raide. La vue se bouche au loin, dommage car cela doit être joli. Je descends cette pente raide, que je trouve peu agréable pour arriver à la ferme Obers Beust. Vente de produits locaux, mais je file sans m’arrêter à travers le pâturage. Il faut suivre les piquets rouge/blanc. A Unders Beust, je retrouve une route d’alpage avec son pâturage. Je m’approche avec douceur d’une vache … qui me charge ! La bougre, une Montbéliarde, elle a du caractère, affirmé selon le paysan croisé à Wilde Bode.

Chalberhöni

Je retrouve le sentier de l’aller qu’il suffit de descendre pour retrouver le parking du jour. Là, je croise un chasseur, qui n’a rien eu. Le chamois fut plus malin !