Suisse | Valais

Verbier

La journée est annoncée belle, mais la neige a fait son apparition dans les hauteurs. Le projet du jour doit être revu, partir plus bas et éviter les secteurs à l’ombre. Après quelques neurones de grillés, va pour faire Pierre Avoi depuis Verbier. J’ai déjà eu l’occasion de venir à Pierre Avoir, mais toujours depuis le col du Lein (voir cette randonnée). Cela fera une variante et permettra de visiter le bisse du Levron.

L’idée est de se garer au plus haut et je tente ma chance dans les hauteurs E de Verbier. Bingo, quelques petites places de parcs sauvages existent. Il serait possible de se garer Croix de Coeur (route menant à un grand parking), mais on raterait le bisse.

Restaurant de la Marlenaz

On commence par traverser un champ avec des vaches d’Herens. Cela fait toujours un effet de passer dans un troupeau avec ces vaches et leurs cornes, mais en y allant tranquillement, on ne dérange pas. On arrive sur une route de 4×4 qu’il faut suivre un peu. Puis un sentier pédestre nous fait traverser une forêt clairsemée et quelques chalets. Les couleurs d’automnes sont déjà bien présentes.  On finit par arriver devant le restaurant de la Marlenaz et son vaste parking.

Bisse du Levron

On continuant tout droit, on arrive sur le bisse du Levron et c’est le retour en forêt. Un panneau touristique donne des informations sur les origines de ce bisse. La particularité de ce bisse est d’avoir de nombreuses sculptures en bois taillées. C’est joli, mais pourquoi les ont-ils brûlées, c’est moins esthétique ? (sûrement pour des questions de conservations). Le bisse est très tranquille et offre quelques points de vue sur les Alpes. C’est joli et débonnaire. Nous avons a un rythme patibulaire pour cause de nombreuses photos.

Chute du bisse

On rejoint la fin du bisse, nommée Chute du Bisse. Historiquement il y a avait une plateforme qui permettait de voir la falaise et le cirque. Elle est démontée et une barrière empêche l’approche. Bon en l’enjambe sans soucis et avec précaution admirons ce précipice. Wouah, le cadre.

2000m

Puis c’est la montée, toujours en forêt. Le sentier est bien pentu et tout en zigzags. Les muscles n’étant pas chaud, cela surprend. Le cœur bat la chamade et le souffle se fait court. On finit par déboucher sur le plateau vers 2000m et là, c’est le grand spectacle. La vue s’ouvre tout grand sur les Alpes et les mélèzes sont en feu. Magnifique ! Nous profitons de ces lieux pour une pause casse-croûte et méditatives.

Chamois

Nous poursuivons, en montée régulière qui longe plus ou moins le bord du précipice. En regardant dans cette vaste combe (nommée Déforants), un chamois file. Quel plaisir ! Va pour sortir les jumelles et d’autres se laissent découvrir. Superbe. En plus la vue s’élargit encore. Quel cadre.

Comba Plâne

Le sentier serpente ensuite dans la face et nous débouchons à une sorte de col pour arriver dans Comba Plâne. Tiens un peu de neige dans les parties à l’ombre. Ce lieu est bien joli et nous progressons lentement pour en profiter. On rejoint la crête et passons devant les restes d’une ancienne bâtisse dont les fondations sont bien visibles. Tout le secteur N pour le col du Lein est saupoudré de neige.

Pierre Avoi

Puis une courte montée, avec un passage parmi un pierrier (on dirait formé par  la poussée d’un glacier), nous fait rejoindre les antécimes de Pierre Avoi. Des sortes de doigts pointés vers le ciel. Ce secteur est habituellement prisé par les grimpeurs, mais il est surtout de toute beauté. Très minéral, mais oh combien charmant. Nous croisons un peu de monde, l’occasion de croiser bien des étrangers établis à Verbier.

Puis nous atteignons le bas des échelles pour Pierre Avoi. C’est raide, mais sécurisé par des chaines. Il y a des escaliers en bois ou taillés dans la roche (charmants si mouillé !). Cela nous permet de rejoindre le plateau sommital de Pierre Avoi, flanqué d’une croix en bois, rénovée récemment.

Nous marquons là, une belle pause, le panorama est à 360° avec le Grand Combin en seigneur des lieux.

Descente

Puis nous descendons. Mon projet était de faire une variante pour couper les pâturages via le Col de la Marlène. Mais peu attirant visuellement, nous préférons descendre par le chemin de la montée tant ce secteur nous a plu visuellement (avec une variante pour retrouver la voiture).

Comba Plâne

Ainsi nous descendons et repassons les antécimes de Pierre Avoi. Une nouvelle fois, c’est l’émerveillement. Nous traversons Comba Plâne et descendons le joli sentier. Dans les falaises de Déforants, en scrutant une nouvelle fois aux jumelles, je découvre d’autres chamois. En tout cela fait une dizaine de vus.

2000m

Vers 2000m, on bifurque dans le pâturage au N. Tiens un chevreuil file. On longe un sentier tranquille, en profitant des dernières lueurs du jour. On passe devant un abri de berger (rangements) avec son joli toit en ardoise. On poursuit pour bifurquer et descendre sur une route d’alpage qui nous fait revenir au restaurant de la Marlene. Là on retrouve le sentier de la montée qu’il suffit de suivre pour retrouver le parking du jour.

Conclusion

Monter à Pierre Avoi est toujours une belle expérience, mais avec les couleurs d’automnes, c’est un régal, surtout avec la belle luminosité de cette saison. Ne pas oublier de prendre des jumelles pour chercher les chamois. C’est une randonnée sans soucis, assez courte, mais oh combien charmante.