Suisse | Vaud

Dimanche après-midi, il fait beau, autant en profiter car le lendemain, lundi de Pentecôte est férié, mais la météo est annoncée grise pour la suite. L’envie de s’enfoncer dans le pays, même en territoire étranger suisse-allemand fut grande. La météo en a décidé autrement. Donc le soleil sera présent dans l’arc lémanique, le Valais étant le pire coin. Diantre tout fout le camp !
Ainsi c’est le secteur de Leysin qui est visé, on hésite à monter depuis Luan, le soleil est bien présent, mais nous voulons dormir dans le coin. En général je me charge de la logistique, mais j’avais la visite de mon deuxième frère et la météo grise prévue m’a empêchée toute gestion de logistique.
Le but de la randonnée est de partir en dessous de Prafandaz (Leysin) et monter le long de la crête on-verra-bien-jusqu’où ! J’avais l’occasion de faire une partie de cette randonnée en raquettes, hiver 2009-2010.
Départ depuis les hauts de Leysin pour monter par la route puis un chemin pédestre à Prafandaz. Il y a une buvette, mais nous avons le picnic avec nous et squattons la terrasse d’une étable. Un picnic copieux qui pèsera sur notre rythme, mais après-tout c’est une balade du dimanche.
On reprend la course en traversant un champ où les vaches pâturent : un peu de stress quand nous avons un chien. Puis nous montons à travers la forêt, via un sentier qui peut se montrer pentu. La fin est plus douce pour arriver à Solacyre, j’avais préféré l’esthétisme hivernal. Bref arrêt à l’ancien restaurant de Solacyre, à l’arrivée d’un télésiège démonté depuis 1998. Deuxième fois que je passe ici et le restaurant est toujours fermé, pourtant il semble y avoir des traces de vie.
Nouchka est en forme pour attaquer la face N de Riondaz, où plutôt j’ai réussi à lui vendre la version courte, mais pentue de Riondaz.
Le chemin après un passage en forêt, monte en lacets à travers des paravalanches en pierres, mais que c’est joli ! J’ai vraiment apprécié ce passage, surtout que la végétation se fait plus aride (arolles, …). Le finish se fait sur le flanc de coteau avec un bord abrupt. Riondaz, sommet modeste de 1980m, offre pourtant un joli panorama sur la plaine du Rhône et les Alpes direction Cornettes de Bise et cie, un bout du Léman et le restaurant de la Berneuse.
Nous profitons de ce sommet quelques instants, stoppons Nouchka dans son envie de sieste, pour reprendre le chemin direction le col du Luissel. Le chemin descend fort pour partir en sens opposé du col. Ca n’est que sous La Riondaz (panneau enfoncé dans la terre, fort peu visible depuis le haut) que nous reprenons la bonne direction du col par un chemin à flanc de coteau.
L’arrivée au col du Luissel est superbe, des fleurs à gogo. Devant le chemin pour monter à la Berneuse. Mais Nouchka exprime sa fatigue et même la promesse d’une descente en télécabine ne la convint pas. Ainsi nous partons pour Solacyre via la Crête du Cherix, sous La Riondaz. Depuis le Col du Luissel, le chemin n’est pas visible car la végétation est abondante. Le but du jeu est de traverser ces hautes herbes sans attraper de tiques. En général, Valdine, la chienne, perd systématiquement (une bonne vingtaine de passagers clandestins lors de la dernière sortie), Christian second et elles me dédaignent en général ! Mais pourquoi, d’ailleurs autant de haine envers ces pauvres animaux qui ne demandent que peu de chose ? Les insectes ne sont-ils pas nos amis ? (terrible ce sketch des Inconnus !)
Puis on s’engage sous les falaises de La Riondaz par le chemin de Crête du Cherix, un joli chemin à flanc de coteau qui domine la combe de Luan. Cela nous permet de retrouver Solacyre où nous descendons dans l’ancienne piste de ski par une route forestière qui nous fait traverser les pentes douces du Bois de Prafandaz. Nous retrouvons l’alpage de Prafandaz et ensuite le chemin de la montée.
Comme nous avions prévu de rester dormir dans le village, il restait à trouver un logement et après plusieurs téléphones ce fut dans un BnB au centre du village.
Détail technique. Lors de ma dernière randonnée au Signal de Bougy, j’ai remarqué que l’optique de l’objectif de mon reflex était rayé. C’est le support plastique du filtre polarisant, endommagé depuis longtemps, qui a entraîné une friction entre l’objectif et le filtre polarisant; c’est l’objectif qui a perdu le duel. Je prends donc mon compact qui est plus léger et donne des photos plus éclatantes (peut-être trop). Je me laisse cette saison en reflexion pour savoir si je remplace le reflex.