France | Haute-savoie

Lundi de Pentecôte et nous profitons avec Nouchka et Christian d’une randonnée dans la région d’Emosson, la météo est annoncée belle pour la journée.
L’idée est de partir de Le Siseray à côté de Vallorcine, de monter à côté du barrage d’Emosson et filer ensuite vers les Chalets de Loriaz.
Nous partons depuis le cimetière de Le Siseray à côté de Vallorcine. Comme souvent ces lieux permettent de recharger en eau. Une plaque commémorative fait honneur à Jean-Christophe Lafaille alpiniste français (voir Prisonnier de l’Annapurna) et décédé en 2006 au Makalu dans sa conquête des 14 8000m.
Nous nous enfonçons dans la forêt, joli passage, avec une descente pour mieux remonter plus loin. Nous en sortons vers 1350m, pour retrouver la chaleur du soleil. Il s’agit de remonter un chemin assez pentu, caillouteux qui se faufile entre les barres rocheuses. Plusieurs petits ruisseaux sont exploités pour se rafraichir (ah tremper la casquette, quel bonheur !). La montée finale pour le Col du Passet (nom seulement mentionné sur la carte IGN) est raide dans un couloir, mais ne pose pas de problème technique. Nous rejoignons ainsi le haut du barrage d’Emosson et retrouvons la foule. Le lac est bien vide et permet d’admirer l’ancien barre de Barberine.
La suite est de filer aux Chalets de Loriaz. C’est un chemin qui se joue des barres rocheuses de la Montagne de Barberine et est assez technique. Soit il est étroit, soit équipé de chaines, cale-pieds et autre ferraille. Pas spécialement familial (bien que nous avons vu des familles au col). Il est en légère montée un bon moment. Un bouquetin ne semble absolument pas dérangé par la foule et j’en profite pour le photographier. Une fois ces difficultés passées, la suite est longue, très longue. Le terrain se dégage, le chemin devient roulant, les fleurs égaillent le parcours, mais les Chalets de Loriaz se méritent !
La vue s’est gentiment bouchée et nous arrivons aux Chalets de Loriaz … qui sont fermés. Le refuge n’ouvre qu’à mi-juin, zut une semaine trop tôt ! Nous marquons une courte pause et le temps devenant de plus en plus gris, nous repartons. Nous passons devant la Croix de Loriaz, rocher supplanté d’une croix. Puis descendons par un chemin qui s’enfonce dans la forêt. Une fine pluie s’invite à la partie, pas assez forte pour nous faire mettre nos hardshell (vestes imperméables). Nous accélérons le pas, au loin les éclairs annoncent que ça va bientôt royer !
Le chemin perd vite de l’altitude, bien des zig et des zags. Il y a deux bifurcations (avec panneaux en bois) que les cartes (Swisstopo et IGN) n’indiquent pas. Vers la fin, une tempête a dû passer et le terrain est assez lunaire. Les éclairs se font de plus en plus nombreux et la fatigue se fait sentir. La dernière bifurcation qu’il ne faut pas rater, au-dessus de Siseray, n’est pas mentionnée sur place (aucun panneau), mais bien sur les cartes !
Nous arrivons au hameau de Siseray, protégé des avalanches par une enceinte de béton. Surprenant ! Quelques minutes après nous retrouvons l’église imposante de Siseray, elle aussi protégée par une enceinte, mais en pierres. Nous arrivons à la voiture et quelques minutes après l’orage éclate. Quel timing !