Suisse | Valais

Seule la première partie de la journée est annoncée belle et donc je prévois une randonnée pas trop longue. Après recherche, je trouve La Palanche de la Cretta et surtout un bus me dépose (arrêt La Coutaz, Les Lattes sur la carte). Il fait grand froid à l’ombre (-12.5°c aux Haudères), mais dès que j’arrive au soleil, la température grimpe et le coup de chaud guette.
Le ciel est au grand bleu et le rythme tranquille, après la course est modeste (1200m de dénivelé) donc pourquoi se presser ? La seule difficulté viendra de la trace gelée qui me vaudra de fredonner la rengaine : je suis tombé par terre c’est la faute à Voltaire. Donc Voltaire faisait du ski, le bougre !
Il n’y a pas de difficulté technique pour monter, vu que ce sommet est bien parcouru, il suffit de suivre la trace existante. On passe devant les chalets de La Coutaz, puis plus haut Remointse de La Cretta. En guise de curiosité, un pluviomètre (enfin il me semble) en fer blanc.
Plus je monte, plus le ciel se charge de nuage, d’abord des cirrus puis un altostratus en devenir. Le temps se gâte. Après 2h30 d’une montée sans soucis, j’arrive au sommet de Palanche de la Cretta (2927m) juste pour les derniers rayons de soleil. Le souffle et à -11°c, on ne s’attarde pas au sommet. Juste sous le sommet, il y a une mini combe où on s’arrête, rejoindre le sommet est une histoire de quelques pas. Le regard est attiré par les 4000m : Weisshorn, Zinalrothorn, Dent Blanche et Cervin. Le temps de prendre les photos, avaler en vitesse une partie du casse-croute et il faut repartir, le ciel se couvrant grandement.
J’ai pris l’option de descendre le flanc gauche, sous Basset de la Cretta. Le grand froid giflant mon visage et me laissant transit. C’est beau le sport au grand air ! A cette altitude, la neige est tout simplement excellente, poudreuse, fine. Que du bonheur ! Ca réchauffe le coeur à défaut des mains ! Puis vers 2000m, au-dessus de La Coutaz, on retrouve une neige croutée, trafolée. The game is over !
Comme je suis en bus, j’ai décidé de rejoindre Les Haudères pour profiter de la spécialité valaisanne : les bistrots à côté des arrêts de bus. Donc après La Coutaz, je poursuis en direction de la route, vers le Pt1772. On déchausse et après je suis heureux de trouver des traces existantes. La neige bien croutée me complique la vie, il y a un peu de pente et surtout des aulnes. Au début, c’est amusant on tricote parmi eux, puis pendant un court passage l’impression fut le contraire. Il a fallu lutter pour se frayer un chemin. Valeureux, je fus et j’ai fini par rejoindre un chemin d’été (au-dessus de Baudra) pour rejoindre la route à Pralovin. De là, après une ferme, je déchausse à nouveau (beau pédalage dans la poudreuse) pour rejoindre la piste de ski de fond supérieure (l’inférieure passant sous le pont de la route). Il m’a suffi de me laisser glisser, jusqu’au prochain pont routier (possible de l’éviter en continuant sur la piste de ski de fond) traversé à mes risques et périls. Mon salut s’est ensuite trouvé dans le bistrot pour attendre le prochain bus.