Suisse | Vaud

Le weekend est annoncé nuageux, pluvieux ou neigeux. Je me prépare donc à un weekend shopping. Oh rage, oh désespoir ! Mais une maigre fenêtre de temps gris semble possible le samedi matin. Tôt le samedi matin, je me réveille et vérifie la météo. Décision est prise de partir. J’avais prévu d’aller aux Monts Chevreuils en raquettes, mais le ski étant plus rapide en descente, j’opte pour cette solution.
9h, j’arrive aux Moulins, à côté de Château d’Oex. J’ai déjà eu l’occasion d’aller aux Monts Chevreuils, mais en partant depuis La Lécherette, lors d’une belle journée de janvier 2010. 9h, j’arrive aux Moulins à côté de Château d’Oex. Le parking est assez plein et des skieurs se préparent. Il a fortement neigé la veille, jusqu’en plaine. Le ciel est gris, mais je suis tellement content d’être là et pas dans un magasin que le soleil brille dans mon coeur. Même envie de chanter ! Rare.
Les Monts Chevreuils est (sont ?) un modeste sommet des préalpes vaudoises, entre le col des Mosses et Château d’Oex. De ce dernier côté, un téléski est encore présent. Il fut exploité jusqu’en 2001, les déficits ayant eu raison de l’exploitation. Un projet de le relancer a été proposé, mais mon petit doigt me dit qu’il va finir comme le Pic Chaussy : démonté après trop longtemps ! L’itinéraire est fort simple : il suffit de suivre les téléskis (succession de trois téléskis). Pour la descente, idem. Il existe des variantes (via Les Teisejeurs), mais vu la neige et la météo, mes variations furent modestes.
Le premier quart est une montée en pente très douce, le bonheur est dans le pré, mais la pente se fait attendre. Cela permet de chauffer les muscles. Il faut traverser plusieurs fois la route, doucement pour ne pas abimer la semelle des skis. Au loin, j’entends les détonations du minage des stations de ski (sûrement La Braye). Puis c’est la remontée en passant devant des fermes. A la montagne, son bon air … et son fumier. Rien de tel pour éviter de faire une pause dans le secteur.
Un oeil dans le rétroviseur, c’est la foule. La pente devient plus prononcée, les conversions s’enchainent. Des petits chalets sont parsemés le long du parcours. Joli. Une montée un zeste plus pentue, me permet de rejoindre la cabane des Monts Chevreuils, 1667m, ouverte seulement en hiver et connue pour son restaurant. Je poursuis sur ma lancée, le vent se mêle à mon effort. Je rejoins le plateau sommital des Monts Chevreuils, 1749m. Comme lors de ma visite précédente, les ongulés ne furent pas aperçu. Par contre Homo Sapiens Alpinus, est sur représenté, même si mal adapté au vent qui lui fait fuir le sommet pour oter ses peaux, enfin celles de ses skis chéris, en contrebas. Ciel de plomb, mais soleil toujours dans mon coeur.
Je descends, fait une halte de courtoisie au restaurant. Mon appareil photo n’aime pas les transitions chaud/froid et la buée se mêle à la partie. Je reprends mes skis et descend dans une poudreuse généreuse et agréable. A ce stade, c’est du gavage d’or blanc ! Je retrouve mes braves fermes et leur odeur. La neige devient bien lourde et peu agréable. Mais le soleil continue de briller dans mon coeur. Pas belle la vie ?