France | Haute-Savoie

Le Tour

La journée est annoncée pluvieuse à mi-journée, il faut donc adapter la randonnée. C’est donc un départ depuis Le Tour, à côté d’Argentière et Chamonix en Haute-Savoie. Nous partons depuis le parking du télécabine, lorsque juste en le quittant nous croisons des chasseurs. L’un deux vient de tirer un chamois, un mâle de 10 ans et d’environ 30 kg. Longue discussion avec eux. Puis nous partons en douceur par un chemin en direction du Col des Montets. La vue est dégagée au début et nous voyons le Mont Blanc bien que voilé en ce jour. Le chemin s’enfonce en forêt, du boulot, de l’érable puis de l’épicéa. Il y a des passages pentus avec des zigzags fort jolis. C’est beau et tranquille. Il faut juste surveiller ses pieds, certains passages ont beaucoup de racines des arbres sur le chemin.

1800m

Le sentier se poursuit et vers 1800m, en s’écartant légèrement du sentier, il y a un promontoire qui offre une vue unique sur les Aiguilles Rouges d’Argentière. Il y a deux coulées rocheuses qui ont donné le nom à cette montagne car elles sont bien rouges.

Tête de Chenavier

Le chemin file désormais vers la Tête de Chenavier, nous quittons la forêt. A partir de là, le sentier dévient bien esthétique. Il est pentu, mais des marches en bois, nombreuses, aident à monter. Le bois de certaines marches est parfois en piteux état et il y a quelques bouts de ferrailles qui trainent. Attention donc. Mais que c’est joli et cette crête, ou plutôt croupe est confortable. Un gros cairn marque le sommet de la Tête de Chenavier et le sentier continue en montée tranquille sur cette croupe (Les Frêtes). La vue est dégagée, mais en ce jour les nuages voilent en partie les montagnes.

L’aiguillette des Posettes

Nous croisons bien du monde, des français et beaucoup d’anglophones (anglais, australiens, californiens), tous plus sympathiques les uns que les autres. L’anglais est même en bermudas et dort sous tente. Pour lui c’est du temps usuel ! Il y a plein de myrtilliers sur cette crête, fort joli avec les couleurs rouges qui apparaissent. Pour les myrtilles, c’est moins bien car farineuses : c’est la fin de la saison. Nous arrivons à une sorte de col, où il est possible de descendre directement pour Le Tour. Un passage dans le versant gauche, parmi de beaux rochers et une dernière montée, permet d’arriver au plateau sommital de L’Aiguillette des Posettes. Tiens on voit le barrage d’Emosson. Vue panoramique en tout cas, le glacier du Tour avec ses séracs est tout beau.

Col des Posettes

Après une petite pause, nous descendons toujours par la croupe. Elle est encore plus belle que la montée. Il y a plusieurs petites gouilles qui méritent le détour. De la sphaigne, du rubanier (herbe couchée flottant sur l’eau). Superbe. Pas de vie animal sinon quelques insectes. Nous sommes sur le tour du Mont Blanc et donc croisons encore du monde. Tiens une fille avec sa mère, âgée, qui expriment sa lassitude. Le tour du Mont Blanc est long (170km, 10’000 mètres de dénivelé). Une dernière gouille et on arrive au Col des Posettes.

Parigots

Là, je croise deux hommes, deux parisiens. Ils sont fâchés avec tout : le sandwich n’est pas bon, la météo est pourrie, le chemin est nul (et son nez coule !). Le stéréotype du parisien (parigot tête de veau). Je l’ai laissé mariné dans son jus et nous avons filé par la route d’alpage. Il serait possible d’aller au Col de Balme (frontière avec la Suisse) ou Tête de Balme pour rallonger.

Télécabine

Nous filons tranquillement par cette route, piste de ski pour rejoindre le haut du télécabine de Charamillon – Balme. Il se met à pleuvoir juste quand nous arrivons. Pas belle la vie ? Pour 14.50 EUR par personne, nous prenons avec grand plaisir ce télécabine.