Carte

Pendant de longues années, j’ai pratiqué la randonnée avec une carte papier, un altimètre mécanique et une boussole aussi mécanique.

La boussole me servait que fort peu. A cette époque, j’enregistrais mes traces GPX avec un simple GPS Data Logger (un enregistreur de trace), un Holux M241 (la poésie n’est pas le point fort des techniciens !).

Smartphone

En 2009, je bascule sur mon smartphone, équipé d’un GPS. C’est très simple, ça m’a changé la vie car désormais j’ai toutes les cartes désirées sur le smartphone. En un coup d’œil rapide, j’ai tout ce qui faut, ce qui évite de sortir la carte et l’altimètre. Pour certain, c’est un sacrilège. Je mets cela sur l’habitude et la réluctance au changement. La carte et altimètre fonctionne fort bien, mais en cas de brouillard épais, notre cerveau nous joue des tours (effet jour blanc). A ce stade avoir et savoir utiliser un GPS, me semble nécessaire.

Ces téléphones fonctionnent en A-GPS (Assisted GPS) qui pour donner une description sommaire revient à télécharger via le Net les éphémérides (30 s de gagné), l’almanach (12 min 30 s) et le réseau cellulaire peut fournir une position approximative par triangulation. Si vous n’avez pas de réseau, l’A-GPS fonctionne comme un GPS standard et il faut donc patienter le temps de recevoir ces informations par satellites (50bit/s, vitesse d’escargot).

  • L’almanach : position grossière des satellites (informations et statuts de tous les satellites), permet de savoir quels sont les satellites visibles
  • Éphéméride : positon précise des satellites. Données permettant de calculer avec précision la position depuis un satellite

L’almanach est transmis toutes les 12 min 30 et peut être utilisé plusieurs semaines (180 jours), les éphémérides sont transmises toutes les 30 s et sont valables 4 h (2 h avant et 2 h après l’heure courante).

L’almanach sert à plusieurs fins. La première est d’aider à l’acquisition des satellites à la mise sous tension en permettant au récepteur de générer une liste de satellites visibles en fonction de la position et de l’heure stockées, tandis qu’une éphéméride de chaque satellite est nécessaire pour calculer les positions. Dans le matériel plus ancien, l’absence d’un almanach provoquait de longs délais avant de fournir une position valide, parce que la recherche de chaque satellite était un processus lent. Les progrès du matériel ont accéléré cela, de sorte que le fait de ne pas avoir d’almanach n’est plus un problème.

Garmin, TwoNav

Plusieurs sociétés proposent des GPS pour la randonnée, Garmin est la plus connue. Les anciens modèles eTrex et cie permettent d’enregistrer des traces, pour certains d’afficher une carte vectorielle qui pour moi ne sont pas terribles. Bref ces modèles sont dépassés. Il reste les modèles plus récents Garmin Oregon ou TwoNav Aventura qui permettent d’afficher les cartes topographiques officielles (Swisstopo, IGN, …). Ils sont intéressants car tropicalisés (ils résistent aux projections d’eau). Les smartphones ne le sont pas toujours. Par contre le prix est élevé, environ 1000 CHF avec les cartes. La solution TwoNav est plus économique (500 CHF nu) car il est possible d’acheter des portions de cartes (dalles à 9 EUR) selon ses besoins.
Comme j’achète mon smartphone d’avant dernière génération, je le paye le même prix que ces GPS (400 CHF). Mon Samsung s7 est résistant à l’eau. Mes smartphones précédents ne l’étaient pas et ils ont fait bien des randonnées pluvieuses avec moi sans soucis.

Garmin eTrex 20

On m’a prêté un Garmin eTrex 20, chargé avec les cartes Swisstopo au 50’000. L’appareil est depuis remplacé par une nouvelle génération, mais le prix est attractif car les cartes sont incluses (environ 250 CHF). Cet appareil est tropicalisé et solide. Assez petit, mais lourd, les piles AA sont en partie responsables. L’écran est petit et de mauvaise définition (voir le comparatif juste en dessous) : on voit les pixels et comme l’écran est petit, il est difficile de lire la carte. L’interface est franchement lente et il faut se re-habituer à une interface non tactile. L’affichage des cartes est tellement lent et peu lisible que ce modèle me semble un mauvais choix pour lire les cartes. Par contre la qualité de l’enregistrement des traces GPX est exceptionnel. Cet eTrex avec presque 10 ans d’âge fait un brin mieux que mon Colombus V1000 que je trouve très bon. C’est la force des Garmin. La différence se situe dans l’antenne. Donc ce modèle est excellent pour enregistrer des traces, médiocre pour le reste.

Écrans

Les écrans des Garmin et TwoNav sont ridicules, au niveau résolution, faces aux smartphone. Mon premier smartphone de 2009, les bat encore aujourd’hui. Bref ces écrans ont une piètre résolution. Exemple de résolution :

Appareil Résolution (en pixels)
TwoNav Aventura 480 x 640
Garmin eTrex 20 176 x 200
Garmin Oregon 240 x 400
Htc Desire (2009) 480 x 800
Google Nexus 5 (2013) 1080×1920
Samsung S7 1440 x 2560

TwoNav

TwoNav est du rebranding d’une marque taiwainese Holux, mais avec tous les à côté dont l’achat des cartes topographiques par dalles. Ce GPS utilise un très vieux système d’exploitation : Windows CE. Qui se souvient de l’iPaq de HP ? C’était aussi du Windows CE. Bref techniquement dépassé par iOS ou Android. Mais ça fonctionne quand même.

Comparaison entre un TwoNav et mon smartphone de 2009

Garmin

Selon les modèles, c’est un système d’exploitation propriétaire ou Android (modèle Monterra). Garmin fournit ses propres cartes, des cartes vectorielles, de piètre qualité dans les premières versions à une qualité acceptable actuellement.

Garmin Oregon

Smartphone

Actuellement les smartphones sont devenus ubiques. Mon smartphone actuel a un écran autrement meilleur que les GPS Garmin/TwoNav. Il est étanche, mais mon précédent ne l’était pas et a vécu bien des orages avec brio. Peut-être le défaut des smartphones est leur consommation électriques, mais il est possible d’optimiser cela. Au passage pour moi, j’ai bien des applications propres à la randonnée (Flora Helvetica, …) que j’utilise presque à chaque sortie.

Smartphone – Locus Map

Voir cette page dédié aux applications que j’utilise sur mon smartphone (à venir).

Quelles cartes ?

Garmin a ses propres cartes, plutôt moyennes. Il est possible d’acheter les cartes topographiques de plusieurs pays (France, Suisse, …).

TwoNav a un modèle d’achat de carte topographique par dalle.

Smartphone, cela dépend de l’application, mais c’est soit une modèle d’achat par dalle soit un abonnement annuel (accès à tout le pays pendant une année). Il existe des cartes gratuites, en général dérivées d’OpenStreetMap. C’est une de ces cartes (OpenTopoMap) que j’affiche par défaut sur la fiche des randonnées. Suite de la discussion sur la page dédiée aux applications pour smartphone (à venir).

GPS Data Logger

J’utilise actuellement en complément du smartphone, pour enregistrer les traces GPX (le parcours qui s’affichera sur la carte), un petit appareil qui tient dans la paume de ma main, un GPS Data Logger (en français un enregistreur de données). Comme il m’est arrivé des pannes de batterie, je double l’enregistrement entre cet appareil et mon smartphone. C’est un Colombus V1000. C’est le plus précis pour les traces GPX, pourtant il est tout petit et coûte environ 100.- EUR. Très souvent les traces mises sur mon site viennent de ce petit appareil et non pas du smartphone, un poil moins précis. Petit, mais costaud le Colombus.