
Le drame
Les journaux relaient facilement les accidents de montagnes, en hiver tant de randonneurs tués dans une avalanche, en été tant de touristes
Statistiques du Club Alpin Suisse
Les accidents mortels sont les plus nombreux en juillet et août, lors d’une randonnée
La mort est sujet qui s’est éclipsé dans nos sociétés occidentales. Avez-vous vu des cadavres après les attentats du 11 septembre 2001, de Paris en 2015 ou Bruxelles en 2016 ? Non. C’est tabou. Par contre des morts en Haïti, Afghanistan, oui.
Lors d’un accident en hiver, des skieurs/raquetteurs sont pris dans une avalanche et décèdent, nous entendons facilement des avis pour dire que le danger d’avalanche était élevé ce jour là, que la pente est prononcée dans ce secteur. Comprendre par là, qu’il ne fallait pas y aller … mais que ces randonneurs ont bravé l’interdit et le payent.
Je pense que cette manière de réfléchir est une sorte d’auto-protection. On se dit qu’à leur place, on n’y serait pas allé … et nous serions encore en vie.
Pour en finir avec les statistiques, les personnes prises dans les avalanches sont souvent des gens ayant reçu une formation liée : guides, ski-club, …
Mais comme le disait André Roch (https://en.wikipedia.org/ wiki/Andr%C3%A9_Roch), expert sur les avalanches « Eh bien, expert, sois attentif ! L’avalanche, elle, ne sait pas que tu es un expert… »
Les larmes
J’ai une amie qui a perdu sa petite soeur il y a juste quelques années. Accident mortel en montagne, un simple glissade qui se finit en bas de la montagne. 26 ans, un avenir fauché. Le choc pour la famille et comme le dit sa mère, ça n’est pas normal d’enterrer ses enfants. Cela créé un vide immense qui se comble difficilement. Chacun à sa manière de réagir à ces événements traumatisants.
Cette amie me disait que bien du monde fuyait ce genre de conversation. La mort nous fait peur, nos mécanisme de protection se mettent en route et notre culture d’éviter la mort nous rattrape.
Étant fils de pasteur, j’ai une relation différente à la mort. Il y a le regret de ne plus voir la personne, mais l’espoir de la retrouver un jour.
Il n’y a pas de conseils à suivre dans ces circonstances, mais simplement à écouter son cœur et surtout écouter ceux qui souffrent. Être présent suffit. Le mot sympathie signifie littéralement “souffrir avec”. C’est sûrement là la clé.
Pour finir, ce texte biblique me parait le plus approprié
Soyez en joie avec ceux qui sont en joie; et pleurez avec ceux qui pleurent. (Romains 12)
Soyons sobres
La prochaine fois que vous lirez un article sur un accident de montagne (ou autre), pensez à la famille. Dites-vous que cette pente remplie de poudreuse, vous l’auriez aussi descendue. Fatalité, destin et autres mots sont juste là pour cacher notre ignorance et incapacité de comprendre … ce qui fait peur.
« Si j’ai l’occasion, j’aimerais mieux mourir de mon vivant ! »
Coluche
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