France | Haute-savoie

L’enfer, ça rock

Petite référence à cette chanson païenne d’AC/DC.
Cela fait un moment que je vous parle du Roc d’Enfer, puisqu’il s’agit de lui, la première fois que j’en entends parler c’est sur le blog d’Alain Visinand, ouah, la balade à faire. Avec Alain, cela fait quelques balades où nous tournons sur les mêmes sommets. Il vient de réaliser la Pointe Percée, sommet que j’ai dans mon viseur depuis le Mont de Grange. Alain tu pousses le bouchon un peu trop loin (en référence à cette publicité délicieuse). Bon je lui ai refilé L’Etale pour l’occuper (un os à ronger) et puis la météo devrait l’aider à ralentir le rythme ! Roc d’Enfer, je l’ai vu depuis ma randonnée au Roc de la Taverneuse.
Sauf que la météo joue une nouvelle fois les capricieuses et vendredi soir j’hésite. La météo annonce une dégradation nuageuse pour l’après-midi, donc je pars tôt, 6h depuis Saint-Prex. Le plus direct est de passer par Genève, Cluses (2.20 EUR de péages, tarif moto), la bifurcation finale pour le Col de l’Encrenaz est indiquée tardivement sur un panneau en bois.
Départ depuis le grand parking de Foron, je prends l’option de partir d’abord par les Prés de l’Aup, pour faire la crête d’E en O, afin d’avoir le soleil dans le dos pour les photos. En général les topos donne l’itinéraire dans l’autre sens.
J’évite les moutons, puis pars en hors piste dans la pente des Prés de l’Aup, herbes hautes et rosée. La pente est acceptable et fait vite chauffer les muscles, tant mieux car en scooter les jambes étaient toutes froides (10°c à Foiron).
En montant, j’ai le temps d’apercevoir Pointe Percée et le sommet du Mont Blanc, avant que les nuages engloutissent le tout. Sous le Col de Ratti, je retrouve un chemin, mais gras. Je bascule dans le vallon La Chaux de Vie, mais la brume s’installe, c’est quoi cette météo ?
Par contre je fais une découverte sympathique, des moutons Thônes-Marthod. Lors de ma visite à L’Etale, à côté de Thônes, je fus attristé de voir que des moutons standards et aucun Thône-Marthod. Je prends le temps de les admirer, avec leur museau noir les petits sont trop mignons.
J’arrive au Pt1992, au-dessus de La Cheminée (c’est son nom, sans se fouler !), col de Greydon. Deux hommes finissent de la monter. Je range les bâtons et je les suis. Plusieurs panneaux avertissent du danger, même pas peur ! Et c’est parti … sur du terrain gras. Zut, il a plus la veille, je ne le découvre que maintenant !
Dans cette première montée, on rattrape un homme et son fils et en disant bonjour, il m’interpelle par mon nom et prénom … sauf que je ne le connais pas. Sur mon site vous pouvez laisser des commentaires, et souvent une dénommée Alexandra vient m’aider pour le nom des fleurs. Et bien, je viens de rencontre son mari Daniel et fils Michael. Eh bien Alexandra, pourquoi tu n’es pas venue ?
Notre rythme étant différent, je passe devant et reprends le chemin de la crête. Je précise que je suis sensible au vide, mais dans l’ensemble, ça passait bien. La brume nous enveloppe désormais et la crête ne se découvre que petit à petit. Sans difficulté particulière sinon la crête aérienne, j’arrive au premier sommet flanqué d’un piquet et d’une croix, mais sans nom, ni cotation. Je rencontre une personne ici, puis continue, c’est toujours le chemin des crêtes, je dirais presque roulant, pour arriver au sommet du Roc d’Enfer, 2243m, une simple borne IGN et un cairn (peut mieux faire). La brume s’installe et on n’y voit plus beaucoup.
Il faut revenir sur ses pas pour partir dans le flanc sous le sommet. On se suit avec un couple (je fus surpris du nombre de personnes croisées sur cette arête, les 3/4 le faisait dans le même sens que moi).
Peu après, on rencontre la première difficulté, quelques rochers en pente. Le problème vient surtout de nos semelles grasses qui n’offrent qu’une adhérence limitée. Le chemin se poursuit, montant, descendant pour arriver à la grosse difficulté de la journée, juste avant la remontée pour La Pointe de Haut Béné. Pente prononcée et surtout terrain gras, offrant des prises moyennes. Par temps sec et à la montée, j’aurai coupé le long de la crête dans la partie herbeuse, comptant sur la bonne santé de l’herbe. Sauf que je suis à la descente sur terrain gras. Après quelques hésitations et recherches (interdit de tomber ici), on finit par le passer pour arriver à La Pointe de Haut Béné, 2215m.
Là je marque une pause casse-croûte, profitant des maigres éclaircies pour des photos. A la fin de ma pause, je vois Daniel et Michael qui arrivent sur le passage délicat et décide de les attendre. On en profite pour babiller un bon moment, puis nous partons ensemble. La suite nous a demandé de l’attention à cause du terrain gras, puis nous arrivons au secteur de la chaîne qui se passe assez bien, même s’il est pentu.
Puis nous arrivons dans le couloir dans le haut de la pente des Reys. Couloir pentu et toujours l’attention nécessaire à cause du terrain gras. Puis le terrain s’assagit, pour arriver ensuite sur la crête finale pour le Col de Foron que je ne peux que qualifier de débonnaire (quoique si vous faites la randonnée dans l’autre sens, ce sera votre entrée en matière et l’avis sera différent).
Au Col de Foron, une éclaircie me redonne espoir et je monte à la Pointe de Chalune, laissant Daniel et Michael prendre leur pause casse-croûte. Le panneau indique 1h, mais j’ai mis 25 min sans forcer. Depuis la Pointe de Chalune, j’ai pu voir le Léman et le Môle, prévu pour le lendemain.
Il me restait à redescendre tranquillement, dire au-revoir à Daniel et Michael puis passer le col de Chalune puis Foron et sa marmotte, pour les pentes douces de Foron jusqu’au parking.
Au bilan, une randonnée demandant de l’attention vu les conditions, mais belle, je pense que l’automne serait une bonne saison. Comme pour le Mont de Grange, il faudra que je revienne pour profiter de la vue ! Zut ma liste des sommets à réaliser boucle !