Suisse | Valais

Le mois d’avril fut délicat pour le ski de randonnée, mes deux dernières randonnées furent délicates pour cause de météo brumeuse, suivi d’un samedi où la météo a interdit toute sortie. Cela me laissait un goût d’inachevé pour cette saison d’hiver. Je sais la vie est dure ! En mai fait ce qu’il te plait, bein il faut viser précis quand même. Je troque donc le jour du sabbat pour celui du Seigneur et file à nouveau au Simplon reprendre la précédente randonnée . Je reprends mon style bivouac et j’arrive le samedi soir en quête d’un épicéa accueillant. J’ai visité l’arrière pays, mais je n’ai pas trouvé mon épicéa attendu. J’ai fini par trouvé un abri presque naturel, la neige d’un toit ayant fondu et formé un tunnel. -5°c au milieu de la nuit, j’ai quand même pensé à mon lit et à un bain chaud !
Le matin, après un solide repas, je pars depuis l’Hospice du Simplon. Il y a un peu plus de neige que la fois précédente et eh oui en avril il ne faut se découvrir d’un fil, surtout au Col du Simplon. Le Tour de Romandie 2014 a vérifié ce dicton (course amputée de ce col pour cause de neige). Soleil généreux et c’est l’affluence des très grands jours. Quoi les skieurs ne sont pas tous à la PDG ? Tout se perd ma petite dame ! Ca parle italien, allemand et un peu français.
On remonte sans soucis les pentes du Rotels, le soleil bien en face pour mieux éblouir. On rejoint le passage clé, un dévers à 2400m. J’avais devant moi un Italien novice pour qui ce fut toute une aventure. Etant juste derrière, je me serai cru un samedi matin à la Migros. Puis on bifurque sur la droite, les conversions s’enchainent et je rejoins l’Homatupass. Quel plaisir de le découvrir avec un ciel dégagé et une vue ratissant. Ca vaut toute les psychothérapies du monde ! Il y a une bise assez forte et il a fallu ajuster les vêtements. La montée se poursuit au col du Breithornpass. Lorsque je suis arrivé à ce col, ce fut l’extase, je découvrais un monde merveilleux, de blanc immaculé dont j’avais été privé lors de ma dernière visite. La vue se dégage, je ne savais plus où regarder. De battre mon a failli s’arrêter !
Puis on bifurque à droite, par des pentes tranquilles pour arriver à une sorte de col sous le sommet du Pt3401. De là, la pente se redresse, mais surtout le vent est devenu fort. La montée est devenue délicate. On rejoint quand même le sommet, fort occupé ce jour d’affluence. Le panorama ratisse encore plus large, on se met plein les yeux. Il y a une croix, presque recouverte par la neige. Je suis resté un moment là, mais les conditions venteuses rendait la vie délicate, surtout pour enlever les peaux. Je sais la vie est dure et injuste parfois !
Cette noble tâche effectuée avec brio, fier de moi j’étais, je descendis, quittant ces lieux, certes ventés, mais oh combien magnifique. Je repasse le Breithornpass, dans une poudreuse tassée. Vers le bas, le carton prend le dessus, surpris d’en trouvé malgré le soleil. Ca n’est que peu avant le passage clé que la neige était transformée. Le passage clé est toujours une simple formalité dans ce sens, excepté qu’il faut pousser !
La suite est une descente agréable pour en direction de l’Hospice du Simplon, en me disant que c’est ma dernière sortie en ski de la saison. Il y a un mois en arrière, je n’aurai pas cru finir en mai, comme à mon habitude, fut le faible enneigement. Pas belle la vie ? Un mot technique, je suis enchanté de mes nouveaux skis Movement Bond X, très maniables et joueurs. Bref que du bonheur. Mes chaussures Dynafit, déçu par contre. Je regrette le confort et la facilité de chaussage de mes Scarpa Matrix 3.