Dans le cadre de la formation pour devenir Accompagnateur en montagne, nous effectuons une randonnée de formation dans le secteur de Cleuson. La veille nous sommes montés au Refuge Saint-Laurent. La journée est annoncée grise, la pluie n’étant prévue que pour la soirée, la balade s’annonce encore sous une augure correcte. Nous partons au petit matin dans une fraicheur automnale. Les muscles vont mettre un peu de temps pour monter en température, après c’est tout pareil pour les pneus des F1 !
Nous arrivons au Lac du Grand Désert. Il est possible d’y pêcher (à condition d’avoir un permis), mais la canne à pêche ne faisant pas partie de l’équipement du parfait randonneurs, les poissons ont continué leur vie en toute quiétude. De là, nous quittâmes le droit chemin pour filer aux instruments en quête de … euh d’ailleurs en quête de quoi ? D’un lac gouille garantie sans poisson. Un rien nous suffit ! Sinon le détour est joli, entre minéral, benoites (fleurs) et gouilles. Le bonheur ne fut pas total car l’une d’entre nous, à trop regarder ses instruments, en oublia les perfides cailloux. Bilan une entorse de la cheville. Dure taxe de séjour. Nous cogitames et l’un d’entre nous la raccompagna au parking. En temps normal toute l’équipe aurait dû suivre, mais dans le cadre de la formation, ce ne fut pas une … entorse au règlement !
Nous retrouvons le chemin pédestre que nous suivrons jusqu’au Col de Prafleuri, objectif de la journée. Le chemin prend de la hauteur pour passer sur le plateau d’une barre rocheuse. Difficile de perdre le sentier vu le marquage blanc-rouge plus que visible. Le passage clef est la descente de cette barre rocheuse par une vire pour rejoindre les trois lacs du Pt2874 sous le Grand Mont Calme. Par temps humide ou neigeux, bonheur garanti dans ce passage. Au dernier de ces trois lacs, nous marquons une pause casse-croute, la soupe du chalet au petit-déjeuner étant déjà oubliée depuis longtemps. Après la pause, la question de monter au col s’est posée : nous avions un horaire à respecter et soit nous descendions directement avec un timing confortable, soit nous montions au col de Prafleuri avec un timing serré.
Quelle idée de ne pas monter au col de Prafleuri ? Ainsi nous partimes gaiement vers ce col. La suite est un cheminement entre des cailloux, le chemin n’est pas toujours visible au début, mais courageux nous fumes. Le Col de Prafleuri, 2987m, fut atteint. Une petite pause en guise de récompense, les nuages bouchant la vue. Puis nous sommes redescendus coupant droit dans la combe Les Morevintières. C’est une descente plus confortable que prévu, dans la caillasse. De nombreux cairns parsèment le parcours. On rejoint la zone marécageuse des Grands Plans, une fois rive gauche une fois rive droite.
Puis nous empruntons le début de l’ancien bisse de Chervé (pour son parcours, voir cette randonnée), pour mieux revenir sur la route et longer la rive droite du Lac de Cleuson. Le temps pressant, nous avons filé, admirant brièvement la couleur toujours aussi belle du Lac de Cleuson, malgré la grisaille.
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