Suisse | Vaud

Rossinière

La neige est apparue depuis quelques, mais la météo faisait défaut. C’est le lot du mois de novembre. Ce samedi est annoncé beau et il faut donc en profiter, la fenêtre se ferme juste après. Nous partons pour Rossinière, à côté de Château d’Oex pour atteindre le modeste sommet de la Pointe du Chevrier. Nous trouvons de quoi se gare dans le haut du village de Rossinière et partons sous le soleil. Une petite descente permet de rejoindre un chemin forestier, faiblement enneigé. Nous marchons donc en portons les raquettes.

La Cierne

Nous remontons ce chemin en forêt, tranquille. Nous sortons de la forêt pour arriver sur la route qui est déneigée. Le chemin suivrait cette route, mais je décide de couper par le pâturage de La Cierne (puis Les Clous). L’épaisseur de neige devient plus important, mais nous pouvons continuer à monter sans. Nous passons devant la ferme de La Cierne et la surprise est de voir un occupant, Stéphane et son chien Loupi. Dans la catégorie homme des bois, il est dans mon trio de tête. Comme il est accueillant, nous babillons avec lui. Il n’est dans cette ferme qu’en hiver.

Ratevel

Nous poursuivons avec son chien Loupi qui profite de l’aubaine d’une balade. Après quelques errances dans ce pâturage et après plusieurs passages de barbelés, nous rejoignons la route principale toujours déneigée. Les raquettes retrouvent le sac à dos. Nous poursuivons tranquillement par cette route et arrivons à la ferme Ratvel où le stratus nous attend, le bougre. Peu après la route n’est plus déneigée, enfin. Des travaux forestiers ont lieu et plusieurs machines sont installées. Cela m’occupe un peu, l’enfance n’est pas si lointaine après tout.

Neige profonde

Désormais nous progressons enfin en raquettes et la neige devient épaisse (enfin pour la saison). Je suis surpris par Loupi, le chien de Stéphane (un border-collie) qui trace sans sourciller en tête. Une vraie dameuse. A côté le chien du clan, Sun, reste sagement dans nos traces. La vue s’élargit doucement et nous sortons du stratus

Culand

Nous arrivons sur le plateau de Culand. Le reste de l’équipe montre des signes de fatigue, brasser se mérite. Nous marquons une pause casse-croute et je file en solo vers le sommet de la Pointe du Chevrier. Il est 15h30 et je mets le turbo. Je passe en devers sous les fermes de Culand et amorce la montée finale. Le terrain devient vite raide, les muscles se tendent et le souffle se fait court. Je garde au maximum mon rythme soutenu, mais la pente me force à reprendre le souffle de temps en temps.

Pointe du Chevrier

J’arrive enfin au sommet de la Pointe du Chevrier, le sommet n’offre que peu de place et je reste sagement à distance des corniches. La vue est superbe et ratisse des préalpes vaudoises, des alpes (Mont Blanc et Dents du Midi) aux préalpes fribourgeoises. Superbe. Surtout qu’il est 16h et que la lumière de fin de journée embellit le tout. Je ne m’attarde pas et descend droit en bas pour rejoindre le reste de l’équipe sur le chemin de la montée.

Ancienne route (Bellegarde)

Il nous suffit de suivre les traces de la montée, mais au virage du Pt1336, nous bifurquons pour prendre l’ancienne route. A ce moment, il faut dire au chien Loupi de rentrer tout seul. Le code est ouste. Il nous regarde plusieurs fois, le mot est répété puis il part tête baissée vers chez lui. Je suis épaté par ce chien ! Il nous reste à descendre par cette ancienne route, un joli passage en forêt. Puis un chemin en forêt nous amène sur une route. La vue se dégage et nous profitons de la vue sur la vallée avec la pleine lune (super lune en plus). Une dernière remontée par un sentier peu entretenu permet de retrouver la voiture à Rossinière.