Suisse | Fribourg

Pointe de Cray

La Pointe de Cray est un sommet qui est à la frontière entre les cantons de Fribourg et Vaud. J’ai déjà eu l’occasion d’y aller par Château d’Oex (voir cette randonnée). L’envie est de visiter la combe au NO.

Lessoc

Je me gare dans les hauts de Lessoc puis longe la route d’alpage, puis un chemin forestier. J’arrive à un pont qui enjambe le cours d’eau. Le chemin part ensuite en forêt, en montée. C’est un peu pentu, mais régulier. Je suis épaté par l’entretien de ce sentier : l’herbe est fauchée.

Ferme La Brâ

Le chemin offre quelques trouées dans la végétation et permet de voir en partie la vallée de l’Intyamon. Je sors de la forêt pour déboucher dans un pâturage.  Le sentier file droit, assez pentu et j’arrive à une ferme. Là, il y a bien du monde en train de picniquer et je discute avec les responsables Jean-Marc et Brigitte. On m’offre même un verre d’ absinthe. Pas très local, mais sympathique ! Je reste un bon moment. Les vaches sont des génisses et gardiennées par des volontaires pour la saison. La vue est belle et s’ouvre sur tout l’Intyamon et ses montagnes.

L’Aiguille

Je repars, passe devant une mare, biotope protégé par une clôture (tiens deux libellules se courent après) puis devant les génisses bien curieuses. Le chemin part en dévers. Un vieil petit abri militaire rappelle d’anciens souvenirs d’une époque révolue. La carte mentionne un chemin à flanc de coteau, mais interrompu. Je souhaite le rejoindre, mais le terrain raide et la forêt m’en dissuade. Je poursuis donc, par le chemin tout en zigzag pour L’Aiguille. J’arrive au sommet sans croix, mais une clôture de barbelés … à passer au mieux (le premier qui déchire son pantalon à perdu ! ).

Culand

Je descends et retrouve un chemin plus loin. Les narcisses (vu lors de cette randonnée) sont passées.  Je passe une zone bien fleurie par des bistortes et arrive à la ferme de Culand. Je questionne la bergère, il n’y a pas encore de fromage Etivaz disponible. Ils ne sont montés que depuis une semaine. Zut !

Je poursuis par le pâturage, dis bonjour aux vaches et monte. Le chemin se perd, je coupe et le retrouve. J’arrive à un col et de l’autre côté c’est un sentier pentu en zigzag et en forêt. Il y a quelques chaînes.

Chemin militaire

Puis j’arrive à un panneau qui indique chemin militaire et attention danger. C’est mon chemin et j’en suis tout heureux (l’aventure commence !). Pour faire court, il y a des sections étroites, équipées de chaînes et parfois de marchepieds. Le chemin coupe plusieurs ravines. Mais le cadre est grandiose, dans les contreforts de la Pointe de Cray et ses roches sédimentaires. Superbe, mais demande de l’attention.

Fermes

Je sors de ce sentier militaire pour déboucher sur un large sentier. J’arrive devant les fermes de Cray. Un chien (type labrador) vient contre moi en aboyant vertement. Les vaches sont à l’étable pour la sieste et les cochons dehors. Je monte dans le pâturage pour arriver à la dernière ferme. Encore un chien, un berger allemand qui m’a boit contre, mais le maître est là. Un germanophone, donc la conversation est limitée. La carte mentionne un chemin, mais dans le pâturage, il n’est plus visible. je le retrouve plus haut.

Pointe de Cray

Puis c’est la montée finale le long de la croupe. C’est du droit en haut, les mollets chauffent et le souffle se fait court. Sportif. La récompense est de trouver des narcisses en fleur et la vue qui s’ouvre. J’arrive à l’antécime de Pointe de Cray, pas un court passage sur une arête confortable, j’arrive au sommet de Pointe de Cray. Un simple piquet en plastique marque le sommet, quelle tristesse. Je babille avec un autre randonneur qui repart dans sa sieste. Le spectacle vient des hirondelles des rochers qui virevoltent rapidement et avec habileté, parfois en nous passons à 2m. Magnifique. La vue est panoramique bien que des cumulus s’amoncellent.

Descente

Je quitte les lieux et arrive à un col. Une échelle me permet de passer le grillage. Le chemin descend dans une section raide. Par temps humide, cela doit être peu réjouissant. Puis le chemin serpente en zigzag. Le marquage est régulier, mais la sente n’est pas évidente à trouver, la végétation complique la tâche. J’arrive à une ferme (Gros Linsert) et c’est le début de la longue, très longue descente sur route d’alpage. Une marre avec une très grande quantité de têtards, en guise de variété. Mon divertissement est de cueillir des plantes sauvages comestibles, mon sac n’a jamais été aussi bien garni. Je finis par rejoindre Lessoc, un peu usé par la route, mais dans la lumière de fin de journée. Les nuages sont partis et le soleil encore chaud.