Suisse | Valais

Ochsehorn

La météo annonce du beau … mais dans le Valais Central. Une perturbation est passée la veille. Va pour faire des km et aller visiter le Valais Central. Après des hésitations, le sommet d’Ochsehorn est choisi, à presque 3000m, en ce début d’automne il est encore accessible.

Visperterminen

Le départ se fait depuis le haut de la station de Visperterminen. La route est payante au départ de Visperterminen via un parcmètre (payable par pièces ou Twint). On paye par heure, cela fait au maximum 10.- CHF la journée. Sinon il est possible de prendre le télésiège.

Nous arrivons à Visperterminen. Un épandage de purin nous accueille. Nous partons à travers une jolie forêt, entre mélèzes et aroles. Nous passons devant un charmant chalet isolé. Juste après un panneau mentionne l’Ochsehorn à droite, mais nous filons vers le haut pour le sentier du Gibidumsee.

Gibidumsee

On longe plus ou moins les pistes de ski, avec la vue sur le Bietschhorn. Nous rejoignons le vaste plateau du Gibidumpass et arrivons sur le lac Gibidumsee. Quel joli lac. Il y a un tipi (tout en plastique) qui est ouvert. On pourrait y dormir dedans, avec une forte odeur de plastique !

Gibidum

Les crêtes de l’Ochsehorn sont encore prises par la brume et décidons de faire un détour pour visiter le Gibidum. Nous contournons le lac et traversons une lande. Nous progressons en hors piste (en contrebas, il existe un sentier, pris au retour). C’est fort joli avec les myrtilliers en feu. Nous arrivons au sommet du Gibidum, flanqué d’installations radios et en ce jour avec de lourd travaux. La vue sur la vallée du Rhône et les grands sommets environnants (Bietschhorn en tête) est fort jolie, bien qu’encore brumeuse.

Rothorn

Nous rebroussons chemin et passons par le sentier, avec de grands piquets sûrement utilisés pour le sentier des raquettes. Nous retrouvons le Gibidumsee et mentons ensuite par une piste de ski. C’est raide, mais le bonheur est de trouver bien des myrtilles encore délicieuses en cette fin de saison.

Nous rejoignons le haut du téléski au Rothorn puis le sentier file en montée douce. Quel cadre avec les 4000m en fond ! Le sentier est marqué blanc/bleu, mais reste tranquille pour l’instant. Vers 2400m, une croix est posée, mais nous perdons le chemin. Il faut couper vers le haut pour le retrouver.

Le sentier se poursuit le long de croupes confortables. On suit le marquage bleu/blanc ou les piquets bleus.

Vers 2600m, le sentier devient un peu technique, il longe plus ou moins la crête et il faut jouer avec le rocher (lever les jambes assez haut !). Le sentier ressemble ensuite un peu à un sentier de vire. Il se joue des difficultés, soit par la crête, soit par le flanc. Il est assez étroit et un brin déversant. Il faut parfois s’aider des mains pour l’équilibre. Tiens un passage avec une corde (terrain raide et poussiéreux, mais sans difficulté), puis nous arrivons au passage clé : une falaise qu’il faut descendre. Deux cordes sont installées, mais les prises pour les pieds sont bonnes, bien qu’en descente cela demande plus d’attention. Ce passage n’est pas exposé.

Ochsehorn

Un passage sur une croupe, puis c’est la montée finale dans un éboulis rocheux. De loin, on ne devine par le cheminement. Le sentier est raide et se joue des blocs rocheux. Il y a quelques cordes dont une dernière pour arriver sur le rocher sommital de l’Ochsehorn. La vue est panoramique et fascinant, les 4000m sont nombreux à l’appel. La récompense de ce sommet est grande. Nous restons là un long moment pour la pause picnic. Il y a un peu de monde et babillons avec ces suisse-allemands.

Blausee

Puis nous descendons, une corde, un passage étroit et nous voilà sur un sentier traditionnel (rouge/blanc). Nous traversons le joli plateau de Gspontälli, entre monde végétal et minéral. Nous passons devant une gouille asséchée (mentionnée sur la carte), avec plein de traces d’empreinte de  (on verra des chèvres en fin de parcours). Une descente permet d’arriver au niveau du charmant lac Blausee. Tiens une marmotte coure dans le secteur. Que cadre pour ce lac !

Bisse Heido

Puis une jolie descente qui longe plus ou moins le cours d’eau issu du lac. Nous basculons dans un secteur désormais à l’ombre. On domine le plateau de Unners Fulmoos et sa ferme.

Une descente permet de rejoindre la prise d’eau du bisse du Heido. Puis on le longe. Il est en partie visible, des tuyaux en plastique enterré permettent de conduire l’eau avec parfois des sections en terre. C’est tranquille, mais en cette saison désormais à l’ombre.

Oschelägerhutte

Nous arrivons devant la cabane Oschelägerhutte restaurée en 1995. La clé se trouve … sur le linteau. L’intérieur est mignon tout plein et on peut y dormir à 8 (5.- CHF la nuit). Un fourneau est disponible, mais pas le bois. Une fontaine est attenante. Trop mignon.

Nous poursuivons la progression, tiens on croise des chèvres bicolores dans les hauteurs. Un pont, une section pentue du bisse où l’eau s’accélère. On accélère le pas, car la fraicheur s’installe. Nous retrouvons le soleil au vaste plateau du Gibidum. Là il y a un refuge, Schäferhitta, fermée.

Visperterminen

Il reste à traverser ce plateau et amorcer la descente finale. En guise de variante on emprunte les routes des pistes de ski. On rejoint le parking du haut du télésiège de Visperterminen. Le restaurant est en train de fermer (18h), mais la commerçante nous propose d’acheter une boisson et de la boire tranquillement dehors. Sympa.

Conclusion

Ce sommet de l’Ochsehorn est grandiose par son panorama, mais le parcours par la crête est bleu/blanc (T4) et demande de l’attention. Il serait préférable d’amorcer la randonnée par le bisse pour profiter du soleil. Il est possible d’éviter la crête par un chemin rouge-blanc à l’O du sommet (non mentionné sur les cartes Swisstopo, mais sur celle d’OpenStreetMap).