Suisse | Vaud

Vendredi le danger d’avalanche est à 4 et je pense que cela va perdurer et je prévois donc une sortie adaptée. De plus la météo annonce le beau pour le samedi matin puis une dégradation en fin de journée. Cela laisse une certaine marge pour le ski, mais j’ai quand même envie d’avoir un beau ciel. J’hésiste entre Gros Châtillon et la Dent de Valerette, mais dépendant du train et surtout bus, c’est le bus pour Frenières-sur-Bex qui est le plus tôt. J’opte donc pour cette course. In fine le danger d’avalanche est redescendu à 3, mais je maintiens la course pour Gros Châtillon, car je l’ai toujours faite par temps gris (dans le meilleur des cas !).
Je prends le train à 6h28 à Morges, cela fait se lever un peu trop tôt à mon goût mais bon ! A Bex, je vois le bus avec les chaînes, je me dis que c’est bon signe, car la fin de semaine fut bien douce, mais le chauffeur me dit que c’est à cause du gel, zut ! A Frenières, la couche de neige me parait tout juste bonne.
Départ à 8h, il y a de quoi skier mais pas trop, le regel nocturne est excellent. J’arrive à la bifurcation entre le chemin d’été dans la forêt et la route, le chemin est fort peu enneigé avec des bouts dégarnis, mais je me lance dedans pensant gagner du temps car je n’ai que 3h pour le prochain bus (le suivant est 6h après ce qui est trop à mon goût). Je monte donc par le chemin d’été, je porte un bout puis je remets les skis, il y a une fine couche de gel et je me dis que les peaux peuvent bien le supporter. Je sors avec un certain plaisir de la forêt, tout en bas des Colatels, une couche de poudreuse (2-3 cm) sur un fond dur. Le timing est serré donc je mets le turbo. En montant je découvre la vue sur Leysin, Villars, c’est quand même bien joli. Je me rends compte que j’ai oublié de mettre mon DVA, je le mets mais aucun signal sonore. Aurait-il pris l’eau ? Au sommet j’ai droit à des bips en guise de chant du cygne puis extinction finale. Heureusement que la course est facile. De retour à la maison, une pile a coulé, heureusement sans dommage.
Je suis une trace qui doit dater d’un ou deux jours, étroite et parfois gelée. Puis je vois quelqu’un derrière moi qui me rattrape, mais on fera le reste de la course ensemble, un homme de Villars. Nous arrivons au sommet et dans la dernière partie nous traçons. Le sommet est vierge de toute trace et c’est le grand beau. Enfin ce sommet s’offre à moi dans son meilleur jour, quel plaisir. Puis un vent moyen se lève. Je prends le temps pour les photos, mon compagnon de montée est déjà descendu.
Descente dans une neige poudreuse, mais sur fond dur, j’ai toujours du mal avec ces neiges dures, je fais donc de grands virages. En descendant, je rencontre bien du monde, voire des groupes style ski-club. J’en profite pour me renseigner sur l’état de la route, pas terrible. J’arrive sur la route, en bas des Colatels, au début c’est bien puis vite des cailloux dans un virage, il faut être vigilant. Plus bas, la couche, qui n’est plus que du gel parfois est bien fine, je déchausse pour quelques minutes. Je rechausse mais c’est ambiance ski de printemps, on cherche les plaques de neige. Je retrouve le parking de Léoutre vers 11h, des voiles nuageux font leur apparition et de retour à Bex (12h), le ciel est déjà tout couvert. Je suis donc fort content d’être parti tôt, même si la fatigue est là.