France | Haute-savoie

24 décembre 2015. Pour le 24 décembre, il y a ceux qui travaillent, ceux qui courent les magasins et ceux qui courent en montagne. J’ai le privilège d’être dans la troisième catégorie, j’ai pensé très fort aux deux autres catégories … pendant au moins 10 sec !
Je me suis fait alpaguer pendant ma matinée, préparatifs pour le reste de la semaine et je dois annuler ma randonnée envisagée (deux fois que je l’annule !). Il me faut un plan B, petite balade pour prendre l’air et voir le soleil. Le Salève sera mon salut ! Je bats du tam-tam dans la brousse genevoise et Elise est partante.
Nous voilà partis à babiller comme des filles et à filer en France (douce France, cher pays de mon enfance …) voisine. Nous nous garons à La Croisette, sous le téléski … entouré d’herbe presque verte. Noël 2015 au balcon, Pâques 2016 aux tisons ! Nous partons donc à pied, laissons La Croisette, et ses quelques maisons défraichies. Nous laissons le téléski qui fait pitié pour un bref instant dans la forêt, puis dans des pâturages où les sangliers ont retournés la terre, cherchant pitance. Un zeste de neige est aperçu, non mais !
Puis nous arrivons sur les hauteurs et diantre que c’est beau : panorama des Alpes à gogo. Nous poursuivons d’un bon, il faut dire qu’un léger vent froid ne donne guère envie de s’attarder. C’est donc quand mêne l’hiver ! Nous progressons, puis au loin, nous apercevons le Lac d’Annecy. Quelques fermes, forêts et une route plus loin, nous arrivons dans la forêt du Grand Piton aux lapiaz magnifiques. Nous rejoignons le Grand Piton, 1379m, plus haut sommet du Salève. Il est flanqué d’une tour ronde, la Tour Bastian. Au loin, le Lac Léman, le Jet d’eau de Genève, le Salève et le Jura. Superbe. Laissez votre imagination et pensez qu’il y a environ 12’000 la région était envahie par les glaciers qui ont raboté le Salève (calcaire d’environ 120’000 ans, souvenir d’une mer tropicale).
Par contre le vent froid, nous pousse dans la forêt pour la pause casse-croute. Puis nous coupons un peu en hors piste jusqu’à la Ferme le Petit Pommier pour retrouver le chemin de la montée. Nous nous en mettons encore plein les yeux, le Mont-Blanc et ses camarades blanchis par la neige, rendant les lieux des plus agréables.
Il nous restait à rentrer et chacun de son côté profiter sans remords du foie gras.