Suisse | Vaud
  1. Le Grand Croset Dessus
  2. Mont-Tendre
  3. Monts de Bière

La veille nous sommes un troupeau d’Accompagnateurs en montagne à avoir quitté la route du Mollendruz depuis Petite Rolat. Un brave épicéa nous a servi d’hôtel mille étoiles. Les branches pendant jusqu’au sol, offrent un abri contre le vent et le pourtour de l’arbre est déneigé offrant la chaleur du soleil. Température juste positive, sortir du duvet demande une dose d’abnégation certaine ! Couchés à 00h45 on se lève à 6h, les nuits sont courtes, mais confortable : on touche du boisde l’épicéa.
Tous les groupes d’accompagnateurs se retrouve au Chalet au Boucher pour changer de formateur. On en profite pour échanger les nouvelles et nous repartons sous un soleil généreux. Devant La Racine nous partons dans la pente pour le Chalet de Yens. Ce sera la section la plus pentue de la journée (c’est à peu près la même montée finale que cette sortie en ski début janvier). Nous retrouvons le soleil devant le Chalet de Yens et peu après nous profitons de la neige pour creuser une tranchée pour un profil nivologique. Nous en profitons pour creuser, comme lors d’une avalanche, en formation en V tournante (nous formons un V, celui à la pointe creuse, les autres déblais derrière. Puis on tourne régulièrement). Selon les statistiques, l’espérance de vie décroit rapidement pour une victime d’avalanche, après 15 min. Eh bien creuser nous a facilement occupé pendant 15 min … et nous étions 6. Ca laisse songeur.
Nous repartons et montons par la face NO, déneigée au sommet, pour rejoindre le sommet du Mont-Tendre, 1679m. Tout heureux de monter dans cette directe qui manquait mon actif. Sous le sommet et dans l’herbe nous marquons une pause casse-croute sous une palanquée de 4000m des Alpes. Un saucisson plus loin, nous repartons le long de la large crête. Cette section est fort jolie.
Après la citerne Le Sorcier, nous repartons dans les chemins de travers, passons sous la cabane du CAS du Grand Cunay. Nous profitons de visiter l’arrière pays local et nous finissons par arriver sous le Grand Cunay, terminus de notre journée. Là, nous devons construire un igloo pour passer. Notre envie de dormir une nouvelle fois sous un brave épicéa était grande, mais l’exercice était de creuser. Et comment fait-on un igloo ? En voilà une question qu’elle est bonne ! En fonction de la hauteur de neige, plusieurs techniques sont possibles, nous sommes partis sur poser tous nos sacs, les recouvrir de neige puis creuser dessous. Au (long) bout d’un moment, les sacs tombent pour former une voute. 3h30 environ à pelleter, creuser dans la neige plus ou moins durer, excaver la neige et transpirer. A la fin, nous étions fiers de nous, on pouvait tenir debout dans la partie centrale (merci l’espace libéré par les sacs) et à six nous pouvions y dormir. L’épicéa nous tentait pour la nuit, mais l’effort fournit fut suffisamment grand pour tenter l’aventure de l’igloo.
Nous profitons de la soirée avec les autres accompagnateurs, autour d’un feu puis au lit dans l’igloo. Le résultat est que l’épicéa est une valeur sûre (à moins d’être sous la tempête), dormir entouré de glaçon, ça n’est pas terrible. La fille de notre équipe a par contre bien dormi, contrairement à l’épisode sous l’épicéa. Qui a dit égalité des sexes ? Suite le lendemain (à venir).