Suisse | Grisons
  1. Cabane Cluozza
  2. Munt la Schera

Cabane Cluozza

La veille nous sommes montés à la cabane Cluozza. A la fin du déjeuner, des personnes annoncent que des cerfs sont visibles. Le gardien de la cabane a installé une longue vue et nous partons voir cela. La grosse surprise est de voir une quinzaine de cerfs brouter dans les flancs de la montagne ensoleillée en face. Avec les jumelles, les cerfs, biches et jeunes sont bien petits, mais avec la longue vue, on les distingue fort bien. Quel régal de voir ces animaux de tailles. Le parc national Suisse remonte dans mon estime, car la veille ce fut les vaches maigres ! Nous restons plus d’une heure à les observer.

Fuorcla Murter

Puis nous partons. Le secteur est orienté O, donc à l’ombre le matin. Il faut sortir les gants et vêtements chauds. Le pas du guide est adopté. Nous montons à travers les pins, le sentier est pentu, mais régulier. Il y a un court passage avec une chaine, sûrement utile en cas de pluie. Vers 2200m, nous sortons de l’ombre et trouvons le soleil avec bonheur. De là, la montée est plus douce pour le col Murter. Mais le spectacle de la faune locale ralentit notre progression. Les marmottes sont nombreuses dans cette partie et ne sont pas farouches. Aux jumelles c’est un régal de les voir vivre. Plus haut, sous les rochers, les bouquetins pâturent ou se reposent. Superbe. Au col (fuorcla) Murter, nous pouvons observer des chamois au loin. Quel plaisir. Il manque plus que le gypaète pour parfaire le tableau. Le col est venteux et nous trouvons une petite place un peu abritée pour la pause casse-croute.

Plan Praspöl

Puis c’est la descente sur l’autre versant. Dans cette partie, je file en solo, pour une version plus longue du parcours. L’autre partie du groupe rejoindra la voiture au parking P3 au-dessus de Plan Praspöl. La descente est ralentie par les marmottes encore nombreuses et surtout par les nombreux oiseaux, des niverolles alpines. Le sentier contourne un massif rocheux et rentre dans une jolie forêt de pins. En contrebas, on peut apercevoir une partie du lac Lai da Ova Spin, vert émeraude. Superbe. Le sentier est tout en zigzags. Les mélèze prennent la suite. Je rejoins Plan Praspöl et file au N, rive gauche du Spöl.

Praspöl

Ce passage est monotone, séries de petites montées puis descendent en forêt. Il y a pas mal de racines sur le chemin. Deux trouées permet de voir le cours d’eau Spöl, mais c’est surtout un passage en forêt. Quelques ravines avec de jolis ponts en bois, mais je fus content d’arriver au Punt Perio qui marque la fin de ce passage.

Punt Perio

On change de rive au Punt Perio et le chemin devient roulant et plus joli. Je commence à regarder l’heure et me fixe comme objectif d’être entre 18-18h30 à l’hôtel d’Il Fuorn. Ma grosse interrogation est de savoir si j’ai le temps de monter au sommet du Munt la Schera. Je mets donc le turbo et marche d’un bon pas.

Alp la Schera

Il faut monter à Alp la Schera. Les arbres se font de plus en plus espacés pour déboucher dans le pâturage de Alp la Schera. La vue se dégage enfin et la ferme, abandonnée en 1911, est rénovée, mais fermée à clef. Il y a une fontaine qui m’offre sa fraicheur. Je file en direction du Munt la Schera et au Pt2338, monte au N. La surprise est de voir de nombreux edelweiss le long du chemin. Je croise aussi plusieurs marmottes. L’endroit est joli, seuls les mollets chauffent.

Munt la Schera

Je rejoins sans soucis le plateau sommital du Munt la Schera. Un gros cairn marque le sommet. La vue est du 360° et le barrage du Lago di Livigno (en Italie), avec sa couleur émeraude est superbe. Je reste 5 min, puis repars, toujours d’un bon pas. Mon timing est serré est j’ai envie de le tenir. Aussi il ne faudrait pas rater le repas du soir ! Je descends par le chemin plus à l’E, cela fait un petit détour, mais offre de la variété. Je repasse par Alp la Schera et descend par un joli sentier en forêt. Tiens de l’épicéa ici.

Il Fuorn

Je rejoins la route et 5 min après je suis à l’hôtel Il Fuorn, l’unique hôtel du Parc National Suisse (il existait bien avant la construction du parc). Mon horaire est respecté, mais j’ai dû conserver mon rythme rapide.