Lors de ma visite au Hundsrügg depuis Jaun, j’avais repéré en face une jolie montagne prometteuse pour les raquettes : Le Niderhore avec sa belle crête. La neige n’est pas en quantité suffisante et je décide de sortir en raquettes. Me voilà une nouvelle fois en territoire Bernois, je prépare une invasion secrète, prière de ne pas redzipeter, en mémoire du Major Davel ! Mais quand même s’aventurer là où Napoléon n’a jamais oser venir !
Donc me voilà à Zweisimmen, je me gare dans les parages de la gare, le but est de parcourir un circuit ouvert : monter au Niderhore et descendre à Boltigen pour rentrer en train (attention un train toute les deux heures).
Par un soleil radieux, le coeur léger, je traverse à pied, raquettes sur le sac le premier champ qui s’offre à mes semelles. C’était sans compter sur l’amour immodéré des autochtones pour les barbelés. Bref la séquence j’enjambe ces -bip- de barbelés, sans me faire trouer, fut répétée trop souvent ! Puis je longe la Simme pour trouver un pont. Un chemin débonnaire m’amène au charmant village de Mannried.
A la fin du village, on rentre dans une longue section tout à l’ombre où il a fallu se méfier du verglas. J’ai suivi le sentier pédestre et ça n’est que sous 1500m, sous la ferme Underi Niderwürfi que j’ai pu utiliser les raquettes. Ca n’est qu’après la ferme Oberi Niderwürfi (1670m) qu’on rentre vraiment dans un cadre alpin, le bas étant plutôt sylvicole. Je rejoins le plateau de Meieberg et arrive au col du Pt1851. La vue s’ouvre, ça devient prometteur. Une petite depression après la ferme Luegle et on rentre dans l’étroit vallon de la ferme Chäli. Ce fut mon passage préféré. Peu après, par une pente douce on rejoint le sommet du Niderhore (2078m) marqué d’un cairn. Le panorama s’ouvre à 360°, des Alpes bernoises aux préalpes fribourgeoises. La face E du Niderhore est abrupte. Je marque là une pause casse-croute, mais des plus rapides car le sommet est venteux, avec la perte de chaleur associée.
Puis je poursuis par la pente N, douce. Sous le Blutte Hubel, je suis descendu un peu trop bas, j’en fus quitte pour remonter et retrouver la crête confortable. Sans soucis j’arrive à la ferme Grätli où je suis plus ou moins la route. A la ferme Vordere Niderhore, on bifurque dans la pente O, naviguant à vue. C’est agréable en raquettes, mais à la ferme du Pt1603, ce fut la fin du plaisir, le soleil ayant fait fondre toute la neige, il a fallu désormais les porter et descendre à pied une section un peu pentue. Aux chalets du Pt1364, je longe désormais la route, excepté le raccourci (avec barbelés !) à Rägemoos.
Emporté par mon élan ou perdu dans mes pensées, j’ai raté la bifurcation du chemin. Je fus quitte pour remonter la route en partie gelée. Je n’ai pas vu de panneau. Je passe sous Chapf pour descendre le chemin pédestre de Gschwändgrabe. Section pentue et humide au début, suivi d’une section caillouteuse, bref peu plaisant. La nuit était tombée, j’arrivai encore à avancer sans lampe frontale. En sortant de la forêt, j’ai accéléré le pas, ne voulant pas rater le train. On joli pont en bois nous permet de traverser le Simme et il restait à filer direction O pour trouver la gare de Boltigen en avance sur le train. Cela m’a permis d’acheter le billet (sur le quai opposé, 3.- CHF en demi-tarif) afin de rentrer à Zweisimmen.
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