France | Haute-Savoie

Courage fuyons à Argentière

Une météo délicate et voilà comment on change ses plans pour filer en Haute-Savoie à Argentière (à côté de Chamonix). L’idée de la journée est de monter voir le pied du glacier d’Argentine et sa cabane attenante : le Refuge de Lognan.

Argentière

Le départ est depuis le parking du téléphérique d’Argentière, fermé ce jour. Le nom d’Argentière viendrait qu’une ancienne d’argent à existé. Par contre plus de trace aujourd’hui.

Piste de ski

Nous partons tranquillement, je pense faire mon tour en descendant par la piste de ski, mais en ce matin de mi-septembre le soleil se trouve exactement là. Donc va pour monter au soleil, comme il fait frais ce sera parfait.

On remonte donc la piste de ski des Grands Montets. Comme toute bonne piste de ski, c’est le désert florale. Tiens il reste des euphraises et du millepertuis séché. Au bord, dans la boue des traces de chevreuils et quelques crottes de renards.

Nous sommes plusieurs à monter, des amis avec leurs filles de 10 ans, prêts à tâter du glacier et un père et son fils. On babille bien ensemble, sympa. Sinon la pente est régulière, il y a plusieurs petits ruisseaux à franchir, équipés de passerelles en aluminium. Tiens le gardien de la cabane monte avec son quad (850 cm3). Trop facile.

Station intermédiaire

Vers 1700m, il y a un sentier tout en zigzag qui quitte la piste pour filer directement au refuge de Lognan via Koffa. Mais mon cerveau ne percute pas, sûrement attiré par le bâtiment de la station intermédiaire. C’est grave docteur ?

On passe la station intermédiaire, Croix de Lognan, d’une beauté toute soviétique et peu après filons sur la gauche par un sentier pédestre. Je trouve se sentier fort joli, un brin en forêt, quelques montées, descentes sur les rochers. On croise le père rencontré sur la piste de ski qui a laissé son fils plus bas, trop crevé, trop content de sa balade. La vue s’ouvre sur les Aiguilles Rouges.

Refuge de Lognan

Nous traversons des champs de myrtilles avec le début des couleurs d’automne. Les myrtilles sont encore comestibles bien que farineuses. Puis on arrive au refuge de Lognan, tout en pierres. Il semble fermé, mais non il est ouvert. L’intérieur est bien décoré, c’est un refuge d’un âge certain. La carte mentionne “refuge militaire”. Christophe un jeune adulte nous y accueille avec sympathie. Les dortoirs sont au max par 4 lits, les lits sont d’un autre âge, mais comme le refuge a un raccord électrique, la douche est incluse dans la nuitée. Par contre 74 EUR la demi-pension, c’est plus cher que les refuges Suisses ! Mazette.

Point de vue

Après une bonne pause, nous reprenons le sentier. Oh il se met à neige faiblement. Une route de 4×4 plus loin, nous arrivons sur un premier point de vue. Belle vue sur le glacier, un vide devant nous. Nous poursuivons par un sentier qui monte sur la moraine. C’est raide et croisons la famille avec leur deux filles. Alors les enfants on n’aime par monter ?

C’est le point de vue le plus joli de notre parcours. Il y a le vide (sous vos pieds, regarder vers la falaise, il y a un ancien tunnel avec des rails). Le glacier d’Argentière fait pitié, bien en retrait. Devant lui presque un gouffre dont on voit bien les traces de sa splendeur passée.

Croix de Lognan

Nous descendons, il est possible de poursuivre la montée pour rejoindre le glacier puis le refuge d’Argentière. Nous filons par un large sentier agréable. Nous traversons les travaux (changement des canalisation pour l’enneigement artificiel), cela coûte 700’000 EUR avec un nouveau télésiège. Les affaires marchent bien donc. Puis on retrouve la station intermédiaire, La Croix de Lognan. Là un groupe recherche une femelle husky disparu il y a quelques jours. Il reste les trois petits trop mignons.

Plan Joran

Nous poursuivons par les pistes de ski, tranquillement. Devant le restaurant de Plan Joran, nous filons à droite, le chemin serpente autour des bâtiments. Puis nous descendons par un sentier en forêt. C’est fort joli, avec des mélèzes, du frênes et des myrtilliers, plus bas de l’épicéa. Très joli. Par contre le chemin est pentu, bien des zigzags, mais régulier. Attention aux racines des arbres sur le chemin.

Argentière

On rejoint le haut d’Argentière, Les Chosalets, il y a plusieurs sentiers possibles (c’est un peu pomatoir), on passe à travers des tipis pour retrouver la piste de ski de l’aller et le parking.