Ce qui est bien quand on visite une région peu connue, c’est de voir un sommet et de se dire qu’il pourrait être la randonnée. Je poursuis donc mon exploration de la Gruyère, profitant de l’absence de neige pour une randonnée à pied. Mon but est le Gros Brun depuis Pré de l’Essert.
Je me gare au mieux à côté de la ferme du Pré de l’Essert, il n’y a plus le bétail en cette fin décembre. Je monte à la chapelle qui domine la colline, mais elle est fermée, dommage car d’extérieur elle est jolie avec ses tavillons.
Par la route d’alpage on rejoint la ferme de Crau Bourgeois, puis on monte dans la face NE du sommet du Pt1451. Là les vaches on bien fait leur travail et le chemin n’est pas toujours évident à suivre. C’est assez aide et les muscles chauffent. On passe en contrebas du sommet du Pt1451 pour retrouver le soleil et arriver tranquillement à la ferme Le Bi Gîte. Devant moi, la face à l’ombre pour rejoindre le col de Patraflon (Pt1875 sur la carte). J’avais prévu le coup et j’ai pris mes mini-crampons de ville (crampons à neige Yeti, 35.- CHF), fort utiles pour attaquer toutes les faces N des trottoirs genevois ! Vu la faible épaisseur de neige, je me suis dit que cela suffirait, il s’agit juste de ne pas glisser.
Je suis tant bien que mal le chemin d’été que la neige recouvre en partie. Les crampons semblent efficaces. Plus je monte, plus la neige recouvre le chemin et je reste sur les traces de prédécesseurs. Ne connaissant pas les lieux, j’ai fait confiance, mais vers 1700m, le chemin bifurque à gauche, mais les traces continuaient droit en haut. Je m’en suis rendu compte, mais la pente devenait raide et quitter la trace devenait délicat. Je jette un coup d’oeil en arrière et la pente est fort raide et je sens que mes crampons de ville deviennent aussi utiles qu’un radeau pour traverser l’atlantique ! Mes crampons en acier et mon piolet me manquent … Du coup, je taille avec précaution mes marches et je rejoins avec bonheur la crête où je retrouve le soleil. Je reprends mes esprits et file par la crête à Patraflon. Un cairn et une statue en guise de décoration.
Devant moi, le sommet de la Pointe de Balachaux, avec des traces et au loin le Gros Brun. Là je me dis que l’expédition au Gros Brun est en dehors de mon équipement et vu la neige, on va se calmer. Aller à la Pointe de Balachaux semble aisé, mais un cul de sac. J’annule donc la visite au Gros Brun et profite du soleil généreux. Un autre randonneur, Alex, me rejoint. Il avait suivi mes traces et avait aussi trouvé cela délicat ! Nous babillons un moment, puis descendons ensemble jusqu’au Col du Chamois. Là je découvre que le chemin du Gros Brun est côté bleu-blanc, ce sera plus sage de le faire en été !
De mon côté, je poursuis par la crête pour rejoindre la Pointe de Bremingard, pensant voir le Lac Noir (Schwarsee), un lac noir de plus ! La crête est un peu en devers et j’arrive au sommet, étroit de la Pointe de Bremingard où le Lac Noir s’offre entièrement à nos yeux. Je reviens sur mes pas au col, visite l’abri (fermé, stockage pour outils) tout mignon et descend par le chemin le long de l’arête N. Le chemin zigzague dans la face et s’adoucit pour arriver au col du Pt1582.
De là, il m’a fallu chercher le chemin (merci les vaches !) qui s’enfonce dans la forêt pour rejoindre la ferme La Balisa. De là, je longe la route jusqu’à Grattavache-Dessous puis le chemin pédestre tranquille qui me permet de rejoindre Pré de l’Essert.
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