Suisse | Vaud

La veille nous sommes montés à la cabane de Pierredar pour y passer la nuit. Notre objectif du jour est de monter au Sommet des Diablerets en passant par la Via Ferrata de Prapio. Ca n’est pas exactement une Via Ferrata, mais plutôt une vire sécurisée par un câble. Il y a surtout la traversée du glacier de Praprio qui nécessite le matériel glaciaire.
Après le déjeuner, nous quittons la cabane de Pierredar et son sympathique gardien de la semaine, Christophe. Nous montons derrière la cabane et il faut viser un gros point rouge sur une bande rocheuse. Un passage câblé donne le ton. Puis nous longeons sur le rocher le glacier de Prapio. Autrefois le chemin basculait rive droite, mais la fonte du glacier a imposé ce nouveau passage. Il y a plusieurs passages en II, aidés par des câbles.
Puis nous finissons par arriver au niveau du glacier où nous cherchons des yeux la suite du chemin, mais où se trouve le départ de la Via Ferrata ? Après un peu d’errance, nous traversons le glacier (partie plate et non crevassée) pour longer la paroi et trouver en contrebas le départ de la Via Ferrata. Nous enlevons notre matériel glaciaire (dans un terrain un peu pentu, toujours stressant) puis entamons cette Via Ferrata. C’est une vire, parfois étroite et exposé, mais sécurisée par un cable. Puis le chemin s’élargit et nous trouvons la première échelle. La chienne a pu passer sur le côté droit, Nouchka stressée par le vide est montée les yeux fermés, chacun son style ! Par la suite le chemin est plus tranquille, une dernière échelle (petite) où il a fallu aider la chienne. Nous nous retrouvons au niveau du glacier du Tsanfleuron.
De là nous partons vers les téléskis, parfois un peu limite sans les crampons (il est possible de rester sur le rocher), puis arrivons au Dôme. Une descente dans des éboulis pentus, aidés par des cordes colorées, nous permet de rejoindre le col, jonction entre les glaciers des Diablerets et de Prapio. Par une pente assez raide que nous franchissons en devers, nous arrivons sur le glacier des Diablerets. Nous avons devant nous une belle trace, le glacier est beau et bien enneigé, juste quelques crevasses en contrebas. Par contre un gros nuage stationne sur le Sommet des Diablerets, la météo est moyenne.
Sans stress, nous arrivons au sommet des Diablerets (la fin est sur le rocher), le vent nous y accueille. Les nuages nous permettent de voir en partie le paysage, dommage.
Puis nous repartons, repassons le col, puis les cordes pour arriver au Dôme. Nous enlevons le matériel glacier et partons en suivant un téléski pour la Quille du Diable. Là nous faisons une halte au refuge, fermé lors de notre passage, puis descendons le long du sentier balisé (marques de peinture puis piquets oranges). Le sentier est sur le lapiaz du Tsanfleuron, avec quelques passages impressionnants : le rocher est calcaire et l’eau chargée en CO2 creuse des puits profonds. Puis nous finissons par arriver à la cabane de Prarochet, 2550m, tenue par madame Edmée Léger (voir cet article de Femina). C’est une cabane “indépendante” (n’appartenant pas au CAS). Pour le repas, c’est donc simple, mais encore des pâtes, comme à Pierredar la veille ? Bon optons pour une fondue.
Avec Christian notre projet continuait sur l’Arpelistock puis la cabane du Wildstrubel pour arriver à la Gemmi, mais la pluie est annoncée dès le lendemain après-midi et nous annulons notre réservation. On va donc s’échapper par Sex Rouge et la cabane des Diablerets.