Grisons
Voilà des années que ce canton des Grisons en Suisse m’appelle, mais la distance pour y arriver (environ 6h de route), calme toute velléité. Cette année sera celle de ce canton, qu’elle joie de découvrir enfin ce grand canton et ses montagnes.
Pass dal Fuorn
Pour débuter, la découverte, nous partons en Engadine, pays du Romanche, quatrième langue nationale. C’est une langue latine, donc on devine un peu. L’idée du jour est de monter à un sommet à 3000m et nous partons depuis le col Pass dal Fuorn (Ofenpass), juste en bordure du parc national. Ce col est fréquenté, comme bien d’autres dans la région par les motards. Nous partons en forêt quasi entièrement constituée de pins de montagne. Je suis surpris de cette monotonie, certes charmante. Il y a une statue d’un ours au col, rappelant la présence historique de cet animal. Une application pour smartphone du parc national, permet d’avoir quelques (petits) renseignements sur cela. Nous partons dans des pentes douces douces en forêt, profitons de la beauté de ces pins.
Plaun da l’Aua
Nous traversons un plateau qui doit sûrement être un lieu pour la raquette en hiver, vu les traces de crampons sur les rochers. Il y a une grosse coulée rocheuse qui descend de la montagne. Impressionnant la force des éléments, sûrement à la fonte des neiges.
Alp da Munt
Nous contournons, la montagne locale, Minschuns, flanqué d’un téléski. Nous pensons aller au Piz Terza, sommet qui fait frontière avec l’Italie. Pour l’aller, nous filons sur la gauche, le retour se fera par la droite. Les marmottes sont nombreuses dans ce secteur. Nous passons le col Fuorcla Funtana da S-Charl (ça c’est du nom !) et rentrons dans un grand pâturage où pâturent bien des vaches. Je suis content de voir des brunes d’Engadine… chez elle. Il y a de nombreux petits veaux (1 semaine pour certains) et nous restons sagement vers sur le chemin, évitant le contact. J’arrive devant trois génisses et m’approchent d’elles. Elles sont timides, comme bien des génisses. Sur le côté une mère meugle à la recherche de son petit. Je suis distant, mais après 3-5 minutes, elle me charge. La bougre. Courage fuyons en courant. On s’éloigne à nouveau, lorsque une autre vache, meuglant aussi, vient vers nous … et elle charge. Rebelote on court ! Décidément c’est la journée.
Plan Mattun
Nous poursuivons en légère descente et arrivons devant un joli rocher couvert de lichen au niveau de Plan Mattun. Là, on se rend compte qu’avec Christian, nous nous sommes mal compris sur le sommet du jour. Le Piz Terza est à la fois proche et loin. Nous changeons nos plans et filons en direction du sommet du téléski, le Minschuns. En montant on revoit la 2e vache qui nous a chargé, elle n’a toujours pas retrouvé son veau. Je vois un sommet devant moi, sans nom (Pt2445) et j’y fait un crocher en solo. Sommet modeste, qui offre un peu de pente. Un cairn trône au sommet, mais surtout juste quelques mètres sous le sommet, il y a plusieurs edelweiss. Je viens de gagner ma journée, trop beau de revoir cette plantes mythique. Le sommet est facile pour qui sait évoluer en hors piste. Je descends à l’O et juste au col, il y a encore plus d’eldelweiss. Je retrouve l’équipe et nous marquons une pause. Tiens même une sieste est programmée.
Valbella
Puis nous repartons en direction du Minschuns, mais le ciel s’est bien voilé et nous coupons court. Pour rentrer, le plan B prévoit de passer par la variante du Valbella, où un téléski est installé. Nous repassons vers les vaches, disséminée cette fois-ci et remontons le téléski. C’est une pente régulière … mais cela reste une piste de ski, donc pauvre en flore. Puis nous quittons le téléski pour suivre un vallon tranquille. Ca devient plus joli, l’environnement montagnard se fait plus minéral. Nous passons le col, pour une descente d’abord douce. Puis le sentier est arraché à la pente déversante. Le chemin est confortable, mais il y une petite sensation de vide, la pente est raide. Le calcaire devient magnifique dans ce passage. Une brève remontée nous fait retrouver un champ d’herbe. Puis c’est la descente, le sentier traverse des ravines. Tiens encore des edelweiss. Puis nous retrouvons les pins, d’abord solitaires puis plus nombreux. Ce passage sous les 2300m est selon moi le plus beau de la balade : un vrai jardin d’eden. Quel plaisir pour les yeux. Nous poursuivons cette descente enchanteresse pour retrouver le col Pass dal Fuorn.
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