Suisse | Valais

Eison La Crettaz

L’idée de la journée est de monter aux alentours de la cabane des Becs de Bosson. Comme le danger d’avalanche est à 3, je prévois des variantes. Nous partons depuis le petit village de Eison La Crettaz. Au petit matin, le village est à l’ombre et la température en ce matin bien glacial (-6°c). Nous partons par un chemin à plat et au bout de 10 min, je me rends compte que ce n’est pas le bon. Le froid gèle aussi mes neurones !  Retour à Eison, mais la bonne nouvelle est que le soleil est arrivé, et d’avoir la débattue (onglée). Nous traversons les maisons et sommes désormais sur le droit chemin.

Les Mayens d’Eison

On suit d’abord une route confortable, puis nous partons dans une forêt par le sentier d’été. C’est pentu, mais joli. Il y a pas mal de cynorhodons et d’épine vinette. Même du genévrier. Cela tombe bien, il y a deux alsaciens avec nous. L’odeur de la choucroute monte aux narines ! Nous passons devant les Mayens d’Eison et croisons deux locataires de ces petits chalets. Fort joli, mais pour aller acheter le pain, cela n’est pas pratique.

Tsalet d’Eison

La montée se poursuit, désormais dans le pâturage. La vue s’ouvre et nous arrivons aux fermes de Tsalet d’Eison. Nous marquons une petite pause, l’endroit est joli.

Changement de plan

Nous repartons en direction de l’A Vieille. Devant nous des skieurs montent pour la Pointe de la Tsevalire. Nous rencontrons un groupe de 4 valaisans, qui nous annoncent qu’il n’y a plus de trace pour l’A Vieille et rebroussent chemin. Ils veulent bien y aller … si nous faisons la trace. J’ai connu plus courageux ! De mon côté grosse réflexion, car brasser jusqu’au Pas de Lona et même plus loin, change grandement la donne. En plus par danger 3 ! In fine j’abandonne la cabane des Becs de Bosson pour suivre les skieurs à la Pointe de la Tsevalire. C’est parti pour du hors piste en brassant. Les muscles se tendent et le souffle se fait court. Nous rejoignons la trace des skieurs, mais en raquettes, l’effort est toujours présent.

Montagne d’Eison

Nous montons lentement, je sens que l’équipe souffre. Nous passons la croix de la Montagne d’Eison et je consulte la troupe. En solo, j’aurai continué jusqu’au sommet, mais le choix commun se porte sur un arrêt. Un vaste replat vers 2340m de la Montagne d’Eison offre un reposoir de premier choix. Nous nous y arrêtons pour la pause casse-croute. Après la pause, la forme est revenu, mais nous décidons de rejoindre l’A Vieille.

L’A Vieille

Nous coupons une belle pente, avec précaution, passons devant un joli chalet pour rejoindre la route de l’A Vieille. Neige poudreuse tassée assez épaisse et j’enfonce jusqu’à mi-genoux. Cela fait travailler le coeur et le souffle ! Nous arrivons à l’A Vieille, un fort joli hameau. Le détour en vaut la peine. Trop beau. Même la chapelle est belle. Nous marquons une nouvelle pause et profitons du soleil. Pas belle la vie ?

Hélicoptères

Bien des hélicoptères passent au-dessus de nos têtes. Surpris d’en voir autant, j’allume ma radio de secours : le ski de piste (domaine de Grimentz) est très dangereux et pourvoit en travail les hôpitaux du coin. Les journalistes pourraient s’en délecter, mais ils préfèrent les accidents d’avalanche (voir cet article).

Descente

Nous partons de l’A Vieille et filons grossièrement par le chemin d’été du bas. De jolies pentes, un ruisseau à traverser qui pose souci à une personne (et hop une raquette coincée) puis nous retrouvons Tsalet d’Eison. De là, nous filons droit dans la pente du pâturage pour se faire plaisir ou apprendre à ceux qui ne connaissent pas encore la technique. La descente est assez longue et nous profitons des rayons de soleil de fin de journée. En arrivant à Eison, nous retournons dans l’ombre, mais le souvenir de cette journée avec bien des changements reste dans nos mémoires.