Le Tanet. Un sommet où j’étais allé l’hiver 2010, dans des conditions brumeuses. L’envie d’y revenir était donc grande. Ce jour est l’occasion et autant en profiter pour visiter l’arrière-pays des crêtes des Vosges et 4 de ses lacs : Lac Vert, Lac des Truites, Lac Noir et le Lac blanc. Comme nous sommes en groupe, je prévois des échappatoires pour ceux qui veulent écourter.
Nous nous garons devant le restauraut Auberge du Tanet et filons vers les pistes pour remonte le téléski du Tanet. C’est un peu pentu, mais presque tout le dénivelé de la journée se déroule ici. La pente de ski est un véritable désert écologique. Nous rejoignons la crête où un joli sentier nous amène au Tanet, modeste sommet (1292m), mais fort joli avec ses blocs. Quelques restes militaires de la 1e guerre mondiale sont à voir. A partir de là, la randonnée devient tranquille, en pente douce.
Nous passons ensuite dans une forêt de feuillus où l’attraction sont les anciennes bornes marquant la frontière entre la France et l’Allemagne.
Après le parking du Dreieck, nous profitons des arbres pour s’abriter du vent et prendre le temps de la pause casse-croute. Puis nous mentons au Gazon de Faîte par un joli sentier où les rares arbres doivent lutter pour leur survie dans ce monde venté. Le Gazon de Faing est flanqué d’un grand disque en fonte en guise de table panoramique.
Puis nous longeons les Hautes Chaumes, entre pins (plantés entre 1862 et 1887), frontière entre l’Alsace et la Lorraine. C’est un secteur avec une tourbière, des planches en bois facilitent parfois la progression. Profitez de mettre le nez au sol pour admirer les sphaignes (mousses rouges) et calune fausse bruyère typique des tourbières. C’est un souvenir des glaciers.
Puis un peu avant le Lac Blanc, l’équipe décide qu’il serait temps de rentrer. J’avais prévu de rallonger par le tour de ce lac, mais cela fait justement une rallonge. Le sentier panoramique à l’O semble des plus intéressants, contrairement au chemin à l’E qui passe sous la route fréquentée. Nous passons devant le Château Hans (non point de château fort, juste la forme des rochers) et profitons de la belle vue au Rocher de hans avec son piton rocheux surmonté d’une statue de la vierge. For beau panorama sur le lac.
Une descente en forêt, nous fait passer devant l’Obersavatoire Belmont, joli rocher en granit en souvenir du soldat Belmont (mort en 1915). Plus bas, au détour d’un virage il y a une casemate (bunker) militaire. La descente se fait sur une route forestière, une peu longue qui nous permet d’arriver au Lac Noir où nous retrouvons la foule des touristes (il y a une restaurant, l’Auberge du Lac Noir). L’une de notre, trop fatiguée s’y arrête, il faudra revenir la chercher en voiture.
J’ai voulu éviter le chemin qui fait monter au AltenKraehkopf pour mieux redescendre au Lac des Truites et nous sommes donc passés plus à l’E. Nous rejoignons le Lac des Truites (ou Lac du Forlet) où je suis heureux de voir qu’il porte bien son nom. J’ai voulu prendre un chemin mentionné sur la carte, entre Le Forlet et Altenwasen (par Lenzwasen), mais in situ il n’existait plus et le terrain était marécageux. Il a fallu se résoudre à contourner le Pferchkoepf par l’E via le chemin balisé (dévié au départ). La fatigue de la journée à commencé à s’exprimer.
Après un long passage en forêt, nous descendons la clairière du refuge Erichson pour arriver ensuite au Lac Vert.
Ce jour-là, tous les lacs étaient presque de la même couleur, mais le Lac blanc doit son nom au sable quartzeux en son fond, le Lac Noir à la couleur de son fond en tourbière et le Lac Vert à une algue verdâtre. Puis il restait à rentrer, la fatigue aidant, le dernier tronçon fut réalisé sur la route pour couper au plus court. Le cheval sentait l’écurie.
In fine c’est une randonnée variée qui offre de beaux panoramas, un zeste d’histoire et des possibilités de replis en coupant sur un des lacs.
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