Le Tour du Miroir d’Argentine
Le Miroir d’Argentine est un grand classique de l’escalade (voir cette sortie) , mais pour le randonneur, le tour du Miroir d’Argentine est plus recherché. J’ai déjà eu l’occasion de le faire plusieurs fois (voir cette randonnée). L’idée de la journée est de faire le tour du Miroir d’Argentine, mais dans une version pimentée.
Poreyrette
Poreyrette est un chemin de descente entre le col des Essets et Solalex. C’est un raide chemin, coté T5, que j’ai toujours descendu de nuit suite à de l’escalade sur le Miroir de l’Argentine. J’ai donc envie de le monter de jour. Le 2e objectif de la journée est la vire de Haute Corde.
Solalex
Je me gare à Solalex et à l’entrée du parking un homme me demande l’obole(5.- CHF). Je file à travers champ, traversant le ruisseau (il y a un pont vers le parking) puis file dans le pâturage. Je trouve le chemin et monte d’un pas débonnaire, la journée sera longue.
Poreyrette
Le chemin monte puis devient raide. Mais c’est fort joli, tiens des lys martagon et tellement d’autres fleurs. Puis le chemin traverse le haut d’une ravine. Il faut surveiller où mettre les pieds. Des rochers doivent être enjamber et il faut parfois s’aider des mains pour garder l’équilibre. Il reste à traverser une zone de schiste donc instable. Un dernier passage en II permet de rejoindre une zone luxuriante. In fine le T5 n’est pas volé, bien que par temps sec ça passe plutôt bien pour les personnes habituées au terrain délicat.
Haute Corde
Je rejoins le col de Poreyrette et le chemin part à droite. C’est très fleuri et on file dans les lapiaz. Un névé me fait perdre le droit chemin. Dans les lapiaz, il faut parfois enjamber les lapiaz, cela demande de l’agilité. Le chemin repart en montée régulière. J’arrive à une antécédents, une dame cherche de l’ombre pour sa pause, ça n’est pas gagné ici. Il reste à monter le long de la crête pour rejoindre Haute Corde. Le chemin n’est pas aisé : de l’escalade en II parfois et un final escarpé. J’arrive à Haute Corde, la vue est superbe : du massif des Diablerets, aux Muverans et au loin les Dents du Midi. Le clou du spectacle est la vue aérienne sur le Miroir de l’Argentine. il y a 5 grimpeurs dans la face. Je marque ma pause casse-croûte au sommet, il y a un peu de place (pas beaucoup quand même). Un père arrive avec son fils, cela fait 15 ans qu’il n’était pas revenu à ce sommet. Nous babillons un temps.
Vire
Puis je descends par le couloir qu’on remonte après l’escalade au Miroir d’Argentine. C’est le passage clé car il y a un ressaut à désescalader (escalade en 3) . Cela m’a demandé du temps car en désescalade on ne voit pas où mettre les pieds. Puis j’arrive sur la vire, un brin aérienne, mais cela reste acceptable. C’est fort joli. Je rejoins une ravine qui finit en couloir. Le chemin s’évapore. Devant je fouille, rien. Je scrute le couloir, voyant en contrebas le chemin. Mais Sagesse me le déconseille (il semble y avoir un ressaut). Je monte et bingo, je trouve un cairn parmi le calcaire. Puis un autre plus loin. Je ne vois plus de chemin, ni de cairn. C’est du terrain entre herbe et calcaire. Je rejoins un chemin, celui mentionné sur la carte, aussi utilisé pour les grimpeurs (un spot sous la Haute Corde). Ça devient tranquille. Je rejoins par des hautes herbes un col où l’ETH (EPFZ) fait des études sur les plantes avec des serres. Devant le chemin est visible sous une falaise, mais semble escarpé. Une fois dessus, ça passe bien. Le chemin n’est quand même pas des plus confortables. Puis par une descente tranquille je rejoins le chemin qui monte au Col des Essets.
Tranquille
Je croise bien du monde qui monte. Eh oui la montée est longue pour le col des Essets. Je babille avec une dame de 67 ans qui vient là depuis son enfance. Elle monte moins vite, mais toujours avec plaisir. Bel échange. Je poursuis, le chemin rejoint un pâturage. C’est plat et je me mets en pilote automatique. Avant La Vare, on bifurque par un joli sentier traversant une zone calcaire. Un jeune renard, peu farouche passe et s’arrête à 20m de moi. Instant magique. Il n’est pas bien gros. Puis il s’en va et moi aussi. Désormais le sentier monte, en pente régulière. Je ressens la fatigue. Il y a quelques passages sur des dalles, cela un brin d’attention.
Col
J’arrive au col, il faut désormais filer par un chemin en dévers. Un passage d’une ravine, avec des marches, et le chemin m’amène à La Motte. Je descends dans le pâturage, souvenir d’une virée à ski (voir cette randonnée). Je progresse à vue, profitant des embruns de l’épandage du purin.
Bovonne
J’arrive à la ferme de Bovonne. Le cheminement est complexifié par les clôtures. Je rejoins le hameau de Bovonne avec ses jolis chalets. Je demande où se trouve la buvette … elle est en haut vers la ferme. Zut trompé. Par contre une fontaine est présente, exactement ce que je cherche (réserve d’eau épuisée). Je suis sauvé !
Descente
Il reste à descendre ensuite pour finir par un long chemin en forêt. C’est joli et varié, mais long. Un bref passage sur la route, pour une dernière remontée en forêt (en fin de balade, ça fait mal) me permet de retrouver Solalex avec les jolies couleurs de fin de journée sur le Miroir d’Argentine et le massif des Diablerets. Fatigué, mais heureux.
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