Col de Malatra
Le col de Malatra est un col qui fait la frontière entre le val Ferret (italien) et val d’Aoste en Italie. L’idée de la journée est de faire un enchaînement de trois cols dans cette région de Saint-Rhémy.
Alp du Joux
Le parking du jour est situé dans le haut de la station de Saint-Rhémy en Bosse (fort joli village par ailleurs) nommée Arp de Joux.
Nous partons par la route d’alpage en pente douce qui traverse une forêt de mélèzes, avec quelques pins. Joli, mais un peu long. En sortie de forêt il y a pas mal de rumex en écusson (les feuilles sont comestibles, goût acidulé) et des épilobes à feuilles étroites.
Prise d’eau
Nous arrivons à une prise d’eau dans un virage. De là la randonnée fait une boucle, il est possible de faire dans un sens ou l’autre. Le choix s’est fait pour arriver au col de Malatra et n’avoir plus que de la descente. La course du soleil ayant peu d’influence. Nous passons la prise d’eau, un large sentier… mène au cours d’eau. Le chemin s’évapore et il nous faut s’éloigner de ce cours d’eau d’environ 100m en hors piste pour retrouver une sente. La sente est faible et on trouve un marquage par des flèches jaunes sur des cailloux. C’est la partie du parcours où le chemin n’est pas facile à repérer, bien qu’il suffit de remonter le vallon du ruisseau des Thoules. C’est joli dans cet environnement de sommets pointus dont on dirait des empilements d’assiettes couchées.
Col Saint-Rhémy
Nous progressons au mieux le long du torrent des Thoules, le sentier n’est pas toujours simple à suivre ici, mais le terrain est simple. En léger contrebas, nous voyons deux hommes qui traînent par une corde un chamois mort, la chasse est donc ouverte. Peu après nous arrivons au col Saint-Rhémy. La vue s’ouvre sur le col du Grand Saint Bernard et au fond les Vélan et Grand Combin. Joli.
Comba des Thoules
Nous rebroussons chemin pour filer dans le fond de la combe de Comba des Thoules. On bascule petit à petit dans un monde minéral avec en face le Petit et Grand Golliat. Cadre grandiose. Excepté quelques sifflements de marmottes, pas d’autres animaux. Le chamois tiré (au propre comme au figuré), était-il le dernier ?
Col des Ceingles
Le sentier monte et devient pentu, mais reste agréable. On finit par arriver au Col des Ceingles, col étroit. On voit une combe en contrebas, mais c’est tout, difficile de deviner la suite. Le départ est raide, sur un terrain poussiéreux. Mon bâton est apprécié ici. Le sentier louvoie et finit sur une moraine. Joli. En contrebas des vaches d’Hérens pâturent. Peu après le chemin bifurque et devient plus doux. Il longe en traversée la pente sous l’Aiguille de la Belle Combe. Tranquille.
Refuge Frassati
Une légère montée nous fait passer devant les lacs des Merdeux (ça c’est du nom!). Bien du monde profite de ce cadre alpin pour se reposer. Juste après on arrive au refuge Frassati qui est tout récent (2011). L’extérieur a une forme tarabiscotée (des blocs accolés). L’intérieur est joli et fonctionnel, mais bien sombre. Il y a quelques traces d’humidité à l’intérieur.
Col de Malatra
Après cette petite pause au refuge, nous repartons par un sentier non mentionné sur la carte. Le sentier est agréable, puis il monte plus fort vers 2700m avec plusieurs zigzags. Dans les hauteurs, sous la crête E du Mont Tapie, nous voyons un bouquetin. Nous profitons de l’observer, avec nos chamois mort, le compteur ne décolle pas !
A 2800m, on arrive sur un plateau. On est environné de monts acérés. Difficile de voir où est le col, dans une brèche entre deux monts parmi d’autres. Le sentier fait un arc de cercle et commence à monter dans un pierrier. Le sentier est confortable, mais devient pentu, les mollets chauffent. Il file sous une paroi et devient raide. On arrive à un secteur où il est étroit et sécurisé par des mains courantes. Une jeune dame reste d’ailleurs bloquée ici, son compagnon étant au col. On arrive au col de Malatra et la vie s’ouvre sur le Mont Blanc versant italien. Grandiose. On s’installe de l’autre côté du col, peu de place pour une pause. Il y a un abri, je pense temporaire, dédié au Tor des Géants. L’odeur d’urine nous a fait fuir.
Tsa de Merdeux
Après une bonne pause, nous rebroussons chemin. On repasse le secteur avec les mains courantes puis le sentier raide. Le bâton aide. On descend le chemin de la montée pour bifurquer juste avant le refuge Frassati.
Un sentier classique nous permet d’arriver à la ferme de Tsa des Merdeux. L’arrière fait abandonné, avec un vieux 4×4 en ruine, mais le devant de la ferme est de toute beauté avec ses voûtes en pierres. Une fontaine permet un rafraîchissement.
Arp du Joux
Ensuite le chemin descend sous la route, dans le pâturage. Le chemin n’est pas toujours visible. On rejoint la route qu’il faut suivre. On repasse devant la prise d’eau, le secteur est joli avec les épilobes et les couleurs d’automne qui commencent à émerger. Mais la suite est longue et un peu monotone sur cette route. On se me en pilote automatique, retraversons la jolie forêt de mélèzes pour finir par rejoindre le parking du jour.
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