Suisse | Valais

La semaine fut fort belle et chaude et pour ne pas déroger à la règle le samedi est annoncé nuageux. Je décide donc de tenter ma chance au Col du Simplon pour faire une course modeste : la montée au Spitzhornli.
Je file au col du Simplon le vendredi soir, +17°c en plaine et +4°c au col. Bigre ça s’annonce mal pour le regel nocturne. Je ne suis garé à l’ancienne hospice (route interdite à la circulation), ma voiture se transformant en camp de base.
Au petit matin, +1°c et surtout un plafond nuageux gris. Je poirote espérant une amélioration. Après 1h30 je finis par partir, l’amélioration ne venant pas. Je traverse les habitations du secteur et avance à la vitesse d’un escargot asthmatique. Je navigue à vue et monte à travers des petites falaises. Je rejoins ainsi la voie normale depuis l’hospice du Simplon qui déverse son flot de randonneurs. Depuis l’ancienne hospice je n’ai croisé que des Genevois, j’en déduis que les romands bravent les interdictions de circulation !
La montée par cette voie normale est tranquille et le soleil arrive enfin à percer la couche nuageuse. Il n’est jamais trop tard. Je garde mon rythme patibulaire, après tout la course est modeste. Après la traversée du plateau, on rejoint le col de Usseri Nanzlicke. De là, on bifurque à droite pour la montée finale par la face SO. On rejoint sans difficulté le sommet S du Spitzhornli, 2927.1 m.
Le sommet ressemble à un aéroport : il y a bien du passage. Faire une photo de la croix sans personne autour relève d’une certaine gageure ! Je m’arrête un bon moment (40 min), après il n’est même pas 11h.
Pour la descente, j’ai pris l’option de descendre par le NE. Je fus surpris d’être le seul à emprunter cette voie, pourtant sans soucis (il faut rejoindre un col au N). Puis descente en douceur dans le vallon, la neige devenant décaillée. Vers 2200m, je quitte la voie normale pour passer sous le Straffelgrat. A partir d’ici la course devient plus délicate : c’est du terrain raide avec des petites falaises. En plus l’exposition E a rendu la neige lourde. J’hésite, mais m’y engage quand même. Selon les conditions avalancheuses, à éviter
Il faut donc naviguer SSE et ne pas être tenté de perdre de l’altitude trop vite. Sur la carte, j’ai longé le chemin en haut et en bas. Une dernière pente raide dans une neige pourrie et je retrouve le plateau où il suffit de se laisser glisser pour retrouver l’ancienne hospice du Simplon.
Une fois la randonnée terminée, j’ai fait une visite à l’ancien hôpital (Alter Spittel), bâtiment imposant, puis une visite de courtoise à l’hospice du Simplon toujours aussi charmante.