De visite dans la région Grenobloise, chez un de mes frères, je profite de l’éclaircie de ce dimanche pour une sortie. Vu l’incertitude de la météo je n’ai pris que mes raquettes et avec un danger d’avalanche à 3 bien trempé, pas la peine d’aller trop haut. J’en profite pour embarquer dans l’aventure son chien, Hurko. Je me gare sur le parking du Col des Mouilles (1021 m), devant le restaurant la Taverne de l’Ecureuil (j’ai même eu le droit à une carte de visite sur le pare-brise !). Je remonte la route forestière, raquettes à la main, c’est tranquille, version circuit de F1 pour escargots. Quelques arbres couchés sur la route, je passe le virage du Pt1076, puis je cherche le chemin mentionné sur la carte montant droit en haut. Rien. Je décide de monter ce qui ressemble à chemin et je mets enfin les raquettes. Finalement je monte sur un chemin, creusé dans la terre, mais non indiqué sur la carte IGN. Ce problème se posera plusieurs fois dans cette randonnée. Je croyais que l’IGN n’avait ces problèmes que dans le Jura, mais je constate que le mal est répandu. Mon remède est toujours que Swisstopo lance une OPA hostile sur l’IGN !
Très vite je trouve une trace de ski de randonnée qui fait mon bonheur jusque vers 1200m. Ensuite en montant plus ou moins droit, j’ai rejoint la route que je suis un temps. Le chien fouine et pisse contre un maximum d’arbres, bref il s’éclate. De mon côté un pissou toute les deux heures me contente amplement ! Je remonte la forêt de Ronsières, suivant au début des vieilles traces de raquettes. Je commence à brasser la poudre, le rythme diminue. J’arrive à la route principale du GR549B, puis remonte une route où de nouveau je brasse une poudreuse de plus en plus profonde, jusqu’à 30 cm d’enfoncement. Cela calme le chien qui désormais suit mes traces fidèlement. C’est-y pas beau l’amour ?
1400m, je trouve des traces, bonheur de souffler justement car je commençais à m’essouffler. J’arrive au mini sommet de la Borne 1632 qui semble le terminus pour la majorité. Tel Ulysse, j’ai cru entendre les sirènes qui m’incitaient à m’arrêter. Devant la blancheur de la Montagne de Barlet qui m’appelait, comment lui résister. Et c’est reparti. Je sors de la forêt, il reste la pente raide. Heureusement j’avais vu deux randonneurs qui montaient et qui faisaient la trace. Cela m’a simplifié la tâche et je suis parti, tenaillé par la soif.
Le secteur devient de plus en plus raide, la neige de plus en plus délicate avec des sections bien croutées et surtout gelées. J’ai eu peu de voir le chien glisser dans la pente, non il tenait bien. Je rejoins le Haber des Jarlons (1800m) qui fait office de cabane non gardée. Pause casse-croute et surtout thé chaud. Jolie vue sur le Grésivaudan (val de l’Isère et la vue sur le massif de la Chartreuse), récompense de l’effort.
Puis descente droit dans la pente. La difficulté est venue de la neige dure ou gelée. Ce qui m’a valu une belle gabelle. Le temps de me remettre droit que le chien me tombe sur la tête. J’aurai bien aimé lui expliquer de garder la maitrise de sa trajectoire, mais ma posture me l’interdisait. La vie est dure. Puis en arrivant vers la forêt (Les Brandières), j’ai poursuivi mon droit en bas dans une belle poudreuse (je fus surpris de voir des marques sur arbres), le chien de petite taille se prenant pour une taupe dans cette poudreuse profonde. Je passe devant la Source de Michhu (du beau béton entouré d’un enclos), puis rejoins le Pré Marcel et son abri. De là, un sentier tranquille m’a permis de rejoindre le Col des Mouilles.
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