France | Haute-Savoie

Pointe d’Areu

La neige tombée en début novembre commence à subir les assauts du redoux. Je me décide pour refaire un sommet fréquenté cet été (voir cette randonnée) : la Pointe d’Areu.

Le Reposoir (La Lanche)

Je prends mes raquettes et passe Le Reposoir pour me garer à La Lanche (route défoncée et non déneigée en hiver). Il n’y a pas de neige et les raquettes sont chargées sur le sac à dos. Il suffit de remonter une route d’alpage, plutôt pentue, en forêt pour en sortir à la ferme de Sommier d’Aval.

Sommier d’Aval

J’arrive au soleil à Sommier d’Aval et je constate rapidement que les raquettes seront de trop pour cette journée. Le sommet convoité, Pointe d’Areu est à peine enneigé et l’accès en herbe. Et si je changeais mes plans ? Je fais le tour de la question et je me décide pour un sommet évident sur ma droite : la Cime de Février. Quel nom étrange ! La carte n’indique aucun chemin, mais plusieurs lignes semblent évidentes.

Couloir d’avalanche

Je laisse les raquettes et file à pied en hors piste. Je remonte par un couloir d’avalanche, avec un reste de neige. Ça devient vite pentu. Je trouve une arête avec des sentes à chamois et la remonte. Tiens d’ailleurs les chamois sont justes dans les hauteurs en train de fuir. Je tente ma chance par un couloir. Il y a plus simple … mais plus loin. J’arrive devant un pan rocheux plutôt raide. J’hésite, mais in fine en me sortant les mains des poches ça passe. C’est mon passage le plus raide de la journée, d’où la cotation T6.

41° au soleil

La suite est du terrain pentu, pour ne pas dire raide. Je mesure une pente à 41°, mais c’est régulier. On compte sur la bonne santé des touffes d’herbes. Le souffle se fait court. Mais la surprise est de voir sur la crête le gypaète qui reste devant moi plusieurs minutes. Le site du Reposoir est un lieu de réintroduction du gypaète. Tellement émouvant de le voir.

Je doute donc je suis

Je progresse, mais le doute commence à m’assaillir. Je n’ai pas de topo et je ne connais pas la suite. Redescendre par là où je suis monté, me semble trop délicat. J’arrive sous la crête lorsque je découvre un sentier. Sauvé je suis ! Je découvre aussi que je confonds la Cime de Février avec la Pointe d’Almet plus haut et imposante.

Cime de Février

J’arrive sur la crête et suis le sentier pour rejoindre la Cime de Février (2056m). Le panorama est superbe, entre les chaines du Bargy et des Aravis. Je suis le sentier, direction le Col des Annes. Il me faut couper un névé déversant que je traverse avec grande précaution. Le sentier est agréable, mais plus loin, il y a trop de neige. Dommage. Je me décide de couper dans la pente au S, de nouveau en hors piste.

Col des Annes

Le terrain est plus agréable que la montée, un brin moins raide et il y a plus de cailloux pour les appuis. Vers 1700m, je finis par rejoindre un sentier et je file vers le Col des Annes. Je profite des derniers rayons du soleil de la journée. Superbe. Je coupe au mieux, à travers des névés et passe sous ce col. Je suis assez embêté par la neige, ah mes raquettes me manquent. Je progresse désormais sur le sentier et file en forêt. Vers 1600m, le chemin est coupé par une avalanche, puis je sors de la forêt.

Sommier d’Amont

Je progresse tranquillement par la route, passe devant les fermes de Sommier d’Amont puis retrouve mes raquettes à Sommier d’Aval. Il me reste à descendre la route d’alpage pentue de la montée pour retrouver ma voiture au Lanche. En guise de variété, je passe par le Carmel (anciennement Chartreuse) du Reposoir.