Suisse | Valais

La pluie est remontée jusqu’à 1500m, la journée est annoncée entre gris clair et gris foncé et enfin une semaine surchargée où se lever tôt m’aurait été difficile. Je me suis demandé si je n’ai pas apprécié que la météo soit grise ! Donc avec ces conditions, je décide de filer en raquettes du côté de Champéry, le train y étant régulier. Ainsi j’arrive au terminus de l’AOMC, à Champéry vers 10h20.
Mon but est de filer vers Barme par le chemin d’été, le long du Torrent de Barme. Il existe une navette (bus), gratuite, qui relie le train au télésiège de Grand Paradis, mais pour l’aller j’ai décidé de visiter le pays et de passer par le chemin d’été à 1100m. Je quitte la station de train et longe la route, peu passionnant mais assez court. En face d’une station essence/restaurant, une fontaine qui coule et je quitte la route pour monter via la route à travers les chalets. A la fin, une section en hors piste, presque raide et dans les jardins des chalets.
Je trouve le chemin d’été, à plat, et le longe. Il est encadré par une barricade, c’est joli, mais en cette saison il est assez gelé. J’ai mes raquettes à la main, donc j’avance avec prudence. Ce passage est joli et j’arrive assez vite au parking de Grand Paradis, retour à la civilisation. De là je traverse le grand parking pour m’enfoncer via un chemin d’été le long de La Vièze, sur l’autre rive par rapport au camping. Joli passage.
Ensuite j’arrive sur les pistes que je quitte après un pont pour remonter une route puis un chemin d’été en forêt. Je rejoins à nouveau la piste, route en été pour un peu de temps. Au virage du Pt1215 (parking d’été), je quitte la piste pour le chemin d’été le long du Torrent de Barme. Je retrouve mes repères d’été ici. Je croise deux skieurs qui sont allés au Col de Cou, là-haut la neige était bonne, mais sous 1500m, c’est de la neige lourde, humide ou pourrie. On passe devant les falaises de La Braye, j’aime bien ce secteur un peu lunaire. Toute la pente de cette randonnée se joue à la fin de ces falaises. J’y avance à rythme débonnaire, mon état ne me permettant guère d’aller plus vite. J’arrive dans la cuvette de Barme, accueilli par des soubresauts du soleil. Joli.
Vers la Cantine des Dents Blanches, je marque une pause casse-croute. J’avais envisagé, en cas de forme, d’aller à la Pointe d’Incrène. L’idée fut vite oubliée ! Pour le retour, il est bien sûr possible de faire demi-tour, mais sur la carte j’avais repéré un chemin descendant la Forêt de Barme vers La Léchère. Mon ancienne carte, sur mon smartphone, n’indique que le début de ce qui semble être un chemin (le doute m’a assailli). Les cartes online mentionne quelque chose qui y ressemble. Ainsi j’emprunte la route d’été, puis un bout de chemin forestier pour arriver dans la forêt. Je progresse au mieux et rejoins vite le creux et surprise j’arrive devant un couloir. Qui dit couloir dit pente prononcée, j’hésite 20 sec car la neige est pourrie et même si le danger d’avalanche est en théorie à 1 à mon altitude, je réfléchis … puis me lance. La pente est prononcée, vu la neige, les raquettes s’y enfoncent, déclenchent des débuts de coulées. La tenue des raquettes n’est pas toujours agréables dans les fortes pentes, mais courageux je fus ! J’ai trouvé l’endroit charmant, il faudra le tester en skis. En bas ça se ressert puis je retrouve la piste de ski que je longe. J’évite le chemin d’été de la montée, peu enneigé, pour couper plus loin et retrouver Grand Paradis où je prends le bus navette pour rentrer.