Suisse | Fribourg

Cabane Bounavaux

La cabane de Bounavaux (Bounavau sur la carte) est lovée dans un cirque dominé par le Vanil Noir, en Gruyère, canton de Fribourg. J’ai déjà eu l’occasion d’y passer pour atteindre le sommet du Vanil Noir (voir cette randonnée). Le but de la randonnée est d’y retourner, mais en partant depuis la plaine, la neige étant encore trop présente dans les hauteurs.

Estavannens

On se gare dans Estavannens, pas évident de trouver une place de parc dans ce secteur à villas.

Chapelle du Dâ

Nous traversons brièvement ce village avec ses villas cossues. Puis on arrive vite à la chapelle du Dâ. Elle est ouverte et mignonne. C’est ma tournée, la cloche sonne avant l’heure.

La Cierne

Puis le chemin s’enfonce en forêt. On traverse le Dâ sur un pont en réparation. Jolie vue sur la cascade du Dâ. Puis le chemin devient raide, protégé par une nouvelle barrière en fils barbelé. C’est ballot d’utiliser ce genre de fils. Les muscles chauffent, la progression est régulière. On arrive à une bifurcation : un banc et une croix. On file à gauche (on reviendra par la droite). Le sentier est plus doux. Il faut traverser un pâturage avec ses barrières, un portail étant dure à ouvrir. Un pâturage et nous voilà devant la ferme La Cierne.

Le Paradis

Le Paradis, ça sonne bien ce nom. Va pour cette option. Au passage un reportage de Passe moi les Jumelles relate les visites d’un homme au différent Paradis Suisse (une soixantaine).

Le Rosy

Au Pt1294, le choix est offert pour rejoindre Vacheresse : par Les Râpes ou Le Paradis. Le temps est annoncé d’1h pour les deux. On traverse le pâturage avec ses veaux, craintifs comme souvent. Par un chemin en devers on rejoint la ferme du Rosy d’Avau. La vue s’ouvre sur la plaine. Désormais il faut monter le long de la croupe, le chemin est peu marqué. On arrive à des barbelés et un portail qui ne veut pas se laisser ouvrir. Il faut longer les barbelés sur la droite, en contrebas il existe un portail plus facile (ouvert en ce jour).

Un bref passage en forêt nous permet de rejoindre la ferme de Rosy d’Amont. Fort jolie avec son mini jardin fleuri. Le paysan n’est pas encore monté. Jolie vue sur les dents de Broc et du Chamois.

Le Paradis

Quelques narcisses viennent agrémenter joliment le pâturage. Nous arrivons à la butte (il faut s’écarter du chemin) du Paradis. Rien de spécial à voir. On retrouve ensuite une forêt. La surprise est de trouver à la sortie, cachée dans notre sens (il fait se retourner) un petit abri. Il est rustique, mais oh combien charmant. Un véritable coin de paradis.

Vacheresse

Un dernier passage dans le pâturage et encore quelques narcisses, nous permet de rejoindre le chemin pour Vacheresse. On file à droite, le sentier est étroit, bien que suffisant, mais il passe au-dessus d’un pan abrupt. Cela fait un peu d’impression. Puis le chemin traverse quelques arbres et devient plus roulant. On rejoint ainsi facilement la ferme de Vacheresse. Pour nous c’est l’occasion de marquer une pause. La météo du jour est nuageuse (voir cette randonnée pour la vue). Le paysan n’est pas encore présent, mais la ferme est ouverte. C’est très rustique à l’intérieur

Les Merlas

Après la pause, le sentier file le long de la vaste croupe pour Les Merlas. Après le Pt1752, un passage pentu où le sentier se perd. On le retrouve sur la croupe. Il suffit de suivre ce sentier agréable parmi des rhododendrons puis aussi des myrtilliers. Joli. Une dernière montée permet d’arriver à la croix des Merlas. Une boite contient le livre d’or. Cette croix avait été sciée en 2010 par un guide local pour manifester son ressentiment sur la religion. Il fut condamné en 2012 et une nouvelle croix érigée.

Le Van

On poursuit vers le Van, une clôture de barbelés ne nous laissant par le choix. Étant déjà passé par le sommet du Van, je décide de passer par le chemin inférieur. Mauvais choix car le sentier s’efface au profit d’une sente à vaches inconfortable. En plus on arrive devant une clôture de barbelés. De l’autre un pâturage à moutons et le patou qui vient nous rendre visite le long de la barrière. La vie se complique car il n’y a pas de portail. Je remonte vers le Van, il faut démonter (puis remettre) les barbelés pour trouver le portail. Donc le mieux est de passer au sommet du Van.

Chalet de Tsermon

Une fois dans le pâturage, il faut être sur ses gardes, le patou rode. On descend et il revient vers nous faire son contrôle (voir cette formation pour savoir comment se comporter). Nos papiers étant en règle il nous laisse tranquille ! Plus bas, c’est le 2e patou qui fait son contrôle, mais le pauvre il accuse son âge. Il attend qu’on arrive à sa hauteur, pour faire son contrôle. Puis il s’empresse de s’affaler sur le sol. Trop dure la vie ! La retraite des patous est bien tardive, le loup doit apprécier.

Cabane Bounavaux

On sort du pâturage pour longer sa barrière. Tiens quatre ânes viennent compléter le bestiaire. Trop occupés à se faire des papouilles, ils nous ignorent. Le chemin descend ensuite parmi quelques arbres pour arriver dans les hauteurs de la cabane Bounavaux. Une dernière descente et voilà un lieu de pause idéale. Les gardiens, bien sympathiques, sont des bénévoles et je demande à visiter les lieux. Cette cabane est bien fréquentée par les familles : facilement accessible et tarif attractif.

Les Baudes

Après cette pause, nous filons par un sentier qui passe en forêt pour déboucher sur la ferme des Baudes (et vaste parking).

Le Lévanchy

La suite est par la route avec des sections en montée. Juste après le Lévanchy, il faut quitter le large sentier pour suivre une sente montant à droite. Le sentier est faiblement tracé, mais est marqué par de la peinture jaune. Une traversée de pâturage inconfortable et nous arrivons à la ferme de Plan du Chalet d’Avau.

Plan du Chalet d’Avau

Depuis cette ferme, on descend sur la route jusqu’à la ferme le Rongy.

Le Rongy

Là, au Rongy, rien ne l’indique si ce n’est un petit portail dans la clôture, mais il faut donc quitter la route pour rentrer dans le pâturage. Et encore une section inconfortable et en prime une vache excitée. Le bonheur est d’en sortir non sans se tordre souvent les pieds, ce qui a l’art de réveiller une tendinite. La vie est dure et injuste parfois.

Estavannens

On retrouve le chemin de la montée, raide qui nous fait repasser devant la chapelle du Dâ. De là, il nous faut descendre le raide chemin en forêt, avec la lumière de fin du jour. On repasse le pont et sa jolie cascade, puis la chapelle du Dâ pour retrouver avec bonheur Estavannens.

Recommendation

Plus que de prendre toute cette descente après Les Baudes – Le Lévanchy – Le Rongy, je conseillerai plutôt depuis les Baudes de suivre le chemin le long du cours d’eau (Ruisseau des Marais) jusque vers 950m puis bifurquer à droite sous la Grande Chaux et longer le sentier qui descend tranquillement en forêt jusqu’à Estavannens. C’était mon premier choix, mais j’ai cru le cheminement par les hauteurs plus rapide. Raté !