Traditionnellement la famille se retrouve dans un refuge de la région de Morges en fin d’année. Le refuge est déjà pris. Etant fraichement auréolé du titre d’accompagnateur en montagne, je propose ce que je sais faire : des randonnées en montagne (et remplir mon site web !). Et tant qu’à faire de chambouler une routine établie, pourquoi ne pas aller à Bruson où l’une des nôtres y loge pendant les vacances.
Donc la tribue ira à Bruson. A les montagnes locales que je les aime, Six Blanc (voir cette randonnée de septembre 2007), Tête de Payanne(voir cette randonnée de novembre 2012), que de bons souvenirs surtout en été. En hiver, moins de chance (voir cette randonnée de décembre 2013).
En ce Noël 2015, la neige est aussi précieuse que les euros dans les caisses de l’Etat Grec ! Pour fêter la COP21, rien de tel que de faire tourner les canons à neige à fond … en vain ! Donc peu de neige et beaucoup de soleil, je vise les crêtes de la Montagne de Six Blanc via le télésiège en espérant, ensuite, secrètement atteindre Six Blanc ou Tête de Payanne.
En hiver la circulation est interdite dans les hauts de Bruson (sauf laissez-passer) et nous laissons la voiture au parking de Valbord. Une navette fait l’aller-retour entre Valbord et La Côt (toutes les 30 minutes), mais impossible de trouver l’horaire exacte sur le site web de Téléverbier.
Nous arrivons à Valbord, bien à l’ombre. On se caille, mais le bus est là. Le chauffeur est des plus sympathiques et nous amène dans la joie et la bonne humeur à La Côt où nous trouvons le soleil.
Nous filons par la route, puis coupons par la piste pour arriver au bas du télésiège Le Pasay. En voulant prendre ce télésiège, le contrôleur nous refuse l’accès : réservé aux skieurs. Le télésiège est vieux (non débrayable) et le chef de la sécurité a décrété que les raquetteurs ou piétons iraient se faire voir chez les Grecs ! Tentative de négociation … en vain. J’ai l’image d’un Valais plus accommodant ! Mais que fait Oskar Freysinger ? Dans l’absolu, ils font ce qu’ils veulent de leur installation … mais de ne pas préciser ce fait important sur leur site web est peu sympathique ! Si j’avais su, j’aurais pas venu !
Oh rage, oh désespoir ! La mort dans l’âme, il a fallu adopter le plan B (l’accompagnateur a même un plan C, non D dans sa besace. D comme débrouille !) : monter en forêt à l’ombre et avec peu de neige. Ce fut une partie de chaussage/déchaussage de raquettes, bel exercice de manipulations.
Sous le Pt1915, le chemin descend vers Comba Neira, Larzay pour mieux remonter plus loin. Je propose une version courte. Il suffit d’omettre de dire que c’est un peu plus pentu ! Une vieille trace de ski de randonnée m’a évité de me griller des neurones et c’est parti pour quelques zig et zag. Je suis très fière de ma cousine Julia, 10 ans, qui filait en tête comme un chef. Tant que le goûter est assuré, elle avance gaiement ! D’ailleurs au fait de casse-croute, 14h30 il serait temps de faire la pause.
Après ce bel effort, nous arrivons sur la crête boisée (après le Pt2040) et trouvons le soleil aux Otanes, la vue s’ouvre enfin ! Ahhhh
Mon raccourci a bien fonctionné, un groupe nous rejoins après 20 minutes alors qu’ils étaient devant nous à la montée.
Une fois le ventre plein, nous poursuivons par le joli passage de Plan de la Coutille. Dents du Midi, Catogne, massif de l’Aiguille de l’Argentière s’offrent à nos yeux. En face Verbier. On s’en met plein les yeux, la récompense est énorme. C’est notre terminus pour la montée, il se fait tard !
Nous descendons le long de la piste de ski, c’est assez pentu. A la buvette La Pasay, la piste devient raide et nous voulons prendre le chemin d’été. Pas vu ce chemin, mais ça passe plutôt bien. Nous suivons ensuite sagement la route, gelée pour arriver au chalet où loge ma grande cousine. Fort belle rencontre avec des Neuchatelois du Val de Ruz et comme le monde est petit, ce fut une retrouvaille pour mon oncle Pierre. Heureusement qu’il y a des Neuchatelois à Bruson, ça remet du baume au coeur !
Après un bon moment, nous retournons à La Côt où nous retrouvons notre chauffeur de bus bien sympathique (il faudrait l’engager au télésiège !).
Il restait à finir dans un restaurant du coin, pour terminer la journée dans la joie et la bonne humeur. Quelle journée !
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