Dent de Lys
La Dent de Lys est un sommet des préalpes fribourgeoises. Sommet bien connu et parcouru, mais qui est le lieu de plusieurs drames. En effet il y a un passage raide, qui demande de l’attention. J’ai déjà eu l’occasion d’y monter au printemps (voir cette randonnée) et d’y venir en hiver (une antécime, voir cette randonnée). L’idée de la journée est de s’inspirer de la version d’hiver pour revenir à la Dent de Lys.
Sciernes d’Albeuve
Je me garde au même endroit que lors de ma randonnée hivernale, au niveau du chalet de la Mita des Sciernes d’Albeuve. Je file demander au chalet au-dessus, si je peux laisser ma voiture et on me propose de déplacer ma voiture sur leur parking. La classe. Sinon il existe un petit parking en suivant la route qui s’enfonce en forêt, dans le premier virage.
La Mita
Nous partons donc depuis le chalet de La Mita et filons par une route goudronnée qui s’enfonce en forêt (parking dans le premier virage). Le soleil est généreux et ça fait du bien de passer parmi les arbres.
Turquibaud
On remonte pour sortir de la forêt et arriver à hauteur d’une ferme, Turquibaud. Là, il faut quitter la route pour remonter dans le champ. Le sport de la journée sera d’ouvrir les clôtures, quand on en trouve, ou de passer sous/dessus les barbelés quand rien ne se présente. Le pâturage est pentu, mais c’est encore correct.
La Chia
Nous atteignons la ferme Le Clos et retrouvons une route en terre puis goudronnée, celle des Monts de Chenau. Au niveau de la ferme La Chia (tiens il y a des chevaux), on file dans le pâturage des vaches. Là il y a un sentier, mais comme tout bon pâturage avec vaches, peu visible. Je décide de monter, droit en haut. Le souffle se fait court et les muscles chauffent. On finit par rejoindre la crête. La vue s’ouvre, c’est joli. La Dent de Lys est désormais bien visible. J’en profite pour scruter une descente potentielle.
Chenau
La montée se poursuit et il est déjà 13h. On voit deux arbres isolés, au bord de la crête. Va pour s’y installer. Un peu de fraicheur en cette chaude journée et de repos. Tiens il y a bien des crottes de chamois. Après la pause, on poursuit (et encore des barbelés à passer, le sentier officiel est en contrebas sur la route) pour rejoindre la ferme de Chenau.
En Lys
J’hésite, mais la suite file juste derrière l’abri en face de la ferme. De là, le sentier descend en douceur parmi des roches calcaires affleurantes. C’est joli. On descend, passe sous la ligne haute tension, puis remontons parmi les vaches. On atteint la ferme d’En Lys, repeinte et aux jolis tavillons. Tiens des poules, des canards et des chèvres. Il y a même un bouc qui se laisse approcher et demande des câlins (en chassant les chèvres). Trop drôle ce bouc affectueux !
Col de Lys
On passe devant la mare d’En Lys, le vent fait onduler l’herbe et les canards en profitent. Le sentier monte doucement puis plus fortement. A la fin, on tire vers la droite pour arriver sur le plateau du col de Lys.
Lys Derrey
On poursuit pour repartir et monter le long de la crête et arriver au Lys Derrey. Là, la vue s’ouvre sur les Paccots et est presque à 360°. La Dent de Lys se dessine devant nous. Il faut descendre un peu, longer une crête. Un peu d’ambiance aérienne. Ce secteur est fort joli, surtout en cette saison : des lis Saint Bruno, des crépides, oeillets, thym, … Superbe.
Les Reilles
Il faut descendre pour contourner une barre rocheuse. Le terrain est raide et sablonneux. Une première croix rappelle que les lieux sont propices aux accidents (il y a en plusieurs jusqu’au sommet !). Tiens des crottes de bouquetins, mais ils ne sont pas là aujourd’hui. On bifurque sur la gauche, il faut se sortir les mains des poches. Une chaine est là pour aider. Puis il faut remonter une pente raide. Le calcaire offre des prises et parfois il y a des chaines. À éviter par temps de pluie. C’est quand même un peu technique. C’est dans ce secteur (Les Reilles) qu’ont lieu les accidents.
Dent de Lys
On sort de ce terrain raide pour suivre un sentier juste sous la crête. Une remontée permet de rejoindre la crête suivante. Désormais il faut passer sur le fil (assez large) de la crête. Cela fait son effet. Puis on arrive au plateau sommital de la Dent de Lys, flanqué d’une croix. L’ancienne croix servant de banc. On reste un bon moment. Sur tout le parcours, on croise bien du monde, soit des retraités, soit des jeunes femmes qui regardent le chrono de leur montre.
Descente
On profite de la vue à 360° qui est superbe. Puis c’est l’heure de la descente. La face S, herbeuse, semble accueillante. Je sors les bâtons et nous amorçons la descente dans cette face S. Lors de ma première visite, j’étais descendu par la face SE, comme cela j’explore toutes les possibilités. Je me rends compte que je ne suis jamais revenu par le chemin de l’aller. Je trouve cette variante, bien qu’en hors piste, plus agréable. Certes c’est raide, mais par temps sec, ça passe. Parfois une sente apparait, mais elle est bien droit en bas !
Teraula
Il y a bien des lis Saint Bruno ici et du thym qui dégage une bonne odeur. La pente s’adoucit et une sente est bien visible. Elle file sur une croupe parmi des arbres. Tiens une marmotte siffle et des rapaces volent dans le secteur (les deux sûrement lié !). On passe encore des barbelés, au mieux, pour rejoindre la ferme de Teraula d’Amont. Là on suit la route de 4×4 bien raide et peu agréable pour arriver devant Teraula du Milieu.
Prés d’Albeuve
Puis c’est la descente sur la route goudronnées des Prés d’Albeuve. Ça permet de se reposer. Vers 1200 m, au niveau d’un grand et joli chalet, on coupe à travers. Mais cela profite peu.
La Mita
Il faut passer entre deux fermes (panneau jaune) pour descendre au niveau d’une ruine. Là, le sentier descend tranquillement dans des pâturages. Au niveau de la ferme Chabloz, on bifurque à droite pour une petite remontée. Devant la ferme La Ravère, un panneau indique de filer à gauche. Vers le bas, un tourniquet (tiens quel plaisir !), permet de rentrer dans un joli pâturage. C’est la dernière descente pour retrouver le chalet de La Mita et le parking offert par les locataires de ce chalet.
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