Pont de Niouc
J’ai trois heures devant moi et je m’organise pour une randonnée dans la région de Vercorin. L’idée est de visiter le pont de Niouc, une attraction dédié au saut à l’élastique. De mon côté, ce sera une simple visite de courtoisie à ce pont !
Vercorin
Je pars depuis le vaste parking de la télécabine de Vercorin, l’idée est de faire une boucle. Je file sous la route de Pinsec, une sente accueillante m’invitant à éviter le goudron. Je finis par la rejoindre et me rends compte que j’aurai pu poursuivre jusqu’à un petit chalet. On est toujours plus intelligent après. Je longe désormais cette route, heureusement peu passante.
Vallon de Crouje
Je poursuis et vois le début du vallon de Crouje dans l’ombre. Au niveau d’une gravière (et d’un panneau du bus postal), je bifurque dans la forêt. Il y a un vieux panneau bleu indiquant la buvette des Voualans. Je descends dans cette forêt, le chemin devenant peu visible après quelques minutes. Mais je le retrouve assez vite, sur la droite. Tiens un chamois part en courant devant moi. Charmant. Sinon il y a au sol quelques anémones hépatiques, joli.
Crouje
Je poursuis la descente et arrive à une ruine. Je visite l’intérieur, il reste un vieux lit en fer avec un matelas rembourré en foin. Diantre, on remonte le temps ici. La maison est bien abîmée, mais la visite vaut le détour. Je poursuis et le sentier devient compliqué : il n’est pas entretenu et bien du bois mort jonche le sol. Il faut surveiller où on met ses pieds et enjamber bien des troncs d’arbres morts. J’aime bien ce sport, mais là c’est un marathon. Surtout que le chemin se met à descendre le long du falaise et cela complique la progression. Le chemin n’est pas toujours lisible et il faut suivre les traces de pas. Le bonheur est d’en sortir sur un replat au Pt873.
Là, je retrouve un sentier standard et agréable. J’arrive au niveau d’une grange et maison, à l’abandon. On peut rentrer dans la maison qui fait remonter dans le temps, mais moins que la ruine précédente.
Pont de Niouc
Je poursuis, désormais le chemin remonte le long d’une falaise. Puis c’est le passage avec une chaîne, le long de la falaise. C’est un brin aérien, mais sans plus. Je passe sans tenir la chaîne. La vue se dégage brièvement puis le chemin repart en montée. Tiens il y a bien des pins ici.
Une bifurcation et c’est la descente. On passe à travers un filet de protection pour un replat équipé pour le picnic et plus loin, une courte descente permet d’arriver au pont de Niouc, peint en rouge. Je m’avance, c’est vertigineux. Avec la fatigue, je ressens très vite le vertige qui arrive. Je prends mes photos (on ne peut pas le traverser, un portail barrant l’accès) et recule.
Construit en 1922 pour irriguer les bisses et le hameau de Briey, il est muni d’une passerelle pour piétons et permettre aussi le passage des chèvres. Quelque temps après sa construction, et à la suite du manque d’entretien, son plancher construit en bois devient vermillonné et pourri, et vu sa vétusté, le pont est alors fermé. Le pont de Niouc a été racheté en 1988, pour un franc symbolique, par l’Association des amis du pont de Niouc. En 1996 des travaux de rénovation sont entrepris, le pont et ses extrémités deviennent en 1997, un parc de loisirs et de sports extrêmes.
Jailles
Je remonte, via la variante des escaliers droit en haut. C’est sportif tant au niveau cardiaque que pose des pieds, bien des marches sont en mauvais état. Je file à gauche puis à la bifurcation suivante à droite. L’idée est de rejoindre au plus vite Vercorin. Le sentier est assez pentu, mais régulier et confortable. Je sors de la forêt sous des pylônes électriques et une antenne radio. La vue se dégage sur le canyon de la Navisence et les sommets enneigés.
Je longe la route, assez passante. Après 10 minutes, je la quitte sur la droite. Un sentier monte sur la butte de Jailles. C’est joli et on se rapproche de Vercorin.
Vercorin
Je passe les premiers chalets et traverse les chalets. Tiens il y a de jolis raccards. Puis je file par la route pour retrouver le parking du jour à Vercorin.
Conclusion
Un parcours atypique qui permet de visiter des chalets à l’abandon et un pont devenu une attraction. Par contre il y a un passage compliqué à cause des arbres tombés sur le chemin. On pourrait l’éviter en passant par Voualans Dessus … mais cela fait éviter les ruines. Oh rage oh désespoir !
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