Pointe d’Aveneyre
La Pointe d’Aveneyre est un sommet au-dessus du barrage de l’Hongrin, entre Leysin et les Rochers de Naye dans le canton de Vaud. Modeste sommet où j’ai déjà eu l’occasion de venir plusieurs fois en randonnée d’été depuis le col de Chaude (voir par exemple cette randonnée). Mais pas encore en ski. La météo annonce une perturbation, seule la matinée semble épargnée. Va pour la Pointe d’Aveneyre et sa montée pas trop longue
Le Jorat
Depuis La Lecherette, j’emprunte la route militaire qui longe le lac de l’Hongrin. Elle est fraisée, mais pas salée. J’arrive au vaste parking du Jorat, point de départ de la randonnée. Je croise un couple de Soleure, avec leur caravane qui logent ici quelques jours. Solitude garantie.
Aveneyre
Je longe la route, en suivant les traces des raquetteurs soleurois, puis très vite il faut tracer. Je vois une vieille trace, les lieux sont peu fréquentés. La neige est lourde, mazette où sont les nuits fraîches d’antan ? Je passe devant le chalet isolé d’Aveneyre puis file au-dessus. La neige s’accumule sous les peaux et ça devient lourd. Devant moi, se dresse une mini falaise et la forêt, mais je suis attiré par une clairière sur la droite (le topo est de filer dans la forêt). Mal m’en prend car j’arrive sous une pente raide avec coulée. Ulysse a su résister aux sirènes, pas moi ! Bon va pour redescendre avec les peaux. Trois gamelles plus loin, je suis sur le bon chemin.
Les Cases
La montée se poursuit à travers une forêt peu dense (chemin d’été) puis clairière. Mais la neige lourde botte sous les peaux. J’arrive au niveau de la ferme Les Cases à peine visible sous la neige.
Pointe d’Aveneyre
Je poursuis, en filant sur la droite pour la Pointe d’Aveneyre. Un bref passage pentu, puis je retrouve des pentes agréables. J’arrive sous le plateau sommital et les lieux sont balayés par un vent tempétueux qui charrie la neige. Ça fait mal au visage. Je dois déchausser car la neige est gelée et j’arrive sur le plateau sommital de la Pointe d’Aveneyre. Le point sommital, Pt2026 est devant moi, mais trop tempétueux en ce jour. J’expédie les affaires courantes et enlève les peaux avec d’infimes précautions. Mon souhait est de déguerpir au plus tôt.
Pertuis d’Aveneyre
Une fois quitté le sommet, je retrouve la pente de l’aller et enfin je suis à nouveau protégé. Le secteur est agréable et la neige tout autant. Je redescends jusqu’au-dessus de la ferme des Cases. Là, je remets les peaux pour une version longue de la randonnée, après j’ai le temps. Sinon il faut descendre sur les traces de la montée. Une montée me permet de passer devant le Pertuis d’Aveneyre, sortie du chemin d’été depuis le col de Chaude.
Pointe à l’Aiguille
Puis la Pointe de l’Aiguille se dresse droit devant. Les pentes sont agréables sont la pente finale qui se raidit. Le final pour rejoindre la crête est même bien raide. J’arrive sur la crête du sommet de la Pointe de l’Aiguille. Ne sachant pas la taille des corniches, je garde une distance. Tiens le vent est à nouveau présent, mais moins fort. J’enlève les peaux et descend tout doucement. La pente est orientée S et est déjà en neige transformée, pour ne pas dire à tendance lourde. Je minimise la pente, mais elle ne fait que se raidir. Le topo dit de descendre droit en bas, mais le secteur est ravagé par des coulées. Dans un virage, je déclenche une mini coulée qui s’agrandit et finit en mini avalanche. Le secteur craint. Je descends donc dans la coulée, là au moins la neige lourde est purgée. Dès que je peux, je file vers la droite.
Grand Courtil
Je me dirige vers le Grand Courtil, en passant au-dessus de la forêt, puis sous des paravalanches. Je trouve une zone peu boisée et y descend. Une neige bien lourde m’y attend, mais au moins la pente est acceptable. En contrôlant plus ou moins mes virages, je retrouve la route et un peu de marche à pied me permet de retrouver le parking. Les soleurois ont une longue vue et sous la Tour de Mayen des chamois paissent. Pendant mon parcours, j’ai vu des traces de chamois, renard, lièvre et écureuil. Et les oiseaux sont de retour.
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