Suisse | Valais
  1. Cabane Bertol
  2. Tête Blanche

Il y a des années faste et 2015 est une bonne année. Après le Pigne d’Arolla, nous repartons avec Evelyne dans la région d’Arolla pour cette fois-ci l’autre versant : Tête blanche depuis Arolla. Nous retrouvons le même parking, tout au S d’Arolla, fin de la route autorisée (plusieurs n’hésitent pas à pousser jusqu’au Pt2089). Pour une randonnée glaciaire, le sac à dos est bien chargé et nous partons donc tout tranquillement par la route avec en face de nous l’imposante face N du Mont Collon.
Nous longeons la section plate le long de la Borgne d’Arolla. Il y a quelques panneaux touristiques sur ce parcours. Puis nous montons la moraine. De l’autre côté, le glacier a laissé quelques mini pyramides le long de cette moraine. Joli. Après une section plane, nous passons devant une étrange consolidation du rocher, des arches, des filins d’acier et même une statue de Marie !
Puis vient une longue montée pour rejoindre les Plans-de-Bertol. Le chemin, suite au ravinement, a été remanié. C’est un peu monotone, les muscles chauffent, mais derrière soi la vue s’ouvre sur les glaciers et les montagnes. Superbe. Aux Plans-de-Bertol, un abri, ouvert (des chaises plus ou moins en bon état sont à disposition), est à disposition. Nous nous y arrêtons pour la pause casse-croute. Désormais la cabane de Bertol est en vue, bien que lointaine.
Désormais, nous progressons dans un monde minéral et remontons des moraines pour rejoindre le bas du glacier de Bertol où le chemin s’évapore. C’est quand même pentu et le cheminement un peu pénible, entre cailloux instables ou névé glissant. La surprise est de découvrir un nouveau cheminement, historiquement on montait en longeant la falaise. Désormais, depuis 2011, des échelles (équipées par une ligne de vie [Via Ferrata]), coupe le massif rocheux au milieu du glacier. Rejoindre le bas des échelles n’est pas aisé (névé bien pentu) et on reçoit les cailloux de ceux avant nous ! Bref ça met en condition pour les échelles finales. En arrivant sous la cabane, perchée sur son nid d’aigle, les échelles ont été modifiées (voir cette randonnée en skis de 2009, pour l’ancien passage), désormais à l’O et non plus à l’E (avec la vire, érodée). Deux longues échelles, qui font leur effet, permettent de rejoindre la cabane.
L’espace vitale est bien restreint et la plateforme extérieure est juste attenante aux toilettes … parfumées ! Les chambres sont un peu étroites et l’escalier d’accès, bien raide et étroit ! La gardienne Anne-Marie Dolivet était d’une humeur agréable (mes précédents passages m’avait laissé une impression d’accueil militaire !). Nous passons la soirée à la table d’un guide de la région (Gilbert Crettaz), fort sympathique. Bref une belle soirée.
Je fus surpris de capter (certes difficilement) du réseau et cela m’a permis de voir qu’une perturbation est annoncée pour le milieu de la matinée, du coup nous programmons de partir tôt, avant l’aurore.