Suisse | Vaud

Dimanche après-midi, la randonnée tranquille se dessine autour du Jura, grâce à sa proximité. La limite du stratus est prévue à 1400m, la sortie semble prometteuse. L’idée de la journée est de partir depuis le Col du Marchairuz, de partir vers Châtel où je laisserai Nouchka et Christian pour filer vers le Mont-Tendre. Et comme on me propose de venir me chercher à Montricher, j’en profite pleinement.
Le départ à lieu depuis Fontaine Froide, qui pour l’occasion porte bien son nom, sous le Col du Marchairuz. Le lieu est toujours pris d’assaut par les familles avec leurs bambins, le début de la route servant de piste de luge. On passe sous la buvette du Chalet du Mont Tendre, seulement ouverte en hiver. Nous ignorons superbement l’appel du chocolat chaud pour nous enfoncer dans la forêt. Après un mur en pierres sèches méconnaissable, la montée se fait plus pentue. Bien du monde transite sur ce chemin. On rejoint les toblerones dans le bas de la Combe de la Neige, bien nommée en cette saison. Je quitte nouchka et Christian qui filent vers Châtel et de mon côté je poursuis dans cette combe.
A la fin de cette combe, on rejoint la route d’été transformée en piste de ski de fond. Je rentre dans la zone du brouillard et je suis donc content de trouver cette piste et ses piquets colorés. Devant la ferme de Pré de l’Haut Dessus, il faut quitter cette piste pour suivre le chemin d’été du Risel. Il y avait une belle trace de raquettes. Plus on monte, moins la forêt est dense pour arriver dans la clairière de Le Risel. Les traces montent à la cabane du Ski-Club Risel et je dois tracer après Le Risel. Une courte pente qui me vaut quelques conversions, puis je retrouve le calme et des traces de raquettes.
Le soleil a fini par arriver et les lieux sont simplement beaux. La suite est de longer des combes, on passe devant Creux à la Biche (sans la biche !) et je rejoins la crête après le sommet du Pt1644. Malheureusement le brouillard reviens en force, contre les prédictions des météorologues. Mais que fait l’UDC contre cet envahisseur ? C’est presque le jour blanc et mon moral descend vers les chaussettes, en plus le vent est assez fort et me refroidit. Qu’est-ce que je fais là ?
Je me montre courageux et poursuis mon avancée, non que dis-je ma lutte ! J’arrive malgré tout au sommet du Mont-Tendre, quelques percées de ciel bleu en guise d’espoir. Je reste planté au sommet, le visage souffleté par le vent. J’ai des petites trouées et je peux admirer brièvement les Alpes. Le soleil se couche et j’ai un spectre de Brocken (halo arc-en-ciel) en lot de consolation. Il faut se résigner et quitter les lieux, la nuit tombe. Jour blanc. Le GPS est appelé à la rescousse et j’arrive ainsi devant le Chalet du Mont-Tendre (buvette en été) où je trouve des traces. Sauvé je suis !
A partir de là, j’étais en terrain conquis et il me suffisait de rejoindre par une montée le col sous le sommet du Pt1598. Descente par la forêt, la trace est devenue presque une piste de bobsleigh. Traversée du Pré d’Anselme pour retrouver ensuite la route. Elle aussi transformée en piste, vu le passage, mais on retrouve facilement Montricher.