France | Haute-savoie

Ce samedi, le mauvais temps est prévu en fin d’après-midi et je décide donc de faire le tour du Mont Chauffé, au-dessus d’Abondance, en incluant la Pointe de Lachaux.
Après Abondance, une courte route goudronnée (Le Mont) permet de rejoindre le parking Le Sauvage. De là on suit une route d’alpage, assez pentue, d’abord en forêt, puis la vue se dégage. Le matin j’avais eu le droit à un ciel gris et quelques gouttes de pluie mais là le ciel est d’un bleu magnifique. Je m’en mets plein les yeux et profite de ce moment. La vue se dégage surtout en arrivant au niveau de la ferme Chalet de Crebin. Le Mont de Grange au premier plan, les montagnes des Portes du Soleil plus loin direction le lac Léman. En poursuivant la montée, les Dents du Midi se dévoilent. Superbe.
Après la ferme Chalet de la Raille, la vue s’ouvre sur les Cornettes de Bise. En préparant cette randonnée, trop concentré au tour du Mont Chauffé, je ne les avais pas remarqué. Quel plaisir de le revoir ! Surtout que je voyais la pente S, souvenir d’une belle randonnée de juillet 2012. La suite est une descente dans un secteur N, plutôt pentu (un passage avec chaîne) et surtout assez gras (ah les faces N).
Je finis par arriver dans le fond du vallon du ruisseau de Sechet où je remonte par la route d’alpage. Vers la falaise du Mont Chauffé, j’entends un chien qui ne cesse point d’aboyer. Excité le chien du berger aujourd’hui !
En sortant de la forêt, la carte mentionne un chemin direct pour le col d’Ubine … qui n’existe plus. Je file au Chalet de Mens où le sentier pour les Bougnes n’existe plus non plus. Bon ! Je me rabats sur le dernier chemin et file au Col d’ Ubine.
De là un chemin monte le long de la crête parfois dans la forêt. Excepté la pente qui fera chauffer vos mollets, il n’y a pas de soucis. Puis la crête passe de la direction N à NO … et le ciel se couvre et le soleil décide de s’en aller. Je me suis montré courageux et je n’ai pas pleuré ! J’arrive au sommet de la Pointe de Lachaux, prends les photos. J’aurai bien fait une pause casse-croûte, mais les nuages gris m’en ont dissuadé. Les bougres !
Je repars et suit la crête, confortable au début puis entre les Pt1887 et Pt1876, elle devient plus étroite et demande un pied (enfin les deux serait mieux !) sûr. Mais rien de rédhibitoire. Après le Pt1776, un portail nous fait entrer dans le pâturage. La pente devient plus prononcée lors de la progression. Les herbes hautes rendent le chemin peu lisible et je descends donc au mieux parmi les herbes hautes.
Dans la dernière pente on aperçoit les chalets d’Ubine … mais en cherchant mon smartphone, je m’aperçois que je l’ai perdu. Mazette, première fois que cela m’arrive. Ah oui j’ai glissé (je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire), mais où exactement ? Je remonte le pâturage (tiens le chemin est plus visible dans ce sens) jusqu’au portail et descend, me refaisant le film de ma descente. Là, je croise un chasseur qui a perdu son chien (c’est la journée !). Le chien est équipé d’un émetteur, mais son (gros) récepteur ne capte plus rien.
C’était donc son chien que j’ai entendu aboyer avant. Il a poursuivi une harde de sangliers et aboyait pour prévenir son maître. La chasse est ouverte (mi-septembre à mi-janvier). On se sépare, puis je poursuis mes recherches, balayant consciencieusement le pâturage. Mais quelle idée de tomber en hors piste, dans des herbes hautes et un grand pâturage ? Je me fends d’un SOS divin. Après de longue minutes d’exploration, je retrouve le smartphone et file vers la cabane d’Ubine pour donner l’alerte pour le chien. J’arrive à la cabane : personne. Je laisse un billet, en profite pour la visiter (elle est bien jolie) et ressort.
Je retrouve le chasseur et nous babillons, lorsque ses camarades reviennent avec leur 4×4 … et le chien (un Bruno du Jura). Happy end pour tout le monde.
Bon, mais je suis encore assez loin du parking. Un sentier tranquille, la fin en forêt, me permet de rejoindre le Col de la Plagne. Puis c’est une route forestière, pentue (donc peu agréable), mais la vue se dégage à nouveau sur les montagnes. Je rejoins le parking, et juste en partant en voiture, les premières gouttes de pluie tombent.
Quelle journée !