Des racines et des ailes
Pendant le long weekend de l’Ascension, je suis à Sainte-Croix pour un camp avec les enfants de l’école du dimanche. Le camp terminé, je profite de la fin du weekend ensoleillé pour une escapade. Dernièrement je suis venu à pied et en raquettes au Mont Racine au-dessus de Neuchâtel. J’avais envie de faire le Sentier des Statues et de visiter l’arrière-pays.
La Sagne
Le Sentier des Statues démarre depuis le parking du Pt1042 de La Sagne, mais je souhaite faire un circuit et rentrer en train. Je me gare donc à la gare de La Sagne et parcours à pied la route pour rejoindre le parking (Marmoud) où les voitures affluent déjà. Puis une route privée que je quitte assez vite pour monter en forêt.
Sentier des Statues
Me voilà en forêt, essentiellement des épicéas et du hêtre, un peu de sapin blanc. Le sentier est assez pentu et j’adopte un rythme franchement débonnaire. J’ai plus besoin de m’aérer les neurones que de me défouler. Les statues sont nombreuses et le thème de la nature est fort présent. Il y a environ 130 statues (je n’ai pas compté) et chacun trouvera son bonheur. Je suis charmé par la qualité et l’émotion que dégage ces statues. Je prends donc mon temps et photographie celles qui me touchent. Il y a un peu de monde sur ce sentier. Vers le milieu du sentier, il y a un replat, une fontaine et des refuges, grill inclus. Une obole est demandée. Garfield vous surveille. Je poursuis la montée, encore enchanté par la qualité des statues, du grand art. Le sentier se termine à la lisière de la forêt. Une statue de George-André Favre (décédé en 2013 à 81 ans), le créateur, termine ce parcours envoûtant.
La Grande Racine
J’arrive dans un pâturage et profite à nouveau du soleil. Pour ceux qui veulent rentrer, en variant les plaisirs, c’est soit par la Combe des Quignets (ou Cugnets) soir par le Sentier des Ecorces (La Racine – parking). De mon côté, l’appel du large l’emporte et je file pour le Mont-Racine. Je décide de passer devant la ferme Grande Racine et en m’engageant dans le chemin SSE, le paysan me hèle, en me déconseillant ce parcours peu entretenu. Je passe le voir et nous babillons avec sa femme. Ils gardent des génisses durant la belle saison. Je poursuis dans un chemin agréable et retourne en forêt. Un peu de pente et je rejoins la crête du Mont Racine.
Mont Racine
Pas mal de monde sur cette crête, où le vent souffle un peu. Facilement je rejoins le repère géodésique du sommet du Mont Racine 1438.9m. Je prends ma pause casse-croute et profite du paysage. Les Alpes sont en parties voilées, ma première randonnée (lien en haut) offre un beau panorama.
La Sagneule
Je poursuis au S par la crête pour descendre à La Grande Sagneule. Bien des jonquilles dans le pré juste devant la métairie. Des chevaux et bien du monde pour ce restaurant où les badauds motorisés affluent. Des mets diététiques comme le jambon à l’os et autre saucisses permettent aux visiteurs de se remplir la panse. C’est le coup de feu et je visite en vitesse l’intérieur et pars.
Les Sagneules
La carte mentionne une zone marécageuse et le mot Sagne dans le Jura signifie :marais, tourbière, prairie marécageuse. Vais-je trouver des sphaignes. L’excitation est à son comble et je me dirige par la route en direction de ce marécage. Un barbelé de passé et me voilà dans la matrice en quête de cette délicate plante. Je cherche, cherche et ne vois rien, sinon bien des populages, jaune pétant. Je vérifie le pH, d’environ 6. Trop neutre pour la sphaigne. Espoir douché. Je fouine les lieux, mais rien. Les lieux sont malgré tout charmant. Je poursuis par une route forestière et arrive dans le pré de Grand Coeurie.
Grand Coeurie
Un panneau indique de faire attention au vache allétante … qui ne sont pas encore là. Je coupe à travers champ pour arriver devant les grands bâtiments. Un panneau mentionne la vente d’oeufs et je monte à la buvette. Endroit sobre, mais agréable. Une bière industrielle pour désecher mon gosier, puis je récupère ma douzaine d’oeufs. En babillant avec la gérante, Marie, elle m’apprend que la Grande Coeurie doit sûrement sa hauteur au projet avorté d’en faire des ateliers d’horlogerie. Je repars avec 1L de gentiane (60.- CHF). La suite du chemin est tranquille et charmant. Reposant. Puis c’est une descente par une route forestière peu intéressante. Je passe devant une antenne radio, le chemin est juste après à droite, non indiqué, et perdu dans mes pensées, je le rate. Demi-tour (bien plus visible dans ce sens) et encore une descente en forêt peu intéressante, me permet d’en sortir à Plamboz.
Les Coeudres
Il me reste à traverser les champs par la route pour rejoindre la gare à Les Coeudres où un bus de remplacement (2.20 CHF en 1/2 tarif) me permet de rejoindre La Sagne et clôturer cette belle journée.
Laisser un commentaire