Le soleil est de retour (mais où est-il allé rouler sa bosse ?) en cette été, mais les nuages n’ont pas abdiqué pour autant. De plus je ne force pas à cause de ma tendinite. Je file donc dans le Val de Travers (NE) pour me garer à Fleurier. Je fais une boucle de Môtiers à Fleurier et utilise le train. Avec l’AG CFF je me suis même offert un tour de manège gratuit à Buttes. C’est beau d’attraper la queue du Mickey ! A Môtiers je quitte la ville pour aller à la cascade de Môtiers. Cela vaut le détour, la cascade est fort jolie. Elle peut parfois être en grande eau et cela gicle jusqu’au pont. Il y a une grotte dite de Jean-Jacques Rousseau dont j’ai gardé la visite pour une autre fois. Le plus rigolo dans cette histoire c’est que notre Jean-Jacques fut chassé de la région. L’histoire est injuste, je sais. Puis sur conseil d’un autochtone, je suis allé au sommet de la cascade, un petit enjambant le cours d’eau (La Bied). Puis j’ai pris la route forestière, pentue, pour rejoindre l’entrée de la combe de Pouetta Raisse. Un joli panneau nous donne des informations. Puis j’emprunte le chemin forestier qui est plat sur une fort longue section. Monotone même. Heureusement du gaillet odorant a égaillé cette section. Après l’avoir fait sécher il développe un bon goût qui remplacera la vanille. Ça pousse dans nos forêts et c’est chez nous. L’UDC pourrait être fière de moi ! Le chemin se décide enfin à monter et ça devient plus bucolique. A toute bifurcation indiquant Fleurier soyez fort comme Ulysse et n’écoutez pas les sirènes, continuez tout droit le meilleur est devant. En effet j’arrive enfin à l’entrée du monde magique. Un vieil escalier entre deux rochers nous fait remonter les gorges de Pouetta Raisse. L’endroit est tout simplement magnifique, un pur moment de bonheur. J’ai presque entendu les fées des lieux. La suite est du même acabit, des escaliers, de passerelles en plein milieu des gorges. C’est beau ! On en sort au Pt1131. Pour rejoindre Fleurier le plus court serait de redescendre et prendre le chemin à travers Montagnette du Terreau. Mais l’envie de se dégourdir les jambes étant présent, je poursuis ma route. L’inconvénient de poursuivre est qu’il n’y a pas de chemin court, il faut passer par la ferme des Cernets Dessus. Après la clairière de la ferme La Vaux, le sentier monte en forêt. Au Pt1313 un panneau en bois indique un sentier en direction du sommet Pt1424.6. La carte indique un chemin sans issue, mais la curiosité l’emporte. J’arrive à une bifurcation et j’ai le choix entre le Sentier des d’épilobes et le Sentier des chamois. J’hésite, mais mon gène de bouquetin me fait emprunter ce dernier. Le sentier n’est pas entretenu et est à flanc de coteau. La carte mentionne un chemin sans issue est c’est effectivement le cas. Il reste donc à finir en hors piste … en suivant les traces des chamois. Je viens de renouveler mes chaussures et j’en ai choisi des moins techniques pour me calmer, mais le bonheur de ce hors piste fut grand. L’aventure reprend ! Je surveille juste comment je pose mon pied pour éviter de réveiller la tendinite. C’est du terrain raide, mais les chamois ont tracé des sillons. Je sors juste à côté du sommet du Pt1424.6 complètement ragaillardi. Le bonheur est dans la pente du pré ! Il me reste à descendre dans le pâturage, passer la ferme La Motte pour suivre la route d’alpage et à la fin un sentier en forêt pour rejoindre Fleurier où seulement là, la tendinite se réveille. Pas belle la vie ?
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