France | Haute-savoie

La météo prévoit pour ce weekend d’automne une météo exceptionnelle, à condition de filer en montagne. Cela tombe bien, c’est mon lieu de prédilection. Montagne sous Dine. Lors de ma visite en mai 2015, la météo avait été brumeuse donc pas de vue. Il fallait donc revenir pour m’éviter des séquelles psychiatriques.
L’accompagnateur que je suis bat du tam-tam dans la brousse du Net. Forêt vierge devrais-je dire ! Donc nous serons deux, Élise transpire avec moi.
L’idée est de monter par le Pas du Roc, mais lors du trajet j’apprends qu’elle est sensible au vide. Ah, le Pas du Roc n’est plus l’endroit rêvé pour la journée (tiens il faudra que je revienne !). J’opte pour partir au-dessus d’Orange, depuis Le Chesnet.
Nous sortons tout juste de l’épais stratus et partons dans la forêt en bonne partie à l’ombre. Montagne sous Dine se dresse fièrement devant nous, nous opposant sa face abrupte. Nous croisons un peu de monde et surtout une maman qui randonne avec son petit garçon de 16 mois dans le dos. Touchant. Au niveau du Chalet de Balme, elle fait demi tour alors que nous continuons. Le chemin se perd un peu (merci les vaches !), nous passons devant ce chalet et retrouvons le sentier. Ce dernier monte de plus en plus fort jusqu’à venir buter contre un pan de la falaise. Un filin d’acier pour les mains et des barres d’acier pour les pieds. Belle ambiance de Via Ferrata. Petite montée d’adrénaline, j’ai charge d’âme aujourd’hui. Je passe une fois déposer mon sac, reviens (la montée est plus facile, on voit mieux où mettre les pieds) décharger Élise et donne les consignes (en gros qui va piano va sano). In fine elle passe sans soucis. Pffff je me sens mieux. Sans soucis nous arrivons au bien nommé Col du Câble et retrouvons le soleil.
Plus nous croisons un randonneur. Un parapentiste survole le secteur, mais le manque de vent et la gravité ne lâchant pas son morceau, nous avons un nouveau camarade. Puis nous traversons le pâturage pour ensuite se diriger vers le Col de l’Ebat. Là une sente se fait de plus en plus visible pour nous amener sous la paroi de la Pointe de Sous Dine. Un filin aide à monter le départ puis nous longeons une vire. Ensuite nous longeons la crête pour arriver à l’échelle où en haut il faut se sortir les mains des poches. Rien de compliqué. La suite est un chemin tranquille, nous croisons du monde et surtout des bouquetins (une trentaine) en pleine sieste. Dure la vie !
Nous arrivons sans soucis à Montagne sous Dine et sa croix. Mais surtout qu’elle vue, enfin j’y ai le droit. Magnifique. C’est du 360°. Le stratus bien présent en plaine donne une image féérique. J’avais l’impression de voir les glaciers lors de la dernière glaciation (Würm, il y a environ 12’000 ans). Wouah.
Pendant ma pause casse-croûte, les chocards virevoltent et un bouquetin vient jouer au top modèle. Puis nous descendons pour le Passage du Monthieu. Des épicéas, quelques pins et nous voilà à ce passage. Le secteur est à l’ombre et conserve son humidité. Avec prudence nous le traversons et après un pierrier arrivons au passage qui m’avait stressé en mai 2015. Là, sans neige, ce ne fut qu’une formalité, les mains dans les poches.
Puis c’est la longue descente en forêt, peu intéressante et surtout les cartes IGN ne sont pas à jour. Les bifurcations ne sont pas toujours évidentes à trouver.
Nous finissons par retrouver le parking avec un zeste d’errance. Il restait à profiter du rougeoiement du coucher du soleil avant de descendre retrouver le stratus.
Quelle belle journée !