Fin de vacances scolaires pour les enfants et donc en ce samedi les voitures Mobility se font rares. Il faut donc se rabattre sur les bus et après une gestation lente, j’arrive sur le sommet de Crêta de Vella depuis Bourg-Saint-Pierre. Je découvre que le secteur est dans une Zone de Tranquilité et qu’en hiver il faut suivre des itinéraires. Tiens, Le Mourin n’est donc plus accessible. Voici un lien Swistopo sur la zone.
Pour prendre le bus du matin, il m’a fallu quitter mon oreiller bien trop tôt à mon goût (le printemps c’est plus tard !) et le bougre il fut rancunier.
Pour monter à Crêta de Vella, il a trois possibilités, deux depuis Bourg-Saint-Pierre et une depuis Liddes. Lors de la montée au Mourin , j’étais passé par Les Arpalles et donc je décide de prendre pour Crêta de Vella, la variante par La Niord. Etant en bus, je descendrai sur Liddes.
A Bourg-Saint-Pierre, le bus me laisse vers 9h, accueilli par un frais -4°c, le secteur est à l’ombre au matin. Je me suis laissé emporté par ma jeunesse et j’ai mis les peaux des skis directement. Mauvaise option (ça n’est pas terrible de skier avec les peaux) car il y a une descente de 5 min pour rejoindre le Pont de Tsaveresse. Après le pont, on suit une route forestière toute douce. Vers 1620m, il a un panneau d’été jaune qui indique La Niord. J’y vois des traces de raquettes et une chaine, quelle aubaine ! Je m’y engage gaiement, c’est étroit, pentu et les traces de raquettes me compliquent la vie. Après deux gamelles, j’étais tout ouïe pour entre Sagesse me disant de faire demi-tour ! Donc retour sur la route forestière. Vers 1680m, il y a un virage et dans l’épingle on peut partir, au soleil, dans le pré pour La Niord (chemin d’été), mais je me trouvais finalement bien sur cette route et ça n’est qu’au Pt1693 que je bifurque pour La Niord, toujours par une route forestière bien tranquille. La vue se dégage sur la rive droite du Val d’Entremont. Après une bonne marche j’arrive devant les deux chalets de La Niord et poursuis la route. Me rendant compte de mon erreur, je fais demi tour, je n’ai pas vu de panneau indiquant le chemin d’été traversant Forêt du Milieu. Je le découvre après un aller-retour car il y a des traces de raquettes, mais c’est trop raide en ski. Dans le virage suivant, il y a un trace de ski, sportive qui rejoint le chemin. J’y monte à l’arrache, mes peaux ne voulant pas accrocher. Ainsi je trouve ce chemin d’été qui monte à travers la forêt. Je n’ai pas vu de marquage jaune, mais je fus peu attentif car suivant la trace. Le soleil aidant, la neige devenait un peu humide et elle collait sous les peaux des skis. Plus j’allais et bein moins ça allait ! Des sabots de plus en plus lourds se formaient et avec ma nuit pas assez longue, cela me pesait (au figuré comme au propre). J’ai essayé d’enlever cela avec les bâtons, ça revenait plus tard.
En sortant de la forêt, j’arrive sur le joli plateau de Tsanlontset et je marque un arrêt. J’ai recyclé une ancienne carte en grattoir (très efficace) et ensuite appliqué de l’antibotte et ce fut réglé. Le vent m’accueille sur ce plateau, il faut réajuster les habits. En suivant les traces j’arrive sans soucis et avec très peu de conversions au sommet de Crêta de Vella (2519m).
Trouver le sommet exact relève de la gageure sans GPS car c’est un vaste plateau. Le vent souffle assez fort et avec le froid (-5°c), on se refroidit bien. Je trouve une petite combe que d’autres skieurs quittent et m’y abritent pour la pause casse-croute. Sinon le panorama est dégagé, seul Le Mourin coupe la vue. On ratisse de l’Italie, à la France (Pointe Walker des Grandes Jorasses), Dents du Midi, Dents de Morcles, Grand Combin et Vélan. Superbe.
Après une pause peu longue, vu le froid, je descends par la face N. Il y a plusieurs combes (ou couloirs) au début, assez pentus. Puis on suit plus ou moins, selon nos envies, la crête N. Ce fut le meilleur morceau de ski, avec de la poudre. Ensuite on rentre dans la forêt, dans une trouée indiquée sur la carte. Là il est possible de suivre des pentes plus ou moins prononcée selon son envie.
On rejoint une route forestière, avant le Pt1718. De là on file à droite (O) dans un couloir/troué qui s’élargit. On arrive dans les champs de Le Savarin où les possibilités sont grandes. Vers le bas la neige était dure et ce fut un plaisir de rejoindre les chalets de Dranse et le parking d’hiver. Normalement il faut remonter la route pour rejoindre Liddes, mon envie étant faible, j’ai demandé à un skieur de me véhiculer pour ce tronçon jusqu’à l’arrêt de bus où un bistrot m’a accueilli en attendant le bus du retour.
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