Italie | Piémont

Vallée de Rhemes Saint-George

Nous finissons notre découverte de la réserve du Grand Paradis dans le Piémont en Italie, sous Aoste, par la vallée la plus à l’O, la vallée de Rhemes Saint-George. Nous partons depuis le fond de la vallée, la fin de la route, à Chantéry Désot et son grand parking (payant, mais peu cher).

Thumel

Un départ en douceur, entre les pâturages et les vaches qui broutent. Nous passons une jolie maison, Thumel et là, nous filons en forêt de mélèzes par un sentier en forêt. C’est court, avec un joli passage sous une falaise. Nous sortons et la vue se dégage en partie sur le vallon. Nous passons sur un replat, une légère descente nous fait traverser par des escaliers un court d’eau. En face une marmotte se dore la pilule au soleil. En cette fin de saison elle est bien grassouillette.

Barmaverein

Le chemin se poursuit, entre légère montée et descente. Nous passons devant une ruine, Barmaverein, juste sous une falaise. C’est très joli avec en prime des épilobes. Le sentier se poursuit avec devant nous trois italiennes, dont deux en surpoids. Elles marchent à un faux rythme (vite, puis épuisées font des pauses), je me sens le devoir de sortir cette phrase bien connue : chi va piano va sano (e va lontano). Au bout de trois répétitions, c’est rentré !

Cascade Torrent de Barmaverein

Nous arrivons à une route de 4×4 pour déboucher sur un pont devant un cascade : la cascade du torrent de Barmaverein. Lieu de pause et photos pour tous les randonneurs. Nous poursuivons par la route et arrivons à une fontaine et un banc. Il y a un pont romain, attenant au pont moderne que nous empruntons. Un bref arrêt pour se rafraichir et nous mentons par un raccourci bien pentu. L’occasion de discuter avec deux italiens installées à Genève (avec une casquette de la Tribune de Genève, trop facile à repérer) et retraités (82 ans). Ils ont la pêche et marche d’un bon pas. Quel plaisir de voir nos ainés en si belle forme. L’occasion d’un bel et long échange.

Refuge Benevelo

Quelques ruines en pierres et juste après possibilité de prendre la route ou une version un peu sportives (raide, des marches, une dalle). Quoique les deux retraités passe la version sportive avec moi (à éviter par temps humide). Puis on arrive au refuge Benevelo. Il y a bien du monde sur la terrasse et pour beaucoup c’est le terminus dont nos retraités. Je visite l’intérieur. C’est une ancienne cabane, avec une extension. Il y a les anciennes chambres avec des lits dont le sommier promet une mauvaise nuit et une partie plus moderne bien plus accueillante. Il faut savoir réserver sa chambre avec précision ici !

Soches

Après une pause, nous poursuivons, légère descente pour rejoindre un plateau. Nous croisons deux soeurs catholiques, originaires des pays de l’est, mais parlant le français. Puis le sentier se met à monter, ça devient pentu, mais régulier. Nous passons devant une ruine, Soches (ou Sauches). La vue se dégage de plus en plus. En montant, on ne devine pas la direction du chemin qui serpente dans ce flanc de montagne. Mais c’est joli.

2600 m

Nous arrivons à un col, vers 2600m. Il y a un petit lac en contrebas. Désormais le groupe se sépare en deux, ceux qui veulent aller jusqu’au Bec de la Traversière (version longue) et ceux qui vont s’arrêter au Lac de la Goletta (version courte). Avec Christian, nous décidons de la version longue et nous filons désormais d’un bon pas.

Lac de la Goletta

Le chemin monte de façon agréable et c’est fort joli dans ce monde minérale. Des bouts de roches sont rouges (présence de fer). Une petite descente et nous voilà au lac de la Goletta. Il est d’origine glaciaire, les glaciers sont justes au-dessus. Le cadre est grandiose et beau, mais un vent nous refroidit. C’est un monde minérale, mais aux environs du lac il y a bien des saxifrages des ruisseaux. Charmant. Vu le vent, nous poursuivons. Il faut monter ensuite sur des restes de moraines. Des passages dans des blocs, d’autres raides, mais court, avec peu de prises. Une moraine dans toute sa splendeur.

Col Bassac Déré

Nous croisons un peu de monde dans ce secteur, des français de Haute-Savoie et un gardien de refuge italien dans la région du Mont Rose avec son berger des Pyrénées (à ne pas confondre avec le patou : montagne des Pyrénées). Il y a un passage parmi les blocs rocheux puis un final avant le col de Bassac Déré en dévers instable sur du terrain schistique. C’est le passage désagréable de la journée. On finit par arriver, avec bonheur, au col de Bassac Déré, le terrain redevenant stable. Le vent nous y accueille fraichement et nous sortons enfin nos softshells. Le cadre s’ouvre et devant nous s’ouvre la vue sur le glacier de Gliairetta. Magnifique.

Bec de la Traversière

Nous filons à gauche, le terrain est de schiste, mais agréable. On contourne un sommet par le flanc droit, un léger replat puis c’est la montée finale bien pentue pour le sommet. Il n’y a pas de soucis technique, en cette saison, il n’y a plus de neige et pas encore de gel. Nous arrivons au sommet du Bec de la Traversière, c’est un petit plateau sommital avec un gros cairn et une petite croix en aluminium. Il y a un livre d’or dans une boite ronde en plastique blanc sous le cairn. Le sommet est à la frontière Italie/France, avec le parc de la Vanoise. Quel cadre grandiose à 360°. Un régal pour les yeux. Le Grand Paradis est tout proche, le massif du Mont Blanc un peu plus loin (et un peu dans les nuages en ce jour !) et ces glaciers qui nous entourent. La récompense de l’effort est énorme. Juste avant de repartir, deux italiens montent dont un géomètre. Longue discussion sur le retrait des glaciers, ils viennent faire des photos pour étudier ce retrait.

Descente

Il faut bien quitter ce sommet et nous amorçons la descente, raide au début. Le bâton est bien utile (j’en ai pris qu’un). Nous retrouvons le col de Bassac Déré, son terrain instable, puis en blocs et enfin de la moraine pour retrouver le lac de Goletta.

Bouquetins

En quittant le lac de la Goletta, la surprise est de trouver quelques bouquetins dans les pentes sous le sommet Punta Bassac Sud, 6-7 mâles avec de belles cornes. Quel plaisir, jusqu’à présent, aucun animal n’a été vu.

Alpe Goletta

Une petite remontée et nous retrouvons le col vers 2600m avec son petit lac. Là, au lieu de suivre le chemin de la montée (droite), nous poursuivons tout droit. Nous passons ce petit lac, bien des oiseaux (bergeronnettes grise ? Pas pris le temps de les déterminer) y virevoltent. Un joli passage entre pâturage, ruine de ferme (Alpe Goletta) et son pont en bois pour enjamber le cours d’eau.

Flan de coteau

Puis le chemin part à flanc de coteau, au-dessus d’une barre rocheuse. Pour nous, désormais à l’ombre en cette fin de journée de septembre. Le sentier est confortable, mais cela crée une ambiance un brin aérienne. Le sentier est long, traverse plusieurs cours d’eau dont un avec une corde en plastique en main courante (il manque un mètre à la fin pour le confort). C’est une suite de montées, puis descentes.

Abri

Nous arrivons devant un abri, réservé aux gardes faune. Derrière le rocher attenant, il y a du sel pour les bouquetins. Une fontaine permet un brin de toilette et la vue est panoramique et jolie sur le fond de vallée. Nous repartons, toujours à flanc de coteau. Mais quand cela va-t-il finir ?

Descente

Enfin le chemin se décide à descendre, tout en zigzag et pentu. Nous longeons un bref instant sur la route. Attention à ne pas la suivre trop longtemps, le sentier file à droite (marquage peu visible), afin d’éviter le hameau de Fos Saint Pantaleon (cela ferait une rallonge, l’autre partie de l’équipe en a fait les frais !). Les marmottes ralentissent notre progression, c’est un tel plaisir de les voir gambader.

Ruine de Barmaverein

On finit par retrouver le chemin de la montée au niveau de la ruine de Barmaverein. Là il suffit de suivre le chemin de l’aller pour retrouver le parking. Quelle belle randonnée pour marquer ce dernier jour dans le secteur du Grand Paradis !