Lundi de Pentecôte 2015. Nous partons profiter de ce jour, un peu nuageux sur les hauts sommets pour aller au Suchet, sommet frequenté à nombreuse reprise, mais en prenant un début d’itinéraire non encore parcouru. Je vois surtout sur la carte, que nous allons passer devant un bloc erratique nommé Pierre à Bolet, l’un des plus hauts du Jura (à Court, sous Moutier, un bloc est plus haut). Cela marque le passage des glaciers lors de la belle époque des glaciers (l’âge de glace !). 650 m2 un des plus volumineux blocs erratiques du granite du Mont-Blanc. Sur terrain calcaire, ça étonne et ces blocs marquèrent les esprits et la génèse de la glaciologie. Comme le notait Horace-Bénédict de Saussure, perplexe : « Les granites ne se forment pas dans la terre comme des truffes, et ne croissent pas comme des sapins sur les roches calcaires ! ». Bref ces blocs sont une page de l’histoire.
Nous nous parquons au-dessus de Baulmes, lieu-dit Les Gouttes (Pt917). Nous partons tranquillement à travers la forêt pour arriver dans le pâturage des Mouilles, le bétail n’étant pas encore là. Les Mouilles est une bien jolie ferme. Puis retour en forêt où une route forestière nous fait rejoindre la crête du Suchet.
Juste avant de sortir de la forêt, à la ferme La Côtelette, il faut descendre en hors piste sur la gauche. Un arbre mort, une vague sente qui s’évapore très vite, puis c’est un peu du terrain avec des branches au sol. J’y descends seul, suit le mur de pierres sèches et une fois qu’on le dépasse, on vise un peu sur la droite. Le bloc erratique de Pierre à Bolet est tellement gros qu’il serait difficile de le rater. Je vais le tour, un échelle en bois permet de monter au sommet. Superbe.
Les lieux sont plein de gaillet odorant (aspérule odorante) et j’en profite pour une belle cueillette. Je remonte et passe devant la ferme La Côtelette et monte avec un peu de hors piste au niveau de la citerne. Je retrouve l’équipe et nous arrivons au niveau de la crête et croisons du monde. La crête est ventée, je fais juste un tour au sommet pour prendre les photos et reviens dans la pente où nous marquons une pause casse-croute. Une alouette des champs en guise de pause naturaliste. C’est un des rares oiseaux à pouvoir chanter tout en volant.
Puis nous revenons, pour descendre le chemin, face N, direction Grange Nord. Le chemin est bien indiqué par un panneau en bois puis des points rouges/bleus. Par contre le chemin indiqué sur la carte est décalé de 40m à l’O par rapport à la réalité. Par un peu de hors piste, nous arrivons dans la piste de ski, véritable désert écologique (sauf un peu de prêle). A La Combette, nous retrouvons une route que nous suivons un bon moment, avant de retrouver un sentier pédestre pour rejoindre la voiture.
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