Suisse | Fribourg

Les Alpettes

Il a neigé dans la semaine, mais la limite pluie-neige est remontée assez haut. Hum, ça devient compliqué. Va pour prendre les raquettes on verra bien. Je m’inspire d’une randonnée de printemps où j’étais passé aux Arpettes. Je varie le parcours pour poursuivre l’exploration du secteur.

Semsales

En arrivant à Semsales, il se confirme que les raquettes seront de trop. Il faut juste chercher un parking pas trop boueux, le lessivage de la pluie n’est pas terminé. Je me gare après le pont enjambant La Mortivue, sous la petite chapelle.

La première action est de visiter cette chapelle, attenante à une des nombreuses chutes d’eau. Mon espoir est de trouver un passage pour couper un virage de la route, les barbelés me ramène à la réalité. Va pour faire demi-tour et revenir sur la route. Le départ est plutôt raide sur cette route.

La Mortivue

On s’enfonce en forêt, pour longer le cours d’eau local, La Mortivue (ou Mortive). La route se transforme en route d’alpage et nous marchons dans une faible épaisseur de neige. On se dit que porter les raquettes, ne vaut pas la peine, même si plus haut elles risquent d’être utiles. Nous passons devant une ferme isolé au bord d’un pâturage (Tiapana). Sur un tronc d’arbre, une flèche à gauche et S.D.A sont marqués en rose fluo. Ce sera le chemin du retour. Nous poursuivons à la prochaine bifurcation et tournons à gauche (panneau jaune). Le sentier devient un peu plus pentu.

Les Alpettes

Nous sortons de la forêt pour déboucher dans le pâturage des Alpettes. La vue commence à se dégager, sur notre droite sur le bas du Niremont. La neige est un peu plus présente. Nous poursuivons en dévers ce champ. La difficulté du jour vient de la neige qui fond et il faut franchir plusieurs petits ruisseaux … avec plus au moins de bonheur. Je propose de couper court à travers champ pour rejoindre le sommet des Alpettes (montée pentue, mais sans plus). L’équipe préfère suivre le sentier, plus tranquille, mais plus long. Le choix s’est révélé bien plus bucolique car ce sentier s’enfonce en forêt, en passant sur des ponts. Ce passage est charmant et mérite le détour. Nous arrivons sur la route de la ferme. Là, la neige est bien plus épaisse. Sans raquettes ça passe, mais on brasse un peu. En sortant de la forêt, on coupe dans la vaste pente pour atteindre le sommet des Alpettes.

La vue s’ouvre de plus en plus, sur les Alpes françaises, le Jura et le Moléson et cie. Superbe. Tiens on entend des voix, des raquetteurs (certains ont osé malgré la faible neige) font une pause en contrebas. On prend de la hauteur sans soucis pour accéder à la croix des Alpettes (sommet du Pt1403, ce n’est pas le sommet le plus élevé, mais celui offre la plus belle vue). Un banc est à disposition et serait parfait pour la pause, sauf que le vent du jour, me fait continuer. La vue est superbe ici, on en profite brièvement.

La Queue des Alpettes

Nous poursuivons la montée, par une pente douce puis presque très douce. La vue devient bouché par quelques arbres. On traverse une sorte de plateau avec quelques arbres pour arriver au sommet le plus élevé des Alpettes, flanqué aussi d’une croix. De là, on descend une pente un brin pentue. Tiens une trace de skieur (ski de fond !), il y a des courageux. Pour nous il faut cheminer pour minimiser la quantité de neige sous nos pieds. Nous arrivons devant la ferme de La Queue des Alpettes. Tiens on voit le lac de Neuchâtel.

Cabane de Portes

De là, on s’enfonce en forêt. Le sentier en été doit être fort joli, il y a bien des myrtilliers. En ce jour, c’est surtout très boueux et il faut parfois éviter le sentier pour les flaques d’eau. Enfin parfois le pied passe à travers la neige pour s’enfoncer dans l’eau. Le sentier descend doucement puis la pente se fait plus prononcée. On tourne à droite pour déboucher dans le haut du pâturage des Portes. La cabane des Portes, avec ses drapeaux est facilement repérable. Pas de fumée de la cheminée, sûrement fermée.

Pourtant il y a de la lumière, va pour rentrer. Et in fine, un gardien avec toute sa petite famille est là. Il fait bon chaud dans la pièce principale et va pour une soupe et une bière locale. J’en profite pour demander une visite de cette petite cabane (10 lits) qui n’est ouverte qu’en saison froide (hiver, printemps, automne). L’été un berger l’occupe. L’intérieur est simple, mais agréable. Bonne ambiance avec les gardiens et leurs 4 filles.

Le Dèvin

15, il faut repartir. Nous remontons une route goudronnée (et déneigée) pour s’enfoncer dans la forêt du Dèvin. Là, c’est le passage moins agréable car un peu monotone sur la route. Vers 1200m, nous quittons la route principale pour bifurquer à gauche. Là, c’est une route non déneigée et on brasse à nouveau un peu. Nous passons devant un abri forestier ouvert, l’intérieur est très sommaire et non abrité du vent.

L’Essert du Chet

Nous arrivons dans un pâturage pour passer devant la ferme de l’Essert du Chet. Encadré par des barbelés nous poursuivons sur la route sans soucis. Là il faut longer la route pendant un bon moment (forêt de l’Essert). Rien de compliqué, mais monotone, sinon un chalet (fermé).

Plané

On en sort enfin pour rejoindre le haut du pâturage de Plané. Il y a plusieurs fermes, mais au virage du Pt1175, on quitte la route sur la gauche pour passer un pont et arriver à une ferme (sans nom sur la carte). Juste après, c’est en libre, il n’y a plus de chemin. On progresse facilement … jusqu’à trouvé des barbelés. Tiens ça manquait. Je trouve une faille sur la gauche et poursuis jusqu’au barbelé suivant. Là, je le longe sur la droite et trouve un portail en V. Il doit sûrement en exister un plus haut.

Creux du Sel

Le gros morceau est de trouver le chemin qui file dans la forêt de Creux du Sel. Le départ est mal indiqué, un modeste marquage rose sur piquet. En plus le chemin semble bien peu engageant (bois mort), mais c’est bel et bien là. Il faut suivre avec attention le marquage rose (troncs, branches, piquets). On traverse des barbelés par un portail en V pour poursuivre sur un sentier plus agréable. Un petit pont et nous finissons par rejoindre le sentier de la montée, au marquage S.D.A (avec flèche) rose. C’est plus agréable.

Semsales

On se laisse descendre et nous rejoignons Semsales. Tiens on recroise un grand-maman, Arlette, qui promène son petit chien (un berger australien nain. Va pour discuter une nouvelle de longues minutes. C’est aussi cela le plaisir des randonnées avec ses rencontres impromptues.